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Philippe Ktorza : "C'est que du rêve" (Radio Live)

Philippe  Baret et Gwenn Rigal
Philippe Baret et Gwenn Rigal
6 min à lire
Philippe Ktorza

Ce jeudi 24 mai se dispute le Jour 6 du Main Event du WPT World Championship à l'Hotel Bellagio. Sur les 152 participants ayant accepté de payer les 25.000$ de buy-in de l'épreuve, ils ne sont plus que neuf à pouvoir prétendre à la victoire. Parmi eux figure le français sponsorisé par le Team PMU Philippe Ktorza, qui pourrait bien aller chercher dès demain les 1.196.858$ de la première place. Il a accepté de répondre aux questions de PokerNews.

Suivez le Jour 6 du WPT World Championship, qui débutera ce jeudi 24 mai en direct sur Pokernews à partir de 21h, heure française.

- Bonjour Philippe, alors il paraît que tu es "comme dans un rêve" ?
- Ah oui ! C'est quand même un grand tournoi ! Et puis il faut se rappeler d'où je pars, c'est-à-dire d'une situation où j'avais le plus petit tapis à 19 joueurs left (5BB). Le but, alors, c'était juste de passer la bulle, le reste c'est que du bonheur. Et je le prends comme ça, je n'ai aucune pression, je me sens à l'aise, Mon but, maintenant, c'est de faire la table finale télévisée, qui est la vraie table finale.

- Alors tu es le 7ème tapis à la table et c'est en fait la table finale non-officielle...
- Oui, c'est ça. C'est la pré-table. La TF se jouera à six et sera déterminée ce soir. Les deux gros chipleaders sont Marvin (Rettenmaier) et (Michael) Mizrachi, et les sept autres se tiennent à peu près. Il y a 300.000 à 400.000 d'écart entre nous tous mais vu les blindes c'est rien du tout. Si tu push, tu te fais déjà 200k.

- Quel jeu as-tu pratiqué pour arriver jusqu'à la dernière table ?
- J'ai touours été short stack et c'est le jeu dans lequel je me sens le plus à l'aise. j'ai poussé au bon moment, bougé quand il le fallait même si les cartes ne suivaient pas, gratté quelques blindes en position ou en bataille de blindes... Je suis passé entre les gouttes à chaque fois et j'ai gagné mes quelques confrontation à tapis. La première, c'était contre Mizrachi : j'ai As Quatre de coeur, il a Cinq et Huit, il touche son Huit mais je finis sur une couleur runner-runner. La seconde, je pousse une paire de huits à tapis et je suis payé deux fois. Mes Huits tiennent sur un baby board. Quand ça se passe comme ça, le poker, c'est facile.

- Sur les derniers jours de ce tournoi, quel genre de poker a été pratiqué aux tables ? De poker d'école ou quelque chose qui sort de l'ordinaire ?
- Vu la qualité du field, je m'attendais à beaucoup plus de bagarre. Et en fait il n'y a pas eu beaucoup de grosses confrontations de 3-bets, de 4-bets, etc... Les types payaient le 3-bet mais lâchaient vite leurs mains quand ils ne touchaient rien. Donc c'est un poker pas très difficile à lire ou à comprendre. Même Rettenmaier ou Mizrachi, qui sont des joueurs assez agressifs et qui avaient le tapis pour relancer beaucoup, lâchaient assez régulièrement l'affaire quand on leur revenait dessus. Après, il suffit de ne pas tomber sur le moment où ils ont vraiment de bonnes cartes.

- Quels sont les joueurs qui se sont retrouvés à ta table ?
- J'étais à la table 10, Mizrachi était placé deux sièges avant moi. Après, les autres, je ne me souviens même plus. De toutes manières, je dois pouvoir m'adapter à tous les types de configurations.

- Tu devais quand même être content d'avoir la position sur Mizrachi, non ?
- Oui, c'est bien. Comme il attaquait souvent, c'était assez simple de lui prendre des jetons quand j'avais de bonnes mains. J'ai aussi réussi à voler quelques coups à Marvin quand il était dans les blindes, grâce à ma bonne image. L'important, c'est de sentir les bons spots et de ne pas avoir peur de s'engager quand on a décidé que c'était le moment. Quelq que soit le joueur en face, je pense de toutes manière qu'ils regardent tous le compteur. Il y a tellement d'écart entre les places payées qu'ils n'étaient pas forcément tous à l'aise. Là, il y a 58.000 au 9ème et 1M au premier. Ca va jouer sur la dynamique de table.

- Bon, on sait que Mizrachi est un des meilleurs joueurs de tournoi du monde. Peux-tu nous en dire un peu plus sur Marvin Rettenmaier ?
- Oh oui, c'est un bon copain, un jeune joueur allemand qui monte. Il fait partie de ces joueurs qui jouent très bien avec des stacks importants, qui savent abuser de la faiblesse des autres. Pendant la bulle il a monté une tonne de jetons comme ça, en n'arrêtant pas d'agresser. On était trois short stacks à la table, il relançait tous les coups et emportait assez régulièrement les blindes. A un moment donné, un des short stack à fait tapis et Marvin n'avait que 60.000 à rajouter, ce qui n'est rien à ce stade de la compétition (il devait avoir 1,2M). Je lui a demandé après coup pourquoi il n'avait pas payé et il m'a dit que ça ne l'interessait pas que la bulle éclate ! Lui, il préfère au contraire rallonger au maximum cette période du tournoi pour gagner des jetons le plus longtemps possible. C'est intéressant tactiquement.

- Et Mizrachi, tu le connais ?
- Je l'avais déjà joué au LAPC Los Angeles. Après avoir été un temps short stack, il s'était mis à monter des jetons sans jamais montrer ses cartes, il est assez impressionnant techniquement. On voit qu'il maîtrise parfaitement toutes les facettes du poker : il vous regarde dans les yeux, regarde votre stack, analyse en permanence, on ne sait jamais s'il bluffe ou s'il a les nuts. Mais c'est bien : en même temps que je joue, je suis en train d'apprendre.

- Tu sembles bien dans ta tête dans cette finale.
- Tout à fait. je te l'ai dit : ce n'est que du bonus. Je vais essayer d'aller le plus loin possible, évidemment. Je m'étais fixé comme objectif dans l'année d'aller en TF d'un tournoi majeur et voilà, ça me tend les bras. Mais, en règle générale, les gros tournois me réussissent bien : j'ai fait dans les dix premiers au LAPC, aux WSOP Europe, maintenant au Bellagio...

- Et comment tu expliques ça ?
- Je ne sais pas, j'ai l'impression de mieux parvenir à analyser le jeu de mes adversaires dans les tournois où le field est de qualité. Moi, je trouve ça plus facile que de faire des tournois à 1.000 euros où tu vas te retrouver confonté à des joueurs très moyens dont le processus de réflexion est un peu nébuleux...

- Bon, eh bien PokerNews est à fond derrière toi. On va maintenant te regarder gagner ce tournoi à la télé !
- Ca serait magnifique ! Il y a déjà tellement de supporters qui se sont maniefstés, j'ai eu une tonne de messages sur Facebook, c'est assez extraordinaire. Ca me donne des frissons. J'en profite donc pour vous remercier tous et comptez sur moi pour continuer à vous faire rêver !

Radio Live Pokernews

Pré-table finale (à 9) du WPT World Championship 2012

Place (provisoire)JoueurTapisNbre de BB
1Wil Wilkinson705.00014
2Michael Mizrachi3.124.00062
3Hafiz Khan1.641.00032
4Marvin Rettenmaier3.757.00075
5Steve O'Dwyer1.643.00032
6Nick Schulman1.350.00027
7Moon Kim1.139.00022
8Trevor Pope800.00016
9Philippe Ktorza977.00019

PMU Poker : contrats de sponsoring à saisir

Philippe Ktorza : "C'est que du rêve" (Radio Live) 101

PMUPoker.fr met en jeu trois contrats de sponsoring de 20.000€, 10.000€ et 5.000€ afin de rejoindre la Team Pro PMU et de jouer des tournois live sous les couleurs de la salle.

Les contrats seront répartis entre les trois premiers joueurs le "Finale Pro Dream" à 150€ de buy-in qui se tiendra le samedi 10 juin à 20 heures. Télécharger PMU Poker : Bonus 100% + 15€ gratuits

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