Michael Mizrachi parle des WSOP 2011 (Interview Pokernews)
Il n'est peut-être pas celui qui y a gagné le plus d'argent, ni non plus celui qui a été couronné 'Player of the Year', mais ne vous faites pas d'illusions : Michael "The Grinder" Mizrachi a été et restera le joueur emblématique des World Series of Poker 2010. Pokernews l'a rencontré.
WSOP 2010 : Rappel du parcours de Mizrachi
Tout a démarré avec sa victoire au Poker Player's Championship à 50.000$. Sans chercher à rabaisser son adversaire dans le tête-à-tête final, Vladimir Shchemelev, toute l'Amazoin Room avait pris fait et cause pour Mizrachi. Se nourrissant de cette énergie et de l'atmosphère électrique, "The Grinder" était finalement parvenu à remonter un handicap en jetons de 3 contre 1 et à remporter son premier bracelet WSOP.
Parvenus à ce point, beaucoup d'observateurs se dépêcheraient de sauter jusqu'à son parcours fantastique dans le Main Event. Mais ce serait oublier un peu rapidement les deux autres tables finales qu'il a atteintes peu de temps après son premier sacre. L'été 2010 n'a servi, semble-t-il, qu'à une chose : rappeler à tous que Mizrachi est bien l'un des meilleurs joueurs du monde.
Les tables finales de Michael Mizrachi aux WSOP 2010
| Event | Place | Gain |
| Poker Player's Championship à 50.000$ | 1er | 1.559.046$ |
| Championnat du Monde de Seven Card Stud à 10.000$ | 6ème | 68.949$ |
| Championnat du Monde de Limit Hold'em à 10.000$ | 8ème | 49.732$ |
| Main Event | 5ème | 2.332.992$ |
Son Leitmotiv aux WSOP 2011 : "ne surtout pas me mettre la pression"
Au début du mois de mai, on l'a aperçu en famille au tournoi annuel de Charité du Mardi Gras Casino à Hallandale, en Floride. Nous en avons profité pour interroger Michael Mizrachi à propos de son prochain été à Vegas.
- Pokernews : Comment te sens-tu à l'approche des WSOP ?
- Michael Mizrachi : Eh bien, je n'ai pas encore disputé beaucoup de tournois cette année. Je me suis plutôt concentré sur mon boulot de prof à la Deepstacks University et j'ai enregistré quelques émissions pour Full Tilt. En fait, les conditions sont un peu les mêmes que l'an dernier, où je n'avais pas dû participer à plus de quatre tournois avant de démarrer les WSOP. Cette année, je dois en être à six ou sept : le NBC Heads-Up, le LAPC et le Bay 101 pour en nommer quelques uns - mais je compte bien faire exploser le compteur pour les World Series. Comme l'an dernier, je m'inscrirai à entre 40 et 50 Events. Espérons que je saurai répéter ma performance de 2010.
- PN : Est-ce que tu ressens une quelconque pression ?
- MM : Pas du tout. C'est quand tu te mets la pression que les ennuis commencent. Si tu y vas l'esprit libre, en cherchant à prendre du plaisir, de bonnes surprises arriveront au moment où tu t'y attends le moins.
- PN : L'année dernière, tu as atteint quatre tables finales et remporté ton premier bracelet. T'es-tu fixé des buts cette année ?
- MM : Ce qui doit arriver arrivera. J'espère juste ne pas faire une redite de mes World Series 2009 (NDR : 0 place payée). De toutes manières, je me suis déjà largement rattrapé en 2010 et j'espère juste réussir à prolonger cette courbe ascendante en 2011. J'aimerais bien effectuer à nouveau un beau parcours dans le Player's Championship, pourquoi pas un autre 'run' au Main Event et puis quelques tables finales en plus. Ca suffirait largement à mon bonheur.
- PN : En parlant des WSOP 2010, laquelle de tes performances trouves-tu la plus satisfaisante ? Remporter le Player's Championship - qui comptait 116 inscrits - ou bien atteindre la table finale du Main Event avec ses 7.319 participants ?
- MM : Eh bien, que tu le croies ou pas, je crois que le Players Championhsip m'a demandé plus d'efforts. Ton esprit est toujours en alerte, sautant de l'une à l'autre des huit variantes disputées, et tu as en face de toi les meilleurs joueurs du monde. Et puis le buy-in est beaucoup plus cher aussi. Même si la première place rapporte beaucoup plus au Main Event, l'opposition est quand même bien moins coriace. Dans les coups de Stud, tu dois toujours te souvenir de toutes les cartes qui restent vivantes. Il faut réfléchir bien plus et tu n'as pas un moment de répit. En no-limit, tu peux t'amuser. Tu n'es pas obligé de rester en permanence concentré comme c'est le cas en '8-game'. Par contre, une fois que tu atteints les dernières tables du Main Event, plus question de rigoler. Pour résumer, disputer huit variantes différentes contre les meilleurs joueurs demande tout simplement beaucoup plus d'efforts.
- PN : Pour rester sur le '8-game', quelles sont les variantes que tu penses maîtriser le mieux et le moins bien ?
- MM : C'est sans doute en 7-card Stud que je suis le plus expérimenté. Quant à ma variante la plus faible, chut, c'est un secret. A mes adversaires de deviner.
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