Florian Ribouchon : «Malte est un petit paradis pour les joueurs»
Joueur professionnel depuis 6 ans et habitué du circuit, Florian Ribouchon s’est installé récemment à Malte. L’occasion de parler avec lui de cette nouvelle destination poker prisée des grinders, à quelques jours du début du premier EPT Malta.
Tu es maintenant installé à Malte, comment se passe ta vie sur place ?
J’y ai posé mes valises il y a maintenant 6 mois. Les débuts ont été un peu difficiles mais maintenant, ça se passe bien. J’ai été en colocation quelques temps et désormais, j’ai mon propre appartement. Aujourd’hui, je connais beaucoup de monde. Je fréquente une vingtaine de grinders qui sont installés sur place, parmi lesquels Valentin Messina et Ronan Monfort, pour citer les plus connus.
A Malte, il fait relativement chaud toute l’année, les Maltais sont plutôt sympathiques. Lorsque les gens partent travailler le matin, ils ont plutôt le sourire. Et puis, il y a la mer, c’est essentiel pour moi qui suis originaire de Nice. Les soirées ne coûtent pas chers. Avec mes potes, on se fait souvent des restos et des spas. Malte est un petit paradis pour les joueurs.
Quelles sont tes habitudes online ?
Je joue surtout des tournois et jusqu'à la NL100 en Cash. Le niveau sur le .fr est maintenant plus relevé. Lorsque j’ai commencé à y jouer en 2010, c’était fou, il y avait plus d’action et c’était très facile. Aujourd’hui, c’est devenu l’enfer ! Il y a 2 ans, j’ai remarqué que le niveau montait. Aujourd’hui, il faut vraiment bosser tout le temps et bien choisir ses tournois. Je joue surtout sur le .com, le niveau y est moins élevé.
Sur HendonMob, tu cumules plus de 100 000 dollars de gains en tournoi et ta dernière ligne, c’est un titre remporté sur un Ladies sur un FPS à Cannes. Pourquoi avoir joué ce tournoi ?
Au départ, ce n’est pas du tout prémédité (rires). Paul Guichard m’appelle et me demande de l’accompagner à Cannes pour le Day 2 du High Roller du FPS Cannes. Je l’accompagne et une fois sur place, Anthony Lerust me dit que le seul tournoi ouvert est un Ladies. Les organisateurs nous encouragent même à le jouer, en disant que ça va être sympa et qu’il y aura un bounty sur notre tête. Une serviette de plage PokerStars sera offerte aux femmes qui éliminent des hommes. J’ai joué toutes les mains « in the Dark » jusqu’à la Turn. Et puis, j’ai fini par aller assez loin dans le tournoi et je l’ai gagné.
Joues-tu encore souvent en live ?
J’ai joué à un moment en Cash Game live, mais ça devient très dur. Le niveau moyen est vraiment monté. J’ai joué quelques tournois à Malte et je m’ennuie beaucoup, surtout sur les premiers niveaux. Cela m’excite de moins en moins. Je suis un peu hyperactif. Donc je me retrouve souvent à mater un film ou à écouter de la musique.
Quels sont les joueurs pour lesquels tu éprouves du respect et qui te semblent au dessus du lot ?
Je dirais Clément Thumy, Flavien Guenan, Pierre Calamusa ou Paul Guichard. Paul m’a longtemps coaché et stacké. Je l’ai récemment encouragé à faire la Maison du Bluff.
Comment vois-tu l’avenir ?
Je me vois bien jouer encore quelques années. Je ne sais faire que ça ! Dans l’immédiat, je n’ai pas d’autres projets. C’est un jeu que j’aime encore même si mentalement ce n’est pas toujours facile. Je n’aime pas la routine et j’aime voyager. Je ne me vois pas dans un bureau.