Vis ma vie de couvreur, une réelle aventure humaine en direct du Cnic 2015
Adieu Paris, bonjour Gruissan, la Méditerranée et le casino Phoebus. Bienvenue à la mer et au Cnic 2015, le grand soleil du sud en bonus. Sans oublier une bonne dose de poker. Vis ma vie de couvreur avec Grégoire Huvelin, couvreur pour le Cnic 2015 et collaborateur de PokerNews !
Le poker associatif est un vaste milieu. Des milliers de joueurs, des centaines de clubs et autant de présidents. Autant dire qu'il s'avère compliqué de connaître tous les grands acteurs du monde amateur. Parmi eux, quelques uns se démarquent pourtant des autres : les membres du Club des Clubs de Poker. Engagé, motivé et surtout passionné, le staff du Cdc se démène chaque année pour organiser le plus grand rendez-vous associatif, le Championnat National Individuel des Clubs.
A peine arrivé à Gruissan que l'on me conte déjà l'incroyable investissement dont fait preuve le président, Nicolas Bouis, qui occupe au passage le même poste au sein de Marseille Hold'em.
Cnic 2015, le poker associatif à l'honneur
Sur place la veille du tournoi, dont je vais réaliser le reportage en direct sur le site du Cnic, c'est avec joie que je découvre l'ambiance conviviale et chaleureuse de ce petit univers. A l'image de Baptiste Papineau, président du Paname Poker Club, qui n'hésite pas à engager la conversation à la moindre occasion. Blagueur et rieur, Baptiste est également un fêtard comme on aime. Le séjour s'annonce bien.
Une première soirée aux Cabines, un bar/boîte situé sur le sable fin des plages méditerranéennes, ouvrira le bal. L'occasion de rencontrer les sponsors, l'ensemble de l'équipe et quelques membres d'Arkane Poker, un club réputé de Bordeaux. Une nuit mouvementée pour certains, interminable pour d'autres. Mais ce qui se passe à Gruissan reste à Gruissan.
Le reportage en direct, un outil pour le poker plaisir
Coup d'envoi du Jour 1A. Les joueurs, massés à l'entrée du casino, s'inscrivent un à un au tournoi. Chacun est à son poste (sauf les retardataires, confidentialité des noms oblige), le floor s'active et les croupiers se tiennent déjà prêts aux tables. Chaque participant pénètre dans la salle principale, tous estampillés des écussons des sponsors et de vêtements aux couleurs de leur club.
Christine Cartier, la photographe du Cdc, s’attelle à immortaliser les tous premiers moments de cette journée. Petit retard à l'allumage et, après un discours résumant les règles et le concept du Cnic, le ''Shuffle Up and Deal'' est enfin lancé. Un début calme, comme à chaque entame de tournoi, qui ne m'empêche cependant pas de relater les premiers coups et chercher des histoires à raconter.
Les événements amateurs disposent incontestablement d'un certain avantage. La médiatisation des joueurs ne pose aucun problème et la peur du Fisc ne rôde pas, a contrario des événements au buy-in et au prizepool plus important. Les joueurs sont heureux d'être mis en avant et ne boudent pas leur plaisir. C'est avec un engouement non dissimulé que l'on me raconte des dizaines et des dizaines de coups. Le rythme est intense, je me dois de poster le maximum de news afin que chacun ait droit à sa photo et le souvenir d'un coup mémorable. Les retours positifs sont nombreux, le fruit de mon travail. Gratifiant.
Le fairplay, l'aspect principal de l'événement
Au total, 53 joueurs passeront la première journée. Les survivants sont tous ravis de revenir au Jour 2. Convivialité et fairplay sont les maîtres mots de l'événement. Les éliminés serrent la main de leur bourreau, le respect des joueurs envers les croupiers, les rigolades aux tables. Le tournoi se déroule dans la bonne humeur et le respect de l'autre, sans oublier l'esprit de compétition qui règne dans la salle. On y entend des cris de rage lors des coups à tapis, quelques tilts après un bad beat. Un tournoi de poker reste un tournoi de poker.
Direction le restaurant du casino, où nos papilles se régalent midi et soir. Du faux-filet à la bavette en passant par du magret, des frites maisons et des brochettes de crevettes, notre palet a plus qu'été servi au cours du séjour. Un service agréable, en plus d'être rapide lorsque le temps pressait. Le repas, l'occasion également de tous se retrouver autour d'une unique et même table, pas de poker cette-fois ci, et d'apprendre à se connaître, à se comprendre, à se découvrir. Inutile de vous préciser que les belles rencontres s'enchaînent.
Couvrir un événement, c'est énormément d'énergie dépensée. La fatigue arrive rapidement, notamment lors du deuxième jour, celui du Jour 1B. La raison ? La couverture de la finale du Short Handed. En même temps, on est là pour ça. Une fin de journée aux alentours de 4 heures du matin ne m'empêchera pas d'aller faire un tour au bar de l'établissement.
L'ambiance surchauffée et les voix des joueurs déchaînés résonnaient jusqu'à ma jeune oreille de couvreur. A ma grande surprise (ou pas), Baptiste Papineau tenait encore la grande forme, me payant gentiment un verre après cette dure journée de dur labeur. Un petit geste qui redonne le sourire.
Le plus beau spectacle restera sans doute la prestation des Bretons, venus en masse. Déjà très en forme lors des Side Event, encourageant à coup de cris et de gorgées de bières leurs derniers camarades en course, les Bretons ont tenu leur réputation. Encore plus en soirée. En témoigne cette petite vidéo.
Au Jour 2, la fatigue se fait ressentir, pour tous. Encore une journée longue, très longue, sans qui il m'aurait été difficile de tenir sans la présence de Baptiste et Emmanuel Fernandez, de Poker & Associés. A coup de vannes, de blagues et autre bêtises en tous genres, un menu parfait pour tenir et lutter contre le sommeil. Car une fois rentrée dans les places payées, l'ambiance du tournoi a logiquement évolué : place au sérieux et à la rigueur. Las Vegas est tout de même à portée de main.
Coup de sifflet final, pas de prolongation. La victoire de Fabrice Viroulaud clôture cette belle aventure. Le staff du Cdc se rassemble, alors que l'ultime article est sur le point d'être mis en ligne. La satisfaction se lit sur les visages. Chapeau bas à cette équipe de bénévoles, qui peut être fier du chemin parcouru et de l'expérience proposée. On pense déjà à l'année prochaine, où de nouvelles tribulations aussi passionnantes qu'humaines nous attendent. On ne s'en lassera jamais.
L'heure est au repos, je vise le tour de cadran pour récupérer de ce voyage au coeur du poker passion.
