Winamax : cailloux dans la chaussure pour le numéro un
Salle de poker en ligne numéro un en France en 2012 tenant tête aux géants internationaux du secteur, Winamax n'en reste pas moins sujette aux difficultés du marché : remise en cause de son contrat de sponsoring avec le PSG, blocage de l'accès des joueurs belges à Winamax.fr et enfin rumeurs d'un éventuel désengagement de l'un de ses principaux actionnaires : Marc Simoncini.
Winamax trop petit pour le Qatar ?
Selon une information publiée par le Parisien, en date du 04 avril, le club de foot Paris Saint-[Removed:361] serait sur le point d'adopter une nouvelle stratégie commerciale. Et Winamax n'en fait visiblement pas partie.
Afin de rejoindre l'élite du sport européen, le PSG doit revoir ses ambitions financières à la hausse. C'est en tout cas ce que pensent ses actionnaires qataris, qui se désolent que le PSG ne tire pas plus de 20M€ par an de revenus sponsoring, contre 80M€ pour Manchester United par exemple. Afin d'accroître ses revenus, le PSG envisage donc d'augmenter le prix de ses places ainsi que le nombre de ses abonnés et souhaite également tirer plus d'argent du sponsoring.
Pour ce faire, le club réduira le nombre de ses sponsors mais augmentera en revanche le ticket d'entrée de ceux qui seront retenus, ces derniers étant prêts à payer plus pour bénéficier d'une plus grande visibilité et associer leur image à celle d'un club en plein essor. "A terme, comme les grandes écuries européennes, le PSG n’arborera plus qu’un seul et unique sponsor sur le devant de son maillot." selon Le Parisien.
Financièrement, Winamax a l'air mal armé pour lutter contre un géant mondial comme Nike, dont le contrat avec le club de foot parisien court jusqu'en 2014. A l'inverse, celui de l'opérateur de poker en ligne s'arrête à la fin de la saison et, selon les informations du Parisien, ne devrait pas être renouvelé.
Winamax.fr fermé aux joueurs belges
Le 28 mars 2012, Winamax.fr a été placé sur la 'Blacklist' de la Commission des Jeux Belge en raison de la légalisation du secteur dans le royaume. Moins d'une semaine plus tard, les joueurs étaient empêchés d'accéder à l'interface de Winamax.fr depuis la Belgique.
Depuis la mise en place d'un marché réglementé des jeux d'argent en ligne en Belgique, seuls les opérateurs associés à un casinotier établi physiquement sur le sol du Royaume et titulaires d'une licence en bonne et due forme sont autorisés à fournir leurs services aux joueurs belges. Pour l'heure, seuls cinq opérateurs sont dans ce cas : Casino777.be, Pokerstars.be, Partouche.be, goldenpalace.be et win2day.be. Winamax ne fait pas partie de la liste.
Les joueurs désireux de récupérer leurs fonds peuvent toutefois le faire, en écrivant au service clientèle de Winamax.fr. Ce dernier a cependant précisé via un message sur le forum Club Poker que les joueurs ne pourront récupérer que le solde de leur compte poker, pas leurs miles, ni leurs bonus non encore 'clearés', ni non plus la contrepartie financière des tickets d'entrée gagnés sur le site.
Les joueurs qui tenteront de contourner le blocage mis en place pour continuer à jouer sur Winamax.fr depuis la Belgique s'exposent à une amende pouvant atteindre 25.000€. Le jeu n'en vaut clairement pas la chandelle, au grand dam de Winamax, qui se voit confisquer une partie de son marché actuel.
C'est un coup d'autant plus rude que les espoirs d'internationalisation de la room s'éloignent : dans le bras de fer qui l'opposait à Barrière Poker pour fournir sa solution logicielle au géant américain Caesars interactive, ce dernier à tranché en faveur de Barrière, avec lequel il avait déjà noué un partenariat autour des WSOP Europe.
Marc Simoncini : Restera ? Restera pas ?
Serait-ce le fondement de la rumeur lancée par l'un des sites d'information proche de Pokerstars, poker-actu.fr, sur un éventuel désengagement de Marc Simoncini, l'un des quatre actionnaires actuels de la room ? En avril 2010, ce dernier expliquait au quotidien La Tribune qu'il se donnait deux ans pour devenir rentable. Vingt-quatre mois ont donc passé et le pari n'est pas encore gagné pour Winamax, qui souffre comme les autres opérateurs de la lourde taxation du marché français et peine par ailleurs à s'internationaliser.
A moins que la raison ne soit à rechercher du côté du dernier bébé de Simoncini qui, après Meetic et Winamax, accorde aujourd'hui toute son attention à Sensee.com. Il espère faire de cette entreprise le leader français de l'optique en ligne et s'apprête pour ce faire à lever 17M€, après y avoir déjà injecté 7,5M€ l'an dernier. Afin de ne pas voir ses parts diluées dans cette augmentation de capital, Marc Simoncini pourrait décider d'y participer à travers le fonds qu'il a créé, Jaina Capital. Et à cet égard, sa participation dans Winamax représente une source d'argent frais potentielle.
Quoi qu'il en soit, le désengagement d'un des investisseurs historiques de la room de poker en ligne serait un très mauvais signe envoyé au marché. Et Winamax n'a vraiment pas besoin d'une mauvaise nouvelle supplémentaire en ce moment...
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