Jean-Paul Vasseur : "parfois ça passe !" (115.000€)
Joueur récréatif proclamé âgé de 49 ans, Jean-Paul Vasseur s'est propulsé vice-champion du tournoi principal Pokerstars France Poker Series (FPS) Deauville pour un gain de 115.000€, dimanche 26 janvier 2014. Pokernews recueille ses propos au sortir de la table finale.
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Pokernews : bonsoir Jean-Paul, les gens ne vous connaissez pas avant ce soir, mais avaient déjà remarqué votre fils Jimmy plusieurs fois sur le circuit (il a terminé récemment 19eme du BPT d’Enghien). Comment vous êtes-vous décidé à venir jouer ce FPS de Deauville ?
Jean-Paul Vasseur : "La première raison est que j’accompagne mon fils régulièrement sur le circuit et cette fois Jimmy a décidé de m’offrir le buy-in du tournoi. Nous n’habitons pas très loin de Deauville, à peine à 100kms, à Louvier. Nous avons deux beaux casinos près de chez nous, Enghien et Deauville, et ce sont donc les deux tournois que nous jouons dans l’année."
Vous venez de vivre une semaine exceptionnelle d’émotions et « d’ascenseurs émotionnels », à quel moment du tournoi vous êtes-vous dit que c’était différent ?
"Hier au début du Day 3. Dès que je me suis assis, j’ai ouvert paire de Valets, puis As Roi, puis As Dame et ensuite une paire de deux qui a fait brelan. J’ai compris dès ce moment-là que ce n’était plus du hasard, qu’il y avait quelque chose de différent et que cela me poussait vers le haut. Tous les jours, je suis quelqu’un qui a les pieds sur terre, j’ai une société de plomberie et de chauffage, je sais ce qu’est le travail et l’abnégation, mais là je sentais que la chance était en train de me donner un coup de pouce."
Parfois aux commentaires sur le streaming TV live ou sur les chats, les gens se sont demandés comment vous choisissiez de jouer ou non une main, si vous aviez une stratégie particulière. Pourriez-vous nous en dire un peu plus sur le sujet ?
"Parfois je décidais de jouer en fonction des positions, des adversaires, mais sans avoir non plus de stratégie prédéfinie et très précise. Je jouais parfois sur le feeling et j’ai aussi à certain moment foldé de très grosses mains. Mais par exemple quand je call avec Roi Trois et que je fais Full sur Yehoram Houri, il avait relancé cinq fois UTG sur ma grosse blind (NDLR : en position) et je me suis : là ça va s’arrêter ! Et j’ai eu un peu de chance sur ce coup."
Quel bilan faites-vous finalement de cette semaine de poker à part le gain financier bien évidemment ?
"Humainement et au niveau du poker, j’ai énormément appris. Pour moi il n’y a pas de petit et de grand dans le poker. Le petit peut devenir grand et le grand peut devenir petit. Je me dis que suivre des plans parfois ça peut nuire au jeu ou dénaturer ce que l’on sait faire. Moi, je ne me suis pas posé de questions. J’ai fait ce que j’avais à faire et ça a fonctionné, j’ai beaucoup écouté mon fils qui était là pour m’aider dans tout ce que je faisais, et je suis très fier du résultat. Ordinairement, je suis mon fils sur le circuit et cette fois ça a été le contraire, nous sommes complémentaires. Par contre, je ne me fais aucune illusion, je serai toujours le suiveur, le poker c’est la passion de Jimmy, moi je joue par plaisir et parfois ça passe. Mes rêves dans le poker en réalité sont des rêves que j’ai pour mon fils, qu’il fasse une table finale d’un FPS à son tour ou encore plus beau d’un EPT."
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