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Patrik Antonius : « Rui Cao, ce type est fou »

Patrik Antonius : « Rui Cao, ce type est fou »

En avril dernier, le site PokerPlayer réalisait lors de la PartyPoker Premier League un entretien avec la star du poker Patrik Antonius. Une interview publiée seulement en juillet dans laquelle le Finlandais revient longuement sur les énormes parties de cash game à Macao. Soi-disant banni du Big Game, Patrik Antonius coupe court à toutes les rumeurs et le joueur français Rui Cao en prend notamment pour son grade. Extrait.

Patrik Antonius n’est pas banni à Macao

L’ancien espoir du tennis finlandais a beau avoir remporté 11.837.531$ sur Full Tilt Poker (source HighStakesDB), il avoue préférer le poker en live au poker online : « Pendant longtemps, je n’arrivais pas à savoir si je préférais jouer en live ou sur la toile mais avec tous ces programmes et ces trackers en ligne, le poker en live est le vrai poker. »

Le vrai poker, l’ancien vainqueur de l’EPT Baden (2005) y joue notamment à Macao, nouvelle Mecque des parties High Stakes, et il n’y est absolument pas banni : « Ces rumeurs sont totalement fausses. Tout le monde peut jouer là-bas mais quand il y a une belle partie avec les plus gros « fish », la table est pleine. Certains joueurs sont prioritaires dans ces cas-là, il y a un ordre hiérarchique. Par conséquent, quand une très grosse partie voit le jour, il est rare que j’obtienne un siège car la table est complète. »

Rui Cao dans le collimateur de Patrik Antonius

La natif d’Helsinki en profite pour revenir sur les propos du Français Rui ‘PepperoniF’ Cao qui avait déclaré qu’il était banni à Macao car il jouait trop « serré » et la star du poker ne mâche pas ses mots : « Ce type est fou. Il était juste énervé car je l’avais battu. Je lui ai pris 800.000$ et il écrit qu’il pense avoir un edge sur moi. Ensuite, il annonce ce truc à propos de Macao. Il peut dire ce qu’il veut, je ne vais pas rentrer dans ce débat avec lui », lâche le Scandinave.

Le cas Guy Laliberté, qui avait refusé l’entrée au Finlandais dans une partie en novembre dernier, est aussi abordé : « Vous ne pouvez pas accuser Guy de ne pas m’avoir laissé jouer. Il y avait deux autres joueurs qui ont totalement baissé dans mon estime. Je ne vais pas citer de noms mais on m’avait promis une place dans la partie. Si ce n’était pas le cas, je n’aurais pas quitté l’Europe pour faire ce voyage. C’est tellement loin de tout, vous devez prendre deux avions et un bateau. J’étais tellement énervé que j’ai failli faire un énorme scandale dans le casino. »

Macao, les joueurs locaux édictent les règles

Patrik Antonius dévoile également l’envers du décor, les coulisses de ces parties aux enjeux astronomiques où les joueurs locaux font la loi. « Les joueurs locaux décident beaucoup de choses dans la partie. Ils aiment jouer de longues sessions, ils aiment jouer gros et les autres joueurs n’ont pas leur mot à dire », explique le Finlandais. « Je n’ai jamais entendu que quelqu’un ne pouvait pas jouer car il jouait trop bien. Ils n’aiment simplement pas jouer avec certains joueurs. Ils n’aiment pas si quelqu’un arrive avec un petit tapis, double ou triple, et s’en va. Ils n’aiment pas que les gens quittent la partie même s’ils sont en train de perdre. Ils veulent que tu joues 20 heures avec eux. Ce sont les plus grosses parties publiques de la planète donc si vous voulez jouer, vous devez jouer avec leurs règles. Ils ne vous laissent pas jouer si les plus gros fish sont là. Il y a aura au maximum trois joueurs comme Tom Dwan, Phil Ivey et Sam Trickett sur la table, puis cinq joueurs réguliers locaux et un ou deux fish. Mais ces « fish » jouent plutôt bien. Ils commencent à mal jouer seulement quand ils perdent », ajoute Antonius.

4 millions de dollars, le plus gros gain de Patrik Antonius en une journée

Concernant l’atmosphère, elle y est détendue mais le joueur de 31 ans raconte que les swings sont énormes. Les joueurs sont très agressifs et l’argent passe d’un joueur à un autre. « Je souhaiterais juste qu’il y ait plus de Pot Limit Omaha », regrette simplement Antonius qui est tout de même dans le vert à Macao : « En un jour, j’ai perdu plus d’un million de dollars et mon plus gros gain a été de 4 millions de dollars. C’était lors de ma première session. Elle a duré 28 heures. Au final, je suis positif mais j’ai été assez chanceux à plusieurs reprises. » Le Big Game à Macao fait définitivement partie d’un autre monde.

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Johan Le Mestre

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