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L'équipe Laak-Eslami bat le programme Polaris

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Les joueurs pro californiens Phil Laak et Ali Eslami ont fini par battre mardi 24 juillet 2007 le logiciel simulateur de poker Polaris au terme du « Premier championnat de poker Homme Machine » à Vancouver.

Ce match de deux jours, quatre sessions, s'était tenu lors du meeting annuel de l'Association pour le développement de l'intelligence artificielle (Association for the Advancement of Artificial Intelligence - AAAI) au Canada. Le simulateur Polaris a fini devant l'équipe des humains lors des deux sessions du lundi 23 juillet, et la marge de la victoire fut si étroite que cette session fut considérée comme un « match nul statistique ». Mardi, Laak et Eslami ont en revanche défait Polaris lors des deux sessions.

Le programme Polaris a été développé par une équipe du département de recherche en sciences informatiques (CPRG) de l'Université canadienne d'Alberta. L'équipe est dirigée par le professeur Jonathan Schaeffer.

Comme Schaeffer l'explique sur le site Internet du championnat, les jeux « sont un domaine excellent pour la recherche sur l'Intelligence Artificielle (IA) parce qu'ils proposent des règles bien définies et des objectifs clairs. ». Spécifiquement, le poker oppose un « contenu incertain » et pose un « défi intéressant pour la recherche. » Pour une raison identique, le poker est un jeu que l'on peut étudier, car « l'incertitude est un état qui prévaut dans le monde réel auquel est confronté l'intelligence. »

Le match

Chaque session était constituée de 500 mains de limit Hold'em, avec des blinds $5/$10 et des limites $10/$20. La première session commença juste après les coups de midi lundi 23 juillet. Eslami affronta Polaris devant des spectateurs, son jeu était projeté sur un écran large. Pendant ce temps là, Laak jouait dans une salle privée de l'hôtel Hyatt Recency qui abritait la compétition. Les cartes que recevait Eslami contre Polaris dans la salle publique étaient les mêmes que celles distribuées à Polaris contre Laak. Les cartes communes étaient aussi identiques.

Le choc initial entre Eslami et Polaris donna un résultat en dents de scie. Alors que la session arrivait à mi-parcours, Eslami était devant de 800$ contre le programme, mais il vu son avantage fondre durant les cents mains suivantes. Eslami redressa bien la barre pour finir avec un avantage de 395$. Laak, quant à lui, fut l'auteur d'un départ très médiocre contre Polaris, se trouvant sous les 1,500$ avant qu'ils aient même joué les 200 première mains. Une comparaison entre les deux joueurs montra qu'avec les mêmes combinaisons de cartes, Eslami avait pris un avantage moitié moindre que Polaris contre Laak en début de session. Laak entrepris alors un retour tardif et parvint à finir à moins $465 au bout de 500 mains.

Lorsque les deux sessions furent assemblées pour les étudier, il s'avéra que Polaris avait fini avec un avantage de 70$ contre les humains - sept petites mises. L 'équipe devait finir avec un avantage de 25 petites mises (250$) ou plus pour l'emporter, sinon le match serait déclaré nul. Laak et Eslami se divisaient le prix de 2.500$ pour cette égalité durant la première session. Score : Laak-Eslami 0, Polaris 0, match nul.

Lundi après midi, Laak pris le siège de la salle publique, Eslami monta à l'étage dans la salle privée. La seconde session avait réuni une large audience, avec une centaine de spectateurs (dont la petite amie de Laak, Jennifer Tilly) regardant Laak jouer et s'amusant devant ses commentaires : « Polaris est un malade! »

Laak démarra fort, se constituant un gros tapis contre Polaris qu'il maintint durant tout le match. A la main numéro 198, Laak reçu 910 à la grosse blind contre Q10 pour Polaris. Polaris attaqua et Laak suivit, avec un flop donnant 9105. Laak et Polaris checkèrent tous les deux. Le turn donna un 8 et Laak misa, pour être sur-relancé par Polaris. Laak suivit. La rivière donna 2 et Laak fit un check-call sur Polaris pour prendre le pot de 80$. Laak continua à creuser son avantage, terminant la session avec 1.560$ en positif.

Toutefois, Eslami n'avait pas fait aussi bien, Polaris lui avait pris 2.515$ avec le mêmes cartes que Laak. Par exemple, à la main 198, Polaris pris une mise supplémentaire pre-flop. Le programme attaqua avec 910 avant le flop et fit un check raise sur la rivière.

L'avantage de 95,5 petites mises signifiait une victoire pour Polaris dans cette session numéro 2. Score : Polaris 1, Laak-Eslami 0, avec un match nul.

Laak et Eslami se firent remettre les données du match pour les étudier avec de revenir affronter le programme mardi pour deux dernières sessions.

Situé dans la salle publique pour la troisième session, Laak avait l'avantage au bout de 250 mains, avec 30$ de plus. Un rush de cartes permis à Laak de se contruire un avantage de 1.800$ au bout de 425 mains. Il finit toutefois la session avec 1.415$. Un certain suspens s'installa lorsque Laak et les spectateurs regardèrent ensemble sur l'écran l'issue du match dupliqué d'Eslami. Finalement, Eslami revint de l'étage en n'ayant perdu que 635$ sur Polaris. Les humains avaient un avantage de 82 mises sur le programme. Ils emportaient le prix de 5.000$ promis en cas de victoire lors d'une session. Score: Polaris 1, Laak-Eslami 1, avec un match nul.

La victoire obtenue par Laak et Eslami redonna un espoir pour la session finale du mardi soir qui devait déterminer qui d'entre les humains et le programme jouait le mieux au poker. Après la pause dîner et une réunion stratégique entre les Laak et Eslami, les joueurs retournèrent combattre Polaris une dernière fois. « C'est si intense ! » commenta Laak. « Je n'ai jamais connu une telle concentration en équipe dans une compétition de poker auparavant. »

Eslami retourna dans la salle publique pour prendre un bon départ en retournant un brelan de neuf contre la paire de valets de Polaris. Un centaine de mains plus tard, Eslami glissa vers un déficit de 255$. Alors que le match progressait, Eslami expliqua à l'audience certaines de ses idées concernant le programme qu'il affrontait, et la fatique que l'on pouvait ressentir devant adversaire infatigable.

Eslami rattrapa son retard pour reprendre l'avantage au seuil des 225 mains. Par la suite, il atteint un avantage de 895$ à la main 325. Il guarda le lead jusqu'à la fin de la session avec un avantage de 460$ de plus que Polaris. Laak revint quant à lui avec un avantage de 110$. Les humains avaient accumulé 570$ contre Polaris, c'est-à-dire 57 petites mises. La paire de joueurs de Los Angeles prirent à nouveau 5.000$.

Score final : Laak-Eslami 2, Polaris 1, et un match nul !

L'historique complet des mains de ces quatre sessions seront accessibles sous peu sur le site Internet de l'Université d'Alberta (cs.ualberta.ca).

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