Le Français Angel Sindou n'a jamais vraiment réussi à monter son tapis de départ. A 10 minutes de la fin de la journée, il est pourtant résolu à améliorer notablement son maigre tapis de 12.000 jetons, quite à devoir sauter.
Il décide même de jouer l'intox pour réussir à convaincre ses adversaires de le payer avec des mains marginales. Il montre ainsi un bluff à tapis pré-flop avec la "poubelle" , en clamant qu'il veut absolument se faire payer rapidement.
La chance lui sourit, puisqu'en guise de dernière main de la journée, il touche , et envoie son tapis.
Un joueur hésite à faire le call, et cherche à savoir si le Français est en tilt ou pas.
"Tu veux que je te paie? lui demande-t-il
- Bien sûr! je veux doubler ou partir!"
Ce mini dialogue convainc le joueur, qui paie Angel avec . Un roi au flop permet au Français de doubler ses jetons, tout heureux d'avoir piégé son adversaire. Il reviendra demain avec environ 27.000 jetons.
Il sera présent au jour 2 avec un tapis supérieur à la moyenne, mais quand on a passé toute la journée parmi les gros stacks du tournoi, on prend cet état de fait avec une certaine amertume.
Monté jusqu'à 70.000 jetons après un tournoi bien maîtrisé, Alain Pasqualini a terminé la journée à la table de Nicolas Dervaux et Mathias Milin. Dans l'un des derniers coups qu'il a disputés, il trouve une paire de Valets au bouton. Une joueuse ouvre le pot à 3.000, Alain la relance au triple. Celle-ci répond en poussant tous ses jetons au centre du tapis. Le Français décide de payer, ce qui crée un pot gigantesque de 60.000 jetons. Manque de chance ou de timing pour le cousin de Jean-Paul Pasqualini, la joueuse possède une paire de Dames qui se fera respecter.
Alain abandonne 30.000 jetons dans ce coup, et finit la journée avec environ 37.000 chips.
Elle a lutté vaillament toute la journée, en se montrant très patiente. Un style de jeu qui permet de survivre plusieurs niveaux, mais qui devient difficilement gagnant une fois que les tours de tables deviennent plus chers.
En quête d'une main pour faire tapis dans l'espoir de recoller à la moyenne, miss Belgique 2008 pense l'opportunité venue lorsqu'elle touche une paire de 5. Elle est payée par un joueur détenant As Roi et joue son tournoi sur un pile-ou-face des plus classiques.
Son adversaire touche l'un de ses outs, et Alizée Poulicek doit plier bagage avant le terme de la journée.
Ce sont tous les sentiments qui peuvent traverser un joueur de poker au cours d'un seul et même coup, comme vient d'en faire l'expérience Samphane Phomveha.
Un joueur en début de parole ouvre à 2.500. Sam demande combien il joue derrière, et place un 3 bet à 6.500. Son voisin de gauche 4 bet à tapis pour 4.000 jetons supplémentaires. Le relanceur initial sort du coup et Sam complète logiquement.
Le jeune Français fait la moue en découvrant la paire de de son adversaire, ne pouvant montrer mieux que .
Le flop est toutefois salvateur pour lui, son opposant ne jouant plus que deux cartes. Il a moins de 8% de chances de toucher l'une d'elles, et pourtant il va les trouver toutes les deux !! Les lui donnent un carré évidemment suffisant pour prendre le pot de 24.000.
Samphane tombe à 30.000 jetons, un peu plus que le tapis moyen.
Nicolas Ragot, connu sur le forum Club Poker sous le pseudonyme 'arctarus', inspiré du Prince d'Euphore commandant au robot Goldorak, connait une période assez faste.
Après avoir traversé quelques niveaux à la table des frères Phomveha sans encombre, il a été déplacé à une table autour de laquelle est assise Alizée Poulicek.
Nicolas joue agressivement, relançant de nombreux pots avant le flop, que ne lui disputent pas ses adversaires. En conséquence, il vient d'accumuler une montagne de jetons de 25, qui rend difficile le décompte de son tapis. Celui-ci s'élève à 44.000, plaçant Nicolas parmi les leaders tricolores.
De son côté, Alizée développe un poker très prudent, très serré.
Alors qu'il venait paradoxalement enfin de monter des jetons, grâce à une série de mains remportées sans showdowns, qui l'a placé à la tête de 15.000 chips, Stéphane Froidefond vient de rejoindre les éliminés suite à un affreux bad beat.
Possédant en position UTG + 1, il ouvre à 1.550.
Un joueur en fin de parole le 3 bet à tapis, et cette fois Stéphane le paie instantanément. Un excellent call, son adversaire montrant , l'une des meilleures mains possibles pour le Français. Malheureusement pour ce dernier, une au flop crucifie ses espoirs de se placer dans le tournoi.
Au lieu de passer au-dessus du tapis moyen, il se retrouve exsangue avec 550 jetons, qu'il perd dès la main suivante.