Clément Maestracci : "Las Vegas, le paradis du joueur"
Joueur de Cash Game parisien qui commence à perfer en mtt live Clément Maestracci raconte sa passion de joueur. Rencontre avec un fou d'automobile désormais orphelin de l’Aviation Club de France...
Tu es un reg parisien très actif sur les réseaux sociaux mais on te connaît peu. Comment as-tu découvert le poker ?
Je joue depuis 8 ans à peu près. Comme beaucoup de monde, j’ai découvert le poker sur Canal Plus, en regardant le circuit WPT à la télévision. J’ai ensuite fait beaucoup de parties entre amis en jouant 10 ou 20 euros. La plupart de mes amis ont lâché le poker au bout d’un certain temps. Pas moi ! J’ai ensuite franchi les portes de l’Aviation Club de France, j’avais envie de progresser. J’ai beaucoup joué en Cash Game et je ne faisais qu’un ou deux tournois par an.
J’ai sympathisé avec les « Barbapapas » : Alexandre Réard, Laurent Polito, Franck Kalfon…On s’amusait vraiment beaucoup. Au poker, j’aime vraiment l’adrénaline. Quand je joue, je prends ma dose ! Je retrouve les mêmes sensations que dans le sport automobile. Quand je suis dans un gros coup de poker, mon cœur peut battre à 200 à l’heure. Les sensations sont d’ailleurs beaucoup plus fortes en tournois qu’en Cash Game.
Tu étais un habitué de l’Aviation Club de France, comment as-tu réagi à la fermeture ?
C’était vraiment une deuxième maison pour moi. Ce fut très triste. J’y allais 2 à 3 fois par semaine. J’allais y diner avec mes amis, puis je jouais. Je connaissais tout le monde, beaucoup d’employés sont devenus des amis. Je pense à eux dans ce moment vraiment difficile. Ce fut une grosse claque. Et puis, c’était tellement inattendu.
Aujourd’hui, je ne vais au Cercle Clichy Montmartre que pour les gros tournois. Après avoir connu l’ACF, c’est difficile d’aller ailleurs. Ce n’est pas la même ambiance.
On a pu te voir sur le WPTN Paris et le WIPT, tu t’es mis à jouer des tournois au buy-in un peu plus important avec de la réussite. Les tournois t'intéressaient plus ces derniers temps ?
Oui, la philosophie est très différente du Cash Game. Au contact d’Alexandre Réard, Laurent Polito ou Franck Kalfon, j’ai vite progressé. J’ai fait 42eme sur le Winamax Poker Tour pour 2000 euros environ. C’était extrêmement frustrant. Jouer plusieurs jours, pour un gain si faible alors qu’il y avait 100 000 euros à la gagne, ça laisse beaucoup de regrets.
Une session de Cash Game de quelques heures m’aurait permis de gagner tout autant. Idem pour le FPS à Deauville en janvier dernier. Je prends un 55eme place pour seulement 4000 euros. J’appelle ça un « Deep run en mousse » !
Tu te rends à Las Vegas de manière assez régulière, que représente le lieu pour toi ? Quelles sont tes habitudes ?
Las Vegas est vraiment le paradis du joueur. Rien n’égale cette destination ! J’y suis déjà allé entre mecs pour faire la fête ou en famille. J’aime jouer en Cash Game, on trouve de belles tables ouvertes en permanence. Je joue souvent au Wynn, la salle est fréquentée par beaucoup d’hommes d’affaires qui veulent s’amuser. Le niveau est vraiment faible comparé à celui de l’ACF. Mes sessions ont toujours été positives. Je joue aussi quelques tournois.
Quels sont tes points forts et tes points faibles ?
Mon point fort est clairement l’analyse comportementale des joueurs. Je traque les Tells ! Sur les tournois à Buy-in modérés, je sens clairement que j’ai un avantage grâce à l'expérience engrangée à l'Aviation Club de France où je jouais contre les vieux de la vieille, des joueurs expérimentés. Les joueurs plus débutants me donnent 5 tells par minute ou font des erreurs très préjudiciables, comme lors du FPS Deauville par exemple.
L'observation est primordiale pour éviter de donner des renseignements aux adversaires et pour en engranger. C'est un jeu d'erreurs et il ne faut donner aucune info... ou le moins possible. Sinon, techniquement, je ne joue certainement pas mes coups de manière optimale à chaque fois mais j'y travaille.
Sinon, côté style, on te retrouve souvent à la table avec une casquette, pourquoi ?
Depuis que mon fils est né, c’est une sorte de porte bonheur. Il m’offre maintenant régulièrement des caquettes et c’est devenu une sorte de grigri. Je suis très superstitieux.