Winamax Poker : le plus gros bluff de Patrick Bruel ?
Winamax.fr serait-il le plus gros coup de bluff jamais réalisé par Patrick Bruel et ses co-actionnaires Marc Simoncini (fondateur de Meetic), Alexandre Roos et Christophe Schaming (fondateurs de Caramail), selon la rubrique "A propos" du site de la salle ? La salle de poker en ligne Winamax, qui ne dispose pas d'une position internationale comme ses principales concurrentes, a une obligation de résultats sur le marché français. L'annonce du million d'utilisateurs inscrits sur la salle a fait beaucoup de bruit, mais ce chiffre reste à relativiser. "Ce ne sont pas les chiffres qui comptent, mais ce que vous en faites", pourrait-on paraphraser.
Un million d'inscrits et moi et moi...
Le 29 mars dernier, la salle a annoncé avoir franchi la barre du million d'utilisateurs dont 330.000 en argent réel. "Il y a un an, nous étions une petite start-up française avec l’ambition d’être la référence du poker en France, et nous avons gagné notre pari", a déclaré Canel Frichet, Directrice Générale de Winamax, à l’AFP le 29 mars 2011. Pourtant, en ce début d'avril 2011, selon deux sources différentes : PokerScout et SMX (sites de statistiques sur le trafic des salles de poker), la salle ne dépasserait pas les 1.500 joueurs actifs et simultanés en cash game sur une moyenne de 7 jours . Ce chiffre concerne les seules tables de cash game et non les tournois. Certes, l'on peut parfois entendre des critiques sur la mise à jour des données par PokerScout, mais l'écart ici est vraiment important. Sans doute cet effet d'annonce cherche à créer une forme de prophétie auto-réalisatrice, sachant que les joueurs sont attirés par les sites ayant une forte affluence.
Classée seconde en volume de joueurs en France, Winamax.fr est-elle vraiment en mesure à terme de jouer d'égal à égal avec les mastodontes du secteur tels que PokerStars, FullTilt ou encore le géant né de la récente fusion entre Bwin et PartyGaming ? Il semble évident que les "bankrolls" dont disposent les salles développées à l'échelle internationale ne sont pas les mêmes que celle dont dispose Winamax.fr. La salle 100% française ne pourrait probablement pas encaisser autant de pertes que ses concurrentes, qui peuvent s'appuyer sur leur position internationale le temps de rentabiliser leurs investissements pour s'imposer sur le marché français.
Winamax.fr, la référence du bug en ligne ?
Le 1er juillet 2010, lors de son lancement sur le marché Français, Winamax.fr venait de quitter le réseau Ongame, étrennant alors son propre logiciel développé sous Adobe Air laissant filtrer quelques bugs. Le dimanche 13 mars 2011, un bug général a obligé la salle à annuler ses plus gros tournois de la semaine. Presque un an après les premiers pas de la salle, certains joueurs, las des bugs récurrents, ont choisi de quitter la salle malgré une offre de tournois développée. "Le principe est pas mal selon moi. Le problème c'est que la variance de plantage du site augmentent avec le nombre de jours. Ils devraient plutôt plancher sur la qualité de leurs serveurs plutôt que sur leur offre de tournois... Perso, 4 plantages en 1 mois et demi, et une grosse galère pour se faire dédommager, du coup ils peuvent proposer un peu ce qu'ils veulent comme tournois, j'ai déjà migré ailleurs!" réagit un des lecteurs de PokerNews à l'annonce de nouveaux tournois deepstacks sur plusieurs jours.
10 millions d'Euros garantis … dans la pub
Début 2011, Winamax.fr a aussi mécontenté une partie de ses joueurs en modifiant son système VIP et ses prélèvements sur les tables, faisant de la salle la plus chère du marché pour les joueurs de cash game en basses limites. Aurélien "_Guignol_" Guiglini, joueur de la Team Pro Winamax, répondait alors à la critique des joueurs : "C'est vrai que ce sont les joueurs de high limit ainsi que SNG/MTT qui sortent gagnants de cette évolution.[...] Cependant, Winamax dépense plus d'argent à la télé pour attirer des joueurs débutants, le niveau général est donc plus faible". Le mécontentement des joueurs basiques n'a pas été la priorité de la salle, qui réalisent après coup qu'ils ne bénéficient pas d'avantages spécifiques.
"Nous avons déjà investi 10 millions d'euros bruts en télévision et sponsorisons les clubs de foot du PSG et de Saint-Etienne [...]Notre modèle est totalement viable. [...] Mais effectivement, les taxes sont très importantes et cela nous a poussé à augmenter nos niveaux de prélèvements puisque 50 % de nos commissions sont prélevées par l'Etat" déclarait Canel Frichet dans une interview au Journal du net publiée le 1er octobre 2010". Les joueurs apprécieront (ou pas) la sortie de la nouvelle publicité Winamax.fr, qui est peut-être un signe annonciateur d'une nouvelle hausse des prélèvements de la salle ou une nouvelle révision à la baisse de son programme de fidélité.
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