Les jeux d'argent et de hasard peuvent être dangereux : pertes d'argent, conflits familiaux, addiction…, retrouvez nos conseils sur joueurs-info-service.fr (09 74 75 13 13 - appel non surtaxé).

Gouvernemen ANJ Adictel Evalujeu

Poker et mathématiques : avantage aux physiciens

theorie des cordes poker

Les gens doués en math ont un avantage au poker. Voilà un consensus accepté de longue date dans la communauté des joueurs, où les exemples de brillants matheux devenus des joueurs de classe mondiale ne manquent pas, du spécialiste de la théorie des jeux Chris Ferguson à l'ingénieur du Massachussets Institute of Technology Andy Bloch, en passant par le mathématicien Paul Magriel, le père de la fameuse 'M Theory'.

Dans le numéro du mois d'Octobre de Discover Magazine, une publication de vulgarisation américaine qui s'intéresse aux dernières avancées scientifiques, la journaliste Jennifer Ouellette va plus loin et explique que, de tous les scientifiques, les physiciens sont ceux à qui leur métier confère l'avantage le plus flagrant à une table de poker. Et notamment les experts de la théorie des cordes.

Les physiciens, joueurs émérites

Et c'est vrai que lorsqu'on commence à faire le compte des physiciens connaissant un grand succès aux tables, la liste est longue : Michael Binger, Liv Boeree, Michael Piper, Jeff Harvey, Marcel Vonk, Eduard Antonian... Tous sont connus et respectés dans le monde du poker et tous ont comme point commun de posséder un diplôme de physique ou d'astrophysique. Pour expliquer cet état de fait, Ouellette livre deux clés de compréhension : leur capacité à jongler avec des modèles probabilistes complexes et leur grande résistance au tilt.

Les maths et le poker

On n'a pas forcément besoin d'être bon en maths pour devenir bon au poker. Les outils mathématiques requis (en gros, calculer la cote du pot et la cote de sa main) sont basiques et l'intuition née de l'expérience peuvent en grande partie compenser nos lacunes dans ce domaine. D'autant que le poker est un jeu à information incomplète et que les calculs ne sont pas d'un grand secours lorsqu'on s'est trompé sur les hypothèses de base.

Si on pense par exemple qu'un joueur aime beaucoup sa main, on va accepter de payer 'plus que la cote', dans l'espoir de le destacker si on touche à la carte suivante. Mais si le joueur en question refuse de payer un centime de plus après que la carte magique soit sortie du sabot, nos calculs n'ont servi à rien. On a mal identifié le profil de notre adversaire, ce genre d'erreur nous fera perdre de l'argent sur le long terme et les mathématiques nous auront même fourvoyé. Idem si on décide de payer 'pour la cote' alors qu'on tirait mort depuis le départ. Les exemples de ce genre foisonnent.

Les mathématiques ne sont donc pas tout mais elles aident indubitablement. Une fois qu'on a fait de notre mieux pour placer notre adversaire sur un éventail de mains défini (en fonction des informations dont on dispose, telles que la taille de son tapis, la hauteur des blindes, les cartes au tableau, son pattern de mise jusqu'à présent, les coups qu'il a joués précédemment,...), les mathématiques pourront nous aider à calculer la probabilité que nous avons de gagner le coup grâce à nos cartes et aux différents moves à notre disposition. Mais surtout elles nous aideront à décider si prendre ce risque est rentable sur le long terme ou pas.

Les avantages de la physique probabiliste

Là où ça devient intéressant, c'est lorsqu'on passe d'une configuration classique à deux joueurs à une configuration à x joueurs. Selon le physicien Jeff Harvey : "Les théoriciens du jeu et les mathématiciens étudient des systèmes simplifiés d'où ils déduisent des théorèmes. C'est un bon entrainement pour décrire ce qui se passe entre deux joueurs en tête-à-tête. Mais lorsqu'on s'intéresse aux interactions possibles à une table complète, pré-flop, tout devient infiniment plus complexe. On ne peut plus raisonner qu'en termes d'approximations et de modèles à appliquer à nos adversaires." Il y a au poker 2,5 millions de combinaisons possibles de cinq cartes. Passer toutes les combinaisons possibles en revue avant de prendre sa décision est tout bonnement illusoire. Mais l'entrainement des physiciens - et notamment ceux spécialisés dans la théorie des cordes, c'est-à-dire ceux qui étudient le monde exclusivement probabiliste de l'infiniment petit - est très précieux pour les aider à concevoir rapidement des modèles complexes qui seront les plus réalises possibles.

Pour conclure, Harvey ajoute que les physiciens ont un second avantage précieux par rapport à leurs adversaires : la résistance au tilt. "Dans le domaine de la physique fondamentale, vous devrez souvent rester assis à effectuer des calculs compliqués pendant des semaines entières, avant de réaliser que vous êtes parti dans une mauvaise direction, de devoir tout jeter aux orties et recommencer à zéro. (...) Je pense que les physiciens, de par leur formation, sont donc préparés à avoir un très bon contrôle de leurs émotions, notamment lorsqu'ils se retrouvent en butte à des périodes prolongées de déveine."

En somme, dans le domaine de la théorie du poker, les mathématiciens ont fait tout le travail ingrat mais primordial du débroussaillage. Et ce sont aujourd'hui les physiciens qui sont les mieux à même de se servir avec succès de ces outils pour raser les tables. Si vous voulez les imiter et gagner au poker, vous savez donc ce qui vous reste à faire : spécialisez-vous dans la théorie des cordes !

Jouez le Main Event FCOOP sur PokerStars.fr

{id:7292}Pour participer au Main Event FCOOP, télécharger le logiciel de PokerStars.fr via le site Pokernews et recevez jusqu'à 500€ de bonus sur votre premier dépôt. Vous aurez alors accès à la série de tournois gratuits dotée de 10.000€ exclusivement réservée aux joueurs Pokernews.

PLUS D'ARTICLES

En savoir plus