La victoire de Dan Murariu conclut ce très bel Unibet Open de Golden Sands. Pour le premier tournoi international organisé en Bulgarie, le succès est total.
Organisation impeccable, cadre idyllique, personnel accueillant et avenant, convivialité entre les joueurs, pendant et hors du tournoi, fair-play sur les tables ; ces 4 jours de tournoi n'ont généré aucun grief de la part des joueurs, spectateurs ou reporters. Il faut dire que c'est un peu la marque de fabrique des Unibet Opens.
Côté résultats, le bilan est mitigé pour les Français.
Nicolas Dervaux a atteint la table finale et terminé à la 7e place, une grande performance sachant que le tournoi ne lui a pas été spécialement favorable, mais il est un peu l'arbre qui cache la forêt.
Les autres professionnels de la team Unibet ne sont pas parvenus à passer le premier jour de jeu, et parmi les 33 Français engagés, seul Alain Pasqualini, le cousin de Jean-Paul, a atteint les places payées (outre Nicolas).
La prochaine étape du circuit Unibet sera Prague, dans très exactement 2 mois. Les joueurs désireux d'y participer pourront le faire en s'aquittant du buy-in de 1500 + 150 euros, ou bien en gagnant leur place sur le site Unibet ou sur des freerolls Pokernews.
Merci à tous de nous avoir suivi et rendez-vous à Prague!
Chipleader presque sans discontinuer depuis la période de la bulle (à environ 50 joueurs restants), le prometteur Roumain Dan Murariu, a maitrisé son tournoi de bout en bout.
Certes aidé par quelques cartes et des spots favorables, il a joué agressivement quand c'était propice (à la bulle de l'argent et à la bulle de la TF) et a su ralentir la cadence lorsque la chance l'a un peu quitté, laissant intelligemment les autres protagonistes de la table finale focaliser l'attention et s'éliminer entre eux.
Il est ainsi parvenu au tête-à-tête final sans jamais avoir tremblé.
Au cours de celui-ci, il a eu son lot de sueurs froides, notamment en se retrouvant à tapis avec une paire de 7 contre As 6.
Néanmoins, il ne s'est jamais emballé lorsque Bjaerke Hansen lui a réclamé son tapis à plusieurs reprises. Il n'a accepté l'invitation qu'à condition de partir avec une longueur d'avance. Sa victoire est donc logique et complètement méritée. Nul doute qu'on retrouvera ce joueur sur le circuit international, peut-être dès ce mois-ci à Las Vegas, puisqu'il a déclaré avoir prévu de faire quelques events des WSOP à faible buy-in.
On pressentait l'issue de ce tournoi.
Connaissant le caractère fantasque et tête brûlée du Danois, et l'application du Roumain payant rarement un tapis sans être favori, on pouvait penser que l'avantage en jetons de Murariu serait décisif. Ce fut le cas.
Décidé à remonter un stack le plus rapidement possible, Bjaerke Hansen part directement à tapis depuis le bouton.
Dan Murariu paie en un instant, ce qui n'augure rien de bon pour le Scandinave.
Hansen montre un bien faible , archi dominé par la de Dan Murariu.
Seul un miracle peut sauver Hansen (les piques, une quinte 9TJ, ou deux 8)
Le flop exclut les possibilités de quinte et de couleur, mais un 8 est à présent suffisant.
Le turn est un qui ne change rien.
La river est... qui envoie donc le Roumain au paradis.
Bjaerke Hansen termine donc runner-up de ce Main Event, et la jolie somme de 97.500 euros.
Après quelques coups gagnés dont l'un en faisant coucher le Roumain à la rivère sur un bluff K high, Bjaerke Hansen vient de reprendre un avantage de 2,5M contre 1,5M.
C'est alors que se joue le pot le plus important du tournoi (3 millions!)
Après un 3 bet du Roumain sur une énième relance du Danois, celui-ci part (une nouvelle fois) à tapis. Mais le Roumain décide de payer, et risque donc l'élimination.
Murariu
Hansen
Le Roumain est favori.
Le Flop est favorable au Roumain
Le Turn donne une paire, et donc 2 outs supplémentaires pour le Danois
River
La meilleure main s'impose, et Dan Murariu passe pour la première fois largement en tête dans ce head's up, avec 3 millons de jetons contre 940.000.
Sachant qu'il semble beaucoup plus solide que le Scandinave, le tournoi pourrait bien s'être joué sur cette main.
On commence à bien définir le style de jeu des 2 joueurs.
Hansen est assez instinctif, réfléchit peu avant d'agir, et n'hésite pas à tenter des moves très risqués.
Murariu est plus posé, plus analytique, et moins enclin à s'envoyer en l'air.
Illustration sur 2 mains au déroulement presque identique.
Hansen relance son bouton à 120k. Murariu 3 bet à 270k. Ce à quoi répond Hansen par un tapis poussé au centre de la table sans ménagement. Murariu préfère passer prudemment.
Quelques mains après, même schéma pré-flop. Sauf que cette-fois, le Roumain paie. Avec la meilleure main ou en tilt? Ni l'une ni l'autre.
Les 2 joueurs retournent respectivement et , et la tension retombe. Le tableau n'apporte aucune couleur.
Nouvel inversement de tendance, c'est le Danois qui vient de reprendre ses jetons perdus.
Après un coup qui voit Hansen partir à tapis sur le flop et Murariu jeter après un temps de réflexion (feint ou justifié),le Scandinave poursuit son offensive en misant 120k pré-flop. C'est payé.
Flop
Murariu check, Hansen mise 120k.
Turn
Cette fois Murariu change de stratégie, et mise en premier 260k.
Hansen paie.
River
Le Roumain réfléchit longuement. Il finit par checker.
Le Danois joue de façon plus instinctive, et mise 500k assez rapidement.
Nouvelle longue tergiversation de Dan, qui jette ses cartes.
Hansen prend donc un énorme pot sans dévoiler ses cartes, et repasse en tête, avec près de 2,4M contre 1,4 pour Murariu soit exactement le décompte au début du HU.
Dans un pot de 200.000 relancé avant le flop par Hansen et payé par Murariu, le Danois fait un continuation bet standard de 100k sur un flop après un check du Roumain. C'est payé.
Le tournant est checké par les 2 joeurs.
La rivière apporte un 4e coeur, le en l'occurrence, et Dan Murariu en profite pour envoyer 460k, plus du tiers du restant de son tapis.
Nullement impressionné, l'homme à la capuche paie rapidement avec le , qui lui donne le 2e jeu max. Manque de chance pour lui, le Roumain a le jeu max tout court, et retourne .
Le Danois secoue la tête et abandonne le chiplead au Roumain, mais il aurait pu perdre bien plus s'il avait sur-relancé.
Avec chacun un tapis supérieur à 30 blindes, les 2 joueurs sont encore assez profonds, ce qui signifie que le tête-à-tête pourrait très bien durer plusieurs heures. Mais en Texas Holdem No Limit, les choses peuvent aller très vite.
Les 2 protagonistes ont pris l'option de prendre la température et de s'échauffer avant de rentrer dans le vif du sujet. Aucun gros pot n'a ainsi été disputé durant le premier niveau à 2.
Les 2 joueurs relancent régulièrement leur bouton, et peu de coups sont sur-relancés. En conséquence, les flops sont plutôt rares, et les rivières encore plus. Montrer la 3e ou 4e paire du tableau est souvent suffisant pour remporter le coup à l'abattage.
Le head's up qui conclut ce premier Unibet Open de Golden Sands oppose le Roumain Dan Murariu au Danois Bjaerke Hansen.
Les chipcounts officiels donnent en fait un avantage en jetons relativement net à Hansen, le tapis ayant appartenu à Nielsen ne permettant pas eu Roumain de refaire son retard.
Hansen : 2,4 M
Murariu : 1,4 M
Dan Murariu a eu un jour 2 particulièrement faste. Chipleader depuis la bulle, le Roumain a terminé la journée en bolide, attaquant la TF largement en tête. Il s'est montré plutôt discret jusqu'alors, ou plus exactement il ne s'est pas impliqué dans de gros pots, laissant ses concurrents s'éliminer entre eux, et maintenant son stack en volant les blindes. Laissant sa réussite de la veille à Hansen, il a tout de même sorti le 3e, Lasse Nielsen, sur plusieurs coups favorables. Avec plusieurs cashes sur des tournois live à faible buy-in depuis 2 ans, il est le joueur présentant les références les plus solides.
Lasse Nielsen ne présente pas la carte de visite de Murariu. Il incarne le joueur random venu de nulle part qui s'est hissé en table finale avec une insolente réussite. En retrait jusqu'à la TF, il est passé à 2 doigts de l'élimination avant de connaître un rush incroyable qui n'est peut-être pas terminé.