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Facebook part en croisade contre les médias du poker

Julien Tissot
Julien Tissot
3 min à lire
Facebook part en croisade contre les médias du poker 0001

Ces derniers jours, plusieurs sites d'actualité poker et un blog ont vu leur page Facebook supprimées. La société californienne estime que ces pages réalisent des activités commerciales et font la promotion de rooms. Les principales victimes entendent bien prouver le contraire.

C'est Julien Jégard, jeudi dernier, dans un post sur son blog, Pokerbastards, qui le premier a signalé le problème. Sa page Facebook a tout simplement été supprimée par les gérants du site américain. Il a ensuite reçu un message en anglais de la part de Facebook indiquant qu'il faisait la promotion de rooms et que cela nécessitait l'aval du réseau social. Il s'en défend fermement, en indiquant qu'il diffuse un contenu éditorial. Aujourd'hui Facebook lui demande 10 000 euros par mois pour pouvoir réactiver sa page. Julien Jégard considère le procédé comme de "l'extorsion de fonds".

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Vendredi dernier, c'est la page Facebook de LivePoker qui été désactivée. Georges Djen, le directeur de la publication indique : "avoir reçu un message de la part de Facebook lui disant que sa page ne répondait pas à la politique commerciale de Facebook." Il poursuit en disant que sa " page est liée à un magazine qui existe depuis de nombreuses années et qu'il ne fait pas la promotion de rooms illégales. De plus, nous ne faisons que très peu d'articles de promotions de rooms, celles-ci sont bien sûrs agrées par l'ARJEL."

Georges Djen signale s'être défendu des accusations portées par Facebook. Il a répondu au message qu'il a reçu. Il indique que cette suppression a entraîné une baisse de trafic sur le site. Djen enchaîne, en disant qu'il "va faire sans" mais n'est pas plus inquiet que cela.

La page FB du magazine Poker52 a également été supprimée. Interrogé par PokerNews, Bruno Benveniste, le directeur de la publication du titre considère que le "modèle économique de son média ne repose pas sur Facebook. Contrairement à ce que les dirigeants de Facebook pensent probablement. Nous leur avons expliqué notre modèle et attendons une réponse de leur part et j'espère une réactivation rapide."

La page Facebook du DSO, circuit de pokerpopulaire a également été supprimée.

Ces différentes fermetures sont vraiment inquiétantes, surtout dans le cadre d'un marché régulé, car les dirigeants de Facebook font mine de considérer que le poker est, à priori, une activité illégale... afin de pouvoir en tirer des revenus publicitaires. En aucun cas, des sites d'information sur le poker ne peuvent subir ce traitement.

Facebook se veut plus fort que la loi française qui autorise le poker et sa médiatisation. Il interdit le poker en ligne et sa promotion et empêche l'affichage de l'origine du monde tout en permettant la publication de nombreuses atrocités. L'entreprise tente aussi clairement de monétiser son réseau social en faisant pression sur des organes d'information. PokerNews France est solidaire du combat mené par ces sites pour récupérer leur page Facebook et leur droit à s'exprimer librement.

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