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Poker USA : Black Friday, VPN, sites bidons, régulation et ... abandon

Poker USA : Black Friday, VPN, sites bidons, régulation et ... abandon

nj.com, un site d'informations locales du New Jersey, publie l'interview peu ordinaire d'un joueur de poker dénommé Stephen Reynolds.

Celui-ci explique comment, après le Black Friday qui a conduit à l'éjection de PokerStars et Full Tilt Poker des Etats-Unis, il a essayé différents moyens pour continuer de jouer au poker ligne, y compris des moyens illégaux, avant d'abandonner le poker malgré la régulation intervenue au New Jersey. Morceaux choisis.

Banni de PokerStars en jouant avec un VPN

En 2011, suite au Black Friday, Stephen Reynolds passe quelques mois au Mexique puis au Canada avant de revenir aux Etats-Unis.

Début 2012, j'ai commencé à jouer sur les sites européens en utilisant un VPN (Virtual Profile Network), ce qui signifie simplement que je me suis inscrit sur un site qui relaie mon adresse IP comme si j'étais localisé ailleurs. […] Après trois semaines, j'ai décidé d'essayer de jouer sur PokerStars. Pour ceux qui n'ont jamais essayé, en voulant s'enregistrer sur PokerStars, on obtient un message dans le style ''nous avons déterminé votre localisation géographique aux Etats-Unis et nous n'acceptons pas les joueurs américains en argent réel actuellement''. Avec mon téléphone, je pouvais m'enregistrais sans avoir ce problème. Malheureusement, je n'avais pas d'argent sur mon compte. Mais j'avais une tonne de FPP, aussi après une minute de réflexion, j'ai fait des satellites FPP et j'étais de retour sur PokerStars.

Mais le succès fut de courte durée, trois ajours après je recevais un email de PokerStars me signifiant que j'étais définitivement banni.

Reynolds décida alors de retourner jouer sur les "euro sites" mais le succès ne fut pas au rendez-vous. Il décide alors de ''louer'' le compte de quelqu'un d'autre.

Alors, en mars l'an dernier, j'ai cherché un autre moyen de jouer sur Stars. Il y a des mecs qui font payer des frais équivalents à 12.000$ par an plus un pourcentage pour récupérer le cash. Normalement, c'est un petit montant, 2% environ, mais cela reste frais élevés pour jouer sur Stars. Pour faire court, je me suis retrouvé à joueur sur le compte "Celtik112" pendant un moment en 2013 et un autre compte dont je ne donnerai pas le nom car je sais qu'il est encore actif pour quelqu'un d'autre.

Le poker régulé au New Jersey n'améliore pas la situation

On aurait pu croire que la régulation des jeux en ligne au New Jersey avait mis fin aux ennuis de Reynolds, mais celui-ci reste très critique, notamment sur les sites ayant obtenus une licence au New Jersey. Amaya Gaming a racheté le réseau OnGame Network à bwin.party en 2012. Selon les rapports financiers, le réseau ne dispose que 31% des dépôts des joueurs, aucune régulation ne les obligent à couvrir l'intégralité des dépôts des joueurs.

Goalwin [sur le réseau Ongame] n'a payé aucun joueur depuis près d'un an. Néanmoins, la Division of Gaming Enforcement's (DGE, l'autorité de régulation) du New Jersey leur a accordé une licence pour opérer légalement au New Jersey.

En tant que citoyen payant ses impôts qui les a contactés et s'est plaint à ce sujet, je suis outré. Oubliez les 10.000$ qu'ils me doivent, pensez plutôt aux millions qu'ils doivent aux autres

Reynolds a aussi eu des mésaventures avec la salle en ligne du casino Borgata. Jouant depuis son ordinateur de bureau, il subissait souvent des déconnexions intempestives. Inscrit dans plusieurs tournois, ils disparaissent soudainement.

J'avais dans les 40 big blinds – il m'aurait fallu environ une heure et demain pour être éliminé par les blinds sans jouer une main – et j'ai été éliminé de 100% des tournois que j'étais en train de jouer. […] Une heure après, une personne du support m'a contacté et m'a expliqué :

'NOUS COMPRENONS QUE LE PROBLÈME VIENT DE NOUS, MAIS NOUS NE POUVONS RIEN FAIRE POUR VOUS AIDER'

Face à ce problème, le support lui a proposé un ticket de 215$ plus un ticket pour un tournoi du Borgata, offre que Reynolds a estimé ne pas compenser les 700$ environ de buy-in. A présent Reynolds explique qu'il a cessé de jouer au poker en ligne et préfère se consacrer au développement de jeux vidéos en 3D.

Pourquoi j'ai arrêté le poker ? J'ai entendu dire que la définition de la folie est d'essayer sans cesse la même chose en espérant des résultats différents. Si je dois jouer avec un logiciel médiocre, des sites sans support, des sociétés fictives qui ne sont que des coquilles vides, je sais que je suis condamné à perdre. Si je dois compter sur mon gouverneur, les politiciens […] je sais que je suis foutu. Je tiens juste à dire à M. Obama que j'espère qu'il profite bien de sa partie hebdomadaire et illégale

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Jeremie B.

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