Poker en ligne France : Les joueurs excédés par des bugs à répétition
Alors que le marché français du poker en ligne est ouvert depuis un peu plus d'un mois maintenant, plusieurs rooms connaissent toujours des problèmes récurrents d'instabilité de leurs logiciels. La colère commence à gronder sur les forums de poker, qui relaient les mésaventures subies par les joueurs lors de tournois ou de Sit&Gos qui ne sont pas allés jusqu'au bout.
Le cas le plus fameux est celui du 50.000€ Garantis du 25 juillet sur Everest Poker, qui a soudainement déconnecté 80% du field lors d'un plantage du soft, mais d'autres rooms comme Winamax ou Bwin connaissent des problèmes similaires.
Des logiciels pas prêts pour l'ouverture du marché
Pour se conformer à la loi française, tous les logiciels ont dû être revus de fond en comble. Certains, comme Everest ou Pokerstars, ont repris la structure de leur soft en .com et les ont modifiés. D'autres, comme Winamax, ont développé un nouveau logiciel en repartant à zéro. Aurélien 'Guignol' Guiglini, représentant du site auprès de la communauté des joueurs, assure à ce propos que les équipes de Winamax travaillent depuis deux ans sur ce chantier qui a vu la room passer du réseau Ongame à un logiciel propriétaire.
On ne peut que regretter que certains sites licenciés auprès de l'ARJEL n'aient pas pris le temps nécessaire pour tester leurs version béta et s'assurer d'un debugage complet avant mise sur le marché. La plupart ont choisi d'être présents dès le premier jour, afin de prendre des parts de marché le plus tôt possible. Les raisons de ce choix sont claires : Il est toujours plus simple d'être assiégé qu'assiégeant, et d'accueillir des joueurs 'libres' de tout engagement sans avoir besoin de les débaucher chez le concurrent.
Les principaux bugs constatés
- Everest et BetClic Poker
Plusieurs joueurs PokerNews, comme BebertMarcel ou Repu, ont décrit sur notre forum les problèmes qu'ils ont rencontrés lors des gros tournois garantis du week-end sur Everest et BetClic Poker, qui utilisent le même logiciel : Tables figées, déconnections intempestives pour certains joueurs mais pas pour d'autres et les tapis régulièrement amputés de leurs blindes sans que la décision ne soit prise d'annuler le tournoi.
Pour répondre à la grogne bien compréhensible des joueurs, Everest publie ce communiqué le 27 juillet : "(...)Sachez que toute notre équipe se mobilise et travaille d'arrache-pied pour que cela ne se reproduise plus et vous allez voir des ajustements dans les jours à venir. En attendant, nous vous demandons de patienter lors de vos demandes auprès du service client car chaque demande est traitée au cas par cas. Sachez que TOUT buy-in et dernière mise d'un joueur qui a été éjecté d'un tournoi sera remboursée."
Parmi les autres problèmes remarqués sur le logiciel, on note des bugs de connexion avec la Livebox d'Orange ou des disparitions subites de tous les tournois payants des lobbys Everest et BetClic.
- Bwin
Mais les problèmes ne se limitent pas aux rooms de poker en ligne de Mangas Gaming. Ainsi, Bwin connaît lui aussi des problèmes de fermeture intempestive du client. Un autre bug concernant les tournois a été rapporté, qui a trait à des tables qui ne se ré-ouvriraient plus après avoir cassé.
- Winamax
Enfin, Winamax n'a pas non plus été épargné par les plantages : joueurs éjectés des tournois ou des tables de cash-game, lag incompréhensible ou même Events dont la garantie a subitement disparu sitôt le tournoi démarré. Concernant ce dernier problème, il s'agirait cependant d'une erreur humaine plus que technique et le support Winamax a depuis remboursé la différence aux joueurs lésés.
Pour sa défense, Winamax confie que ses équipes ont sous-estimé le succès de l'ouverture du marché, malgré l'embauche d'une personne supplémentaire par jour au support client. Lequel a à un moment cumulé jusqu'à 10.000 mails non traités. Mais cela n'explique pas les problèmes techniques. Comme le dit Guignol : "En choisissant de développer notre propre soft, nous voulions être responsables à 100% de nos erreurs." Mais la responsabilité a un prix et ce sont les joueurs français qui le paient en ce moment.