Patrik Antonius : "Les tournois ? Pas mon truc" (interview poker WSOPE 2010)
Il est Finlandais, aura trente ans à la fin de cette année, ex-top model et surtout l'un des joueurs de poker professionnels les plus respectés de la planète. Présent lors des World Series of Poker Europe (WSOPE) qui se déroulent jusqu'au 28 septembre au Casino Empire à Londres, Patrik Antonius répond aux questions de PokerNews, expliquant notamment que les tournois ne l'intéressent plus vraiment, sa carrière se construisant désormais en cash game high stakes sur le site de son sponsor Full Tilt Poker.
Gloria Balding (PokerNews) : Patrick bonjour, que faites-vous ici à Londres?
Patrik Antonius : Eh bien, je crois que je suis juste venu jouer au poker! Ca fait partie de mon travail.
G.B. : Vous voyagez toute l'année, passez-vous encore du temps à Las Vegas?
Patrik Antonius : Euh, deux mois par an environ. Peut-être entre trois et quatre mois par ans aux USA, puis à Monaco et en Europe. Avez-vous demandé si je voyageais beaucoup ou pas du tout ?
G.B. : Vous voyagez beaucoup en Europe on dirait mais assez peu aux Etats-Unis?
Patrik Antonius : Oui, avant je voyageais beaucoup plus. Je suis content comme cela. En général, quand je vais quelque part, j'aime rester un peu plus longtemps et ne pas partir directement. Je n'ai pas beaucoup voyagé dernièrement pour des tournois live. Ce n'est pas mon truc en ce moment, mon style de vie est devenu beaucoup plus sain ces derniers temps. S'ils pouvaient faire des journées de huit ou neuf heures en tournoi, je recommencerais peut-être jouer des tournois. Je n'ai pas vraiment envie de m'impliquer quatre ou cinq jours à jouer au poker du matin au soir. Il n'y a pas vraiment de temps pour faire autre chose, on finit de jouer, on va se coucher, on se réveille, puis on retourne jouer... Cela ne me convient pas actuellement. D'autre part, il n'y a pas beaucoup d'argent actuellement dans les tournois, moins que sur les tables de cash game sur internet.
G.B. : Justement en parlant de poker online, on a entendu qu'il y avait de l'argent puis qu'il n'y en avait plus, comment voyez-vous les choses de votre point de vue?
Patrik Antonius : Eh bien cela change en permanence. J'ai tellement gagné l'an dernier que cette année, je n'ai pas reçu beaucoup d'action profitable. J'ai aussi eu une année difficile, faite de montées et de descentes, parfois c'est juste comme ça. Il y a eu des jours où je n'ai pas bien joué, ce n'est qu'en partie de ma faute. On ne sait jamais quand tout le monde se met à jouer à fond du matin au soir, cela peut durer deux ou trois mois, puis plus rien. Pendant les WSOP, il était évident qu'il n'y aurait pas beaucoup d'action. Je pense que ca va malgré tout, beaucoup de joueurs ont pas mal d'argent sur internet et, parfois, il suffit d'attendre qu'un ou deux joueurs se mettent à jouer des sommes folles pour attirer d'autres joueurs.
G.B. : Parlons du "Durrrr Challenge". Il y a eu énormément de buzz autour de votre match contre Tom Dwan, mais un an plus tard, ce n'est toujours pas terminé.
Patrik Antonius : J'ai joué mon quota, Tom ne peut pas vraiment se plaindre que nous n'ayons pas fini. Nous jouons encore quand nous sommes tous les deux connectés, qu'il n'y pas grand chose d'autre et que nous avons assez d'argent sur notre compte. Techniquement, j'ai encore une chance, mais elle est mince de toute évidence. A un moment nous avons joué très 'deep' (avec des tapis profonds, NDT), je n'ai pas eu de chance et il m'a battu. Si nous recommençons à jouer, ce sera probablement avec de tous petits tapis. Cela aura juste été un mauvais challenge pour moi, les choses ne se sont clairement pas bien passées, j'ai très mal joué plusieurs mains à la rivière. Le point positif, c'est d'avoir joué en multi-tables, ça a été une source de distraction. De plus, les cartes ne m'ont pas été favorables, mais vous savez, c'est le poker, je suis donc prêt pour un nouveau défi. Il reste que cela représente probablement un peu trop de mains sans forcément beaucoup plus d'action.
G.B. : Quand vous êtes apparu sur la scène du poker live, vous étiez quasiment le seul Finlandais. Désormais, on a l'impression qu'un joueur sur dix vient de Finlande. Que se passe-t-il donc là haut?
Patrik Antonius : Vous parlez sans doute notamment des tournois EPT. Les joueurs finlandais sont plutôt bons. Je ne sais pas trop quoi dire... Quand j'ai commencé à jouer, on voyageait à quatre ou cinq, pas plus... Nous nous en sommes tous plutôt pas mal sortis. Il y avait moi, Ziigmund (Ilari Sahamies, NDLR), Juha Helppi, Jani Vilmunen, Jani Sointula, c'est à peu près tout. Ca se passe toujours bien pour nous tous, je crois !
G.B. : Vous êtes éliminé du tournoi, donc retour à Monaco?
Patrik Antonius : En fait, j'avoue que les tournois, c'est juste... comment dire, je vais les jouer quand même et j'y ferai de mon mieux mais... dans mon coeur, cela ne signifie pas grand chose.... Je sais qu'il faut être très chanceux. Ce n'est pas vraiment mon truc. A mes yeux, il est bien plus important de pouvoir jouer les plus grosses parties de cash game le plus longtemps possible. Tant que je ferai partie de cette scène, je serai très heureux.
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Patrik Antonius (WSOPE Londres 2010)