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WSOP 2010 : Awards PokerNews II (special bad beat)

6 min à lire
trophée awards pokernews wsop 2010

La semaine dernière, pour fêter la fin des World Series of Poker (les Championnats du Monde qui se déroulent chaque année à Las Vegas), la rédaction avait décerné un certain nombre d'Awards PokerNews. Aujourd'hui, nous complétons notre tour d'horizon des meilleurs moments de ces World Series en distribuant plusieurs trophées supplémentaires. En prime, le plus gros bad beat de ces World Series.

Notre moment préféré

- La table finale de Tom 'durrrr' Dwan : L'atmosphère du tournoi à 10.000$ qui se déroulait au même moment était irréelle. On n'a jamais vu autant de grands noms du poker dans un tel état de fébrilité. Ces types, qui misent quotidiennement des milliers de dollars en tournois et en cash-games, se désintéressaient complètement de la compétition en cours. Ils ne discutaient que d'une chose : du parcours de Tom Dwan en table finale, jusqu'au tête-à-tête. Il faut dire que Dwan avait un pari en cours sur l'obtention d'un bracelet aux WSOP, et que la plupart des gros joueurs en question y avaient investi des sommes tout à fait déraisonnables. A tel point que l'obtention du-dit bracelet aurait, selon certains observateurs, permis à Tom Dwan d'assécher une bonne part de l'économie du poker. Lorsqu'il a finalement été éliminé par Simon Watt dans ce no-limit Hold'em à 1.500$, l'ambiance au Rio Casino, jusque là plombée, est passée en un éclair à celle du Carnaval du même nom. Un grand souvenir.

Egalement remarqués

- La pause-dîner juste avant la bulle du Main Event : Durant ces 90 minutes, beaucoup de débats intéressants ont réuni les joueurs toujours en course dans ce tournoi, le plus gros de l'année. Lorsqu'ils sont revenus prendre place autour de leurs tables respectives, le suspense avait encore monté d'un cran.

- La pénalité de Matt Savage : Un moment assez incroyable, au cours duquel Matt Savage (l'un des meilleurs directeurs de tournoi au monde) se voit infliger une pénalité au nom d'une règle qu'il a lui-même introduite ! Pensant que sa mise à tapis était couverte par son adversaire, Savage a retourné sa main alors que l'action était toujours en cours. Il a bel et bien doublé son tapis mais a ensuite écopé d'une orbite entière de pénalité...

- Le 8ème bracelet de Phil Ivey : Avoir conscience d'assister à un morceau d'histoire en direct est une sensation indescriptible. Ivey a ce pouvoir qui n'appartient qu'à lui et qui lui permet de focaliser complètement l'attention dans une room de poker, fut-elle aussi grande que la Pavillions Room du Rio Casino de Las Vegas.

Le plus gros bad beat / suck out des WSOP

- Matt Affleck : Pour une grande partie des gens qui ont assisté au Main Event cette année, l'image la plus cruelle qui leur restera en mémoire est celle de Matt Affleck retenant ses larmes après la rivière qui a scellé son élimination en 15ème position et a permis à Jonathan Duhamel de prendre le Chiplead. Une élimination d'autant plus difficile à avaler qu'il avait déjà connu un 'deep run' brutalement arrêté l'année dernière, Chipleader du tournoi à 130 joueurs restants avant de finalement sombrer à la 80ème place. Cerné par les caméras d'ESPN, Affleck tenta de ravaler ses larmes mais dût finalement se cacher le visage derrière sa casquette après ce bad beat qui lui coûta 17 millions de jetons et le tournoi. Sur un tableau 1097Q où les deux joueurs se mirent 'all in', Affleck était pourtant largement en tête avec sa paire d'As contre les Valets de son adversaire. Jusqu'à ce qu'un 8 apparaisse la rivière...

Egalement remarqué

- Joseph Cheong : Un autre vol durant le Jour 8 du Main Event, qui a permis à Filippo Candio de craquer les As servis de Joseph Cheong alors qu'il ne restait plus que 20 joueurs en course. Après un flop 665, Candio décida d'engager le reste de son tapis avec 75 contre les AA de Cheong. Et lui aussi toucha une quinte. Si Candio n'avait pas remporté cette main, il aurait été éliminé et quelqu'un d'autre aurait eu le privilège de figurer parmi les 'November Nine'. Cheong lui-même peut-être, qui aurait remporté un pot suffisamment énorme pour s'approprier le Chiplead et naviguer ensuite jusqu'en table finale.

Le plus gros come-back des WSOP

- La bulle des 'November Nine' : Rien de pire que de terminer 10ème du Main Event, à une place des finalistes qui se réunissent chaque année au mois de novembre pour disputer le titre de Champion du Monde de poker. En 2008, Dean Hamrick se l'est prise en pleine tête, avec une paire de Dames battue par un tirage couleur auquel il ne restait pourtant que quatre Outs. Mais Hamrick a pris sa revanche cette année, au terme d'un come-back spectaculaire qui l'a vu partir d'un seul big blind restant durant le Jour 2 pour finalement remporter l'Event #42. Il a ainsi décroché le premier bracelet de sa carrière ainsi que 604.222$. Pas mal pour un bubble-boy.

Egalement remarqués

- Gualter Salles : Le pro brésilien a mis en pratique le viel adage "one chip, one chair". A un moment du Main Event, il s'est trouvé réduit à un unique jeton de 1,000 mais a refusé de baisser les bras. A la fin de la journée, il avait transformé ses 1.000 et 425.000. Finalement, Salles a atteint la 117ème place du tournoi, pour 57.102$ de gains.

- Phil Ivey : Il a remonté un désavantage en jetons de plus de 3-contre-1 contre Bill Chen dans le heads-up de l'Event #37, le H.O.R.S.E. à 3.000$.

- Michael Mizrachi : En vacance des tables avant les WSOP, en manque de résultats depuis plus d'un an, avec des WSOP 2009 sans aucune place payée et un craquage officiel de bankroll. Son come-back aux WSOP 2010 n'en est que plus retentissant.

La plus grosse surprise des WSOP

- Allen “Chainsaw” Kessler : Il ne s'est pas contenté d'égaler le record du plus grand nombre de places payées en 2010 (huit, à égalité avec Shawn Buchanan) mais est aussi parvenu cinq fois parmi les deux dernières tables des tournois auxquels il s'étaient inscrit (dont une seconde place).

Egalement remarqués

- Le nombre de joueurs à avoir atteint plus d'une fois un tête-à-tête final : Bien sûr, on se rappelle tous de Frank Kassela, qui est le seul joueur à avoir remporté deux bracelets cette année. Mais des joueurs comme Richard Ashby, Jeffrey Papola, Miguel Proulx, Men Nguyen ou James Dempsey se sont tous retrouvés deux fois chacun en Head's-up, au cours des 57 tournois au programme de ces WSOP 2010. Parmi toutes ces histoires, la plus triste est sans doute celle de Maxwell Troy, qui s'est incliné à deux reprises. Comme disent les américains : "jamais marié, toujours demoiselle d'honneur".

- L'absence de bracelets féminins : Alors que Vannessa Rousso, Vanessa Selbst et Liv Boeree affichaient d'excellents résultats cette saison et que tous les yeux étaient tournés vers Annette Obrestad, qui disputait les premiers WSOP de sa carrière, nous étions nombreux à penser qu'au moins une femme irait décrocher un bracelet cette année (à part dans le Ladies Event, s'entend). Mais, pour la seconde année consécutive, tous les bracelets sont allés à des hommes. A l'année prochaine, Mesdames ?

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