Entretien Exclusif avec "Domingo", le Phénomène du Stream
Streamer aux 1,7 millions d’abonnées sur Twitch et presque 900 000 abonnés sur Youtube, Pierre-Alexis Bizot alias “Domingo” est un touche à tout. De son talk show Popcorn à ses différents défis sportifs, il multiplie les projets autour de ses passions, et notamment du poker. Depuis 2021, il est associé à PokerStars pour découvrir et faire découvrir le jeu à sa communauté au travers de streams et de vidéos.
À l’occasion de l’European Poker Tour Paris au Palais des Congrès, PokerNews a pu échanger avec lui alors qu’il était venu jouer le France Poker Series, où a signé un beau deeprun (170e sur un field record de 4,149 entrées pour 4 340€). Retour sur cet entretien réalisé pendant le Day 2 du FPS.
- Après t’avoir aperçu l’an dernier dans quelques tournois sur l’EPT Paris l’an dernier, tu es de retour cette année. Quelles sont tes impressions sur le festival et comment se passe ton tournoi ?
Ça se passe très bien pour l’instant ! Je suis déjà très content d’être au Jour 2. Et pour une fois, j’arrive avec un gros stack parce que j’avais 449 000 jetons à la fin du Day 1 quand la moyenne était à 200 000. J’ai eu des bons coups, des mauvais coups, mais j’essaye de suivre mon “game plan”. Je commence à avoir fait quelques tournois maintenant, même si je suis loin d’un joueur régulier. J’avais par exemple déjà terminé 22e en 2023 (du FPS Cup à 550€, ndlr). Donc j’ai l’impression que Paris me réussit. En plus, je sais que les gens avaient été un peu déçus l’an passé, alors que là, les salles sont grandes, il y a de la place. C’est exactement ce que les joueurs attendaient.
- À quel moment le poker est entré dans ta vie et comment a évolué cette passion ?
J’ai toujours bien aimé le poker. J’ai eu le truc classique de jouer entre potes où tu connais juste les règles. Ensuite je suis allé un peu plus loin pour comprendre ce que c’était, vers 2016/2017, d’abord en regardant des vidéos sur YouTube, puis en rencontrant des joueurs de poker qui t’expliquent un peu ce monde-là. Et depuis, c’est graduel. Je n’ai pas le temps de m’y mettre à fond, et ce n’est pas ce que je veux non plus parce que je ne suis pas un monstre et je suis assez lucide sur mon niveau (rires). Mais il y a plein de logiques que je comprends de mieux en mieux, donc je renforce un peu mon jeu et ça me plaît. Je viens sur des événements live pour le plaisir, et j’ai la chance d’être avec Pokerstars donc j’essaye de bien faire les choses, petit à petit.
- Comment s’est faite la transition d’une simple passion à une collaboration avec PokerStars et comment se passe ce partenariat ?
J’avais déjà fait quelques tournois de poker avant et une première place payée en 2020 (89e du FPO Paris pour 1 520€). Donc ensuite, les choses se sont faites naturellement. On est entrés en contact, et ça va faire la troisième année que nous travaillons ensemble.
C’est cool parce que je peux être coaché et partager mon expérience. Beaucoup de gens peuvent s’identifier à moi et comprendre un peu mieux le jeu. Par exemple, je vais bientôt faire un live avec Simon (Wiciak, le nouveau Team Pro PokerStars), j’échange avec Benny et Yu. En plus je les connais maintenant donc c’est devenu des potes. Et ensuite en fonction de mon calendrier. Ils me proposent des événements live sur lesquels je pourrais potentiellement aller. Au tout début, on m’avait proposé une place pour jouer un EPT. Mais déjà que sur un tournoi à 1 000€, le niveau est un peu haut pour moi, clairement, le Main Event à 5 300€, c’était lunaire. Donc nous nous sommes calibrés sur les FPS et les Cups. C’est ce que j’ai fait à Barcelone où j’ai joué l’Estrellas. Je n’ai rien fait, mais c’était très cool.
Je ne cherche pas forcément à tout rassembler à tout prix. il faut que j’ai une idée qui a du sens, où je me dise “Ça c’est bien et ça a de la plus-value".
- Tu as développé beaucoup de projets autour du sport (Marathon de Paris, montée du Mont Ventoux, l’Échappée, tournois de Padel…). Est-ce qu’un projet de plus grande envergure autour du poker pourrait être dans les cartons ?
Je pense qu’il y a des choses à faire pour rendre parfois plus divertissant le poker. On a fait beaucoup de soirées de 2-3 heures où forcément tu te retrouves vite à jouer avec 8-10 blindes, mais où ça reste très cool. J’’ai organisé Le Cercle en mélangeant des streamers et des personnalités. Mais honnêtement, je ne cherche pas forcément à tout rassembler à tout prix. il faut que j’ai une idée qui a du sens, où je me dise “Ça c’est bien et ça a de la plus-value".
- Comment réagit ta communauté quand tu proposes des contenus sur le poker, un jeu qui peut parfois être clivant ?
J’ai aussi la chance aussi d’avoir une communauté mature, à 98% composée de majeurs, qui peut comprendre les choses.
Il y a un peu de tout. Il y a des gens qui ont des stéréotypes et qui peuvent comparer ça à du casino, à des paris sportifs. Mais c’est forcément différent parce qu’on joue entre joueurs, et ce n’est pas du hasard total. Mais honnêtement, ils le comprennent plutôt bien. J’ai aussi la chance aussi d’avoir une communauté mature, à 98% composée de majeurs, qui peut comprendre les choses. Si j’avais beaucoup plus de mineurs qui me suivaient, je ne pense pas que je partagerais du poker à ce point là.
Ensuite, il faut faire attention parce qu’il y a une partie de la communauté qui ne connaît pas. Donc on essaye de faire de faire comprendre que ce n’est pas un sport mais quasiment, et de montrer toute la difficulté du poker aussi. Là je fais une place payée, mais quand j’en parle en story et en live, je prends le temps d’expliquer que je ne suis pas forcément positif dans les gains au total.
- Après cette expérience sur l'EPT Paris, quel sera ton programme poker pour ces prochaines semaines ?
Je ne sais pas encore. Il y a déjà beaucoup d’événements prévus dans ma vie de streamer, donc il faut que je fasse un peu de place dans ma vie de joueur pro de poker (rires)! Et puis je me marie cette année donc il y a des trucs perso en plus. Mais aller à l’EPT Monte-Carlo et à l’EPT Barcelone, c’est l’envie. Surtout Monaco parce que je ne l’ai jamais fait et j’aimerais beaucoup.