Qui est donc Paul Phua, le nouveau banquier de Tom Dwan ?
"MacauPro" , un utilisateur respecté du forum TwoPlusTwo, a le premier évoqué cet été les liens unissant Tom Dwan au 'Tycoon' malais Paul Phua, le second 'stakant' régulièrement le premier dans les parties High Stakes de Macao. Mais on ne sait pas grand chose de ce businessman qui reste volontiers dans l'ombre.
Le Petit Prince de Macao
Suite à la fermeture de Full Tilt Poker, Tom Dwan a vu son compte poker et ses lignes de crédit soudainement bloqués. C'est à cette époque qu'il a décidé de changer son fusil d'épaule et de privilégier dorénavant les grosses parties de la péninsule chinoise. Et il a naturellement trouvé en Paul Phua le soutien financier dont il avait besoin.
Paul Phua est probablement l'homme le plus puissant de l'industrie des jeux d'argent en Asie. Avec Tom Hall, le directeur de l'Asian Poker Tour, il contrôlerait dans l'ombre une bonne partie de l'économie de Macao, nouvelle Mecque mondiale du jeu. Une part non négligeable de l'activité de Phua consiste à financer des joueurs.
Entre 2005 et 2008, son agence a conclu un contrat d'exclusivité avec plusieurs casinos de Macao lui garantissant 1,1% de la valeur des jetons achetés par les joueurs qu'elle amenait aux tables. Dès la première année, ses revenus se montaient à 36,5 millions de dollars et 36% du chiffre d'affaires du Macao Sands, détenu par Sheldon Adelson, était réalisé grâce à Phua. Ce sont également ses joueurs qui remplissaient en permanence les huit tables du salon VIP du Sands de Shanghai.
En 2008, Steve Wynn a chipé Phua à Adelson en lui offrant 1,2% pour qu'il détourne ses joueurs vers ses propres casinos. Un accord qui a considérablement amélioré la situation des établissements Wynn.
Un empire en Asie-Pacifique
L'influence de Phua ne s'arrête pas là ; il a depuis élargi ses activités à d'autres casinos dans le monde, tel celui de Burswood en Australie ou les Genting Highlands à Kuala Lumpur. Et comme Phua est un entrepreneur-né qui sait que l'argent doit constamment rester en mouvement, il a investi une grande partie de sa fortune dans la prise de contrôle de Bet IBC, le géant du jeu asiatique. Cette société a facturé 45 milliards de dollars en 2010 et réalisé un bénéfice net de 300 millions d'euros. Des chiffres pas si surprenants si l'on considère que la Chine abrite pour 2 milliards d'euros de paris chaque semaine !
Paul Phua, redoutable joueur de poker
Mais Phua n'est pas qu'un redoutable homme d'affaires. Lui aussi joueur High Stakes, on le voit régulièrement participer à des événements High Rollers en Asie, à Las Vegas et en Europe. Il a ainsi participé au "One Million for One Drop" l'été dernier aux WSOP et a remporté fin septembre le High Roller à 100.000£ organisé à Londres par l'Aspinall's Club. Réussissant à s'imposer face à une vingtaine de géants du poker comme Phil Ivey, Erik Seidel, Sam Trickett et Phillip Gruissem, il y a remporté un premier prix d'1M£. Tom Dwan pensait s'être trouvé un banquier et le voilà avec un nouveau concurrent. Un type qui n'est pas du genre à jouer 'scared money'…
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