Un joueur part à tapis avec sur un tableau mais se retrouve fort dépourvu lorsque son adversaire (en photo) retourne... , une main qu'ici bas on nomme 'African Airlines'.
Ce dernier encaisse le pot et ne laisse que 900 jetons à l'autre joueur, avant de dûment noter le coup dans un petit carnet.
La table 6 est une des plus remuantes. Tout d'abord nous observons une bataille de blinds entre deux mains marginales, payée par . Le tableau amène une Dame au flop et un 2 à la rivière pour laisser le joueur en grosse blind exsangue.
Puis sur la main d'après, Roger Hairabedian et deux autres joueurs 'limp' préflop pour voir le croupier retourner . Le premier à parler fait une mini-mise de 350 dans un pot de 1.200. Le second suit et Hairabedian squeeze instantanément avec son tapis de 4.200.
Le premier jette mais le temps de constater que le second a largement de quoi payer et il ne prend que dix secondes pour le faire avec au grand dam de Roger qui dévoile . Un tombe au tournant et le de la rivière élimine Roger Hairabédian avec la couleur la moins forte.
Une nouvelle élimination arrive qiuelques mains plus tard sur cette table qui casse et on compte désormais 50 joueurs sur 5 tables en 'full ring' alors que débute le niveau 7.
Sur le board: , deux joueurs se font face, la big blind et le bouton, Laurent Villenave. Il y a 3000 au pot. La big blind check et Villenave envoie 3150. Après réflexion, son adversaire paie. La river découvre un . La blind check encore et Villenave attaque de nouveau à 5500. La grosse blind suit la relance puis jette son jeu lorsque Villenave dévoile . Il empoche le pot et se retrouve avec un tapis d'environ 34 000 jetons.
"Y.M.C.A" entend-on chantonner à la table 1. Un joueur chambre gentiment son voisin de droite dont le porte-bonheur est une sorte de playmobil qui rappelle vaguement l'un des protagonistes de Village People.
"Tu as quel âge?" lui demande le chanteur improvisé. "37 ans" lui répond Mr Playmobil. "Ma parole on dirait un gamin de 16 ans" observe le quarantenaire, arrachant un sourire à son interlocuteur.
Pour les nostalgiques, un petit bout de cette chanson culte qui collerait bien à l'ambiance du Casino Es Saadi, et même à la conversation sus-citée !
"Young man, there's a place you can go.
I said, young man, when you're short on your dough.
You can stay there, and I'm sure you will find
Many ways to have a good time."
Certains ne jurent que par les "yes papa!" mais pour Kader Medjahed, figure locale du poker, le refrain habituel est "Pousse-moi ça!". Que ce soit en cash game ou en tournoi, il prononce cette phrase au moins dix fois dans l'heure, qu'il soit dans le coup ou non.
Il y a tout juste vingt minutes il nous confiait n'avoir vu aucun jeu et attendre son heure : "au niveau 400/800 il y aura plus de possibilités, on va commencer à pêcher! Pour l'instant il n'y a pas grand chose à faire, cette table est trop molle..."
Mais il n'aura pas attendu longtemps puisqu'il se retrouve sur un flop avec 2000 jetons au milieu. Il mise alors 1.000 et son adversaire (avec qui il se chauffe depuis un moment) relance à 4.000. Sur-relance à 8.000 de Kader, qui est suivi.
Le tournant est un et Medjahed annonce rapidement "boîte!" en mettant ses derniers jetons au milieu. Impliqué jusqu'au cou, son adversaire doit suivre et retourne pour tirage couleur max mais Medjahed est loin devant avec et le restera sur la rivière rouge.
Après ce gros coup, Kader, qui avait chuté en finale de ce même tournoi fin janvier, passe à plus 27.000.
Sloan Ceccaldi, connu dans le milieu du jeu parisien comme étant un joueur impulsif, envoie son tapis pré-flop du cutoff (préférant, nous confira-t-il plus tard, se préserver pour le tournoi de demain soir). Il est suivi par le bouton Stéphane Zoppi. Les mains se découvrent, Ceccaldi ... et Zoppi .
Le board: .
Ceccaldi prend le chemin de la sortie et Zoppi remporte le pot et augmente son tapis à 26000 jetons.