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Hugo Pingray : "Sylvain Loosli m’avait vendu des parts de son Super High Roller"

Hugo Pingray :

A 23 ans, Hugo Pingray possède déjà un solide palmarès tant online que Live. Le vainqueur du Monster Stack des WSOP 2014 était présent à Barcelone pour l’EPT. Ce joueur discret a accepté de répondre aux questions de PokerNews France et de nous parler d’avenir.

Sur l’Estrellas Poker Tour, tu as réalisé un beau deep run en prenant une belle 57e place (3292 joueurs). Tu sembles affectionner les gros fields ?
Je pense en effet que j’affectionne particulièrement ce type de field, il faut être avant tout patient et ne pas se précipiter car la route est toujours très longue. Je dirais aussi que d’une manière générale le niveau moyen du field est aussi plus faible que sur d’autre tournois. J’essaye de jouer small ball et je suis moins agressif preflop et plus postflop. Finalement ça reste des tournois sur lesquels on laisse des plumes, et j’ai eu du mal à enchainer physiquement et nerveusement. Lors de mon dernier jour sur l’EPT (sur lequel j’ai quand même fait un ITM) je me suis senti un peu cramé, je forçais mes coups. Il faut savoir gérer. La bonne news pour moi c’est que j’avais quelques % sur la victoire de Sylvain Loosli.

Tu as eu du flair ! Et sinon, jouer des Super High Roller, c’est quelque chose qui te fait envie ?
La victoire de Sylvain Loosli était assez dingue. Je suis heureux pour lui. Il a bien joué. Avant de jouer, je l’ai trouvé très en confiance ce qui était de bonne augure.
En Heads-Up Sylvain a pris le dessus et Urbanovich n’avait pas la niaque habituelle. Jouer des tournois à 25 ou 50K, ça fait rêver ! Lors de ces parties, les fields sont plus réduits et l’on peut affronter les meilleurs joueurs de la planète. Jouer ce genre de tournois fait partie de mes objectifs. Le seul que j’ai joué jusqu’à présent était un 25K à Monaco. A ma table, je suis retrouvé avec Mustapha Kanit (tout récent vainqueur du HR EPT Barca 2015), Rettenmaier, Mike McDonald, Isaac Haxton… J’aimerai bien affronter dans l’avenir quelques grosses pointures du circuit comme Ole Schemion, Vanessa Selbst ou encore Ivan Luca qui rase tout sur son passage en ce moment.

Qu’as-tu pensé de l’organisation globale de cet EPT Barcelone où les affluences ont été exceptionnelles ?
C’est vraiment remarquable. Cet EPT a battu tous les records en termes de fréquentation, c’est assez incroyable. Concernant l’organisation, c’était génial. Les croupiers sont très bons (pas comme à Vegas). De plus, Barcelone est l’une de mes villes préférées. C’est toujours très agréable d’être ici. Concernant le Payout, j’ai trouvé qu’il y avait un écart énorme entre la première et la deuxième place. Il faut lisser les paliers !

Justement sur ta victoire sur le Monster Stack (7862 joueurs au départ), tu avais fait un Deal face à Joe Mckeehen, un joueur qui est d’ailleurs chipleader en table finale du Main Event des WSOP 2015.
Pour ce Monster Stack, il y avait 1,3 million dollars pour la gagne et 820 000 pour le second. Nous avons décidé de faire 1,15 million pour la gagne et 1 million pour le second. Je ne regrette absolument pas d’avoir fait ce deal même si c’est moi qui ai fini par gagner ce tournoi. Ce qui est drôle, c’est que cet été en revenant à Vegas, la première main du premier tournoi que j’ai disputé, c’était face à Mc Keehen et là il est November 9. C’est un garçon intelligent qui avait joué un poker malin en TF l’an dernier. Vu son avantage en jetons je pense qu’il est clairement favoris pour remporter le Main Event cette année.

Hugo Pingray lors de sa victoire sur les WSOP en 2014
Hugo Pingray lors de sa victoire sur les WSOP en 2014

Au lendemain de cette victoire as-tu été déçu du manque d’ampleur de la médiatisation de ta victoire. As-tu reçu des propositions ?
Il est vrai que l’an dernier, lorsque je remporte ce tournoi, je suis un illustre inconnu sur le circuit Live. Je suis un garçon discret qui communique peu. Alors le manque de médiatisation ne pas surpris outre mesure. Côté sponsoring, j’ai reçu des propositions venant de quelques entités que j’ai déclinées.

Que penses-tu justement de la nouvelle politique suivie par PokerStars en termes de sponsoring ?
PokerStars a décidé de choisir des sportifs pour représenter leur room, je pense que c’est un choix qui peut porter ses fruits. J’étais là lorsque Neymar est entré dans le Casino à Barcelone, c’était incroyable, tout le monde était debout. On avait l’impression d’être à la bulle ! Ce genre de personnalités permet de recruter des nouveaux joueurs et offre une exposition très grande. Sponsoriser un joueur pro, ça ne parle qu’uniquement à la communauté poker.

Je suis tout de même très admiratif de la Team Pro de Winamax. Les joueurs sont très bons et possèdent tous un style différent. Cette Team est très cohérente. Les joueurs apportent chacun leur pierre à l’édifice. Je suis très heureux du récent recrutement de Pierre Calamusa, un de mes meilleurs potes.

Les amis pour toi justement c’est important, quel est ton carré de fidèles ?
Je m’entends bien avec tous les joueurs mais effectivement, certains me sont plus chers comme Pierre Calamusa. J’ai fait sa connaissance via un site de coaching il y a 4 ans et j’ai fait mon premier voyage poker avec lui au Portugal, qu’on peut qualifier de mémorable !! Je m’entends aussi très bien avec Adrien Allain avec qui j’étais à Londres ces dernières années, un mec très drôle qui ne se prend pas la tête. Parmi mes proches je compte aussi Kevin Abecassis, Flavien Guenan et Kasher Soze entre autres.

Quelles sont tes habitudes online ?
Je joue de moins en moins faute de temps. Je joue deux jours par semaine. Je fais clairement moins de volume mais je suis toujours aussi passionné de poker voire plus. L’envie est toujours très forte. Lorsque je me retrouve à une table de poker, online ou Live, je suis là pour prendre mon pied.

L’an dernier après l’EPT Barcelone, tu étais resté 6 mois sans jouer. Pourquoi ?
Effectivement, l’an dernier après l’EPT Barcelone, j’ai voulu faire un Break. Ma victoire sur le Monster Stack a coïncidé avec l’obtention d’un diplôme en management hôtelier et une proposition professionnelle intéressante. Je voulais réfléchir à ce que je voulais faire. Je joue depuis 4 ans et j’ai vu beaucoup de bons joueurs se perdre complètement. Beaucoup de joueurs galèrent et ne sont pas heureux.

Raconte-nous un peu ton parcours. Tu as beaucoup voyagé et tu t’apprêtes d’ailleurs à déménager, encore, et à lancer une nouvelle activité.
Je suis né et j’ai vécu en Martinique jusqu’à l’âge de 16 ans, puis aux Etats-Unis où j’ai fait une partie de mes études, ensuite je suis revenu à Lille faire une école de commerce. C’est à Lille que j’ai découvert le poker. A ce moment, mes gains au poker ont commencé à devenir importants. A l’époque, j’étais un peu inconscient. J’ai commencé à joueur sur le circuit et j’ai eu mon One Time avec le Monster Stack. Aujourd’hui, je vais monter une société d’investissement à Dubaï avec 2 amis. Cette nouvelle activité va sans aucun doute m’éloigner un peu du circuit, et puis on ne peut pas jouer online de la bas. Je reste tout de même un passionné et je serais présent sur certaines étapes du circuit.

Quel est ton programme pour les semaines à venir ?
Je compte jouer les EPT, les WSOPE à Berlin. Je vais surement jouer le circuit asiatique également. J’aurai certainement moins de temps pour jouer. L’envie est toujours très forte.

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  • Entretien avec Hugo Pingray, dernier Français vainqueur d'un bracelet sur les WSOP, auteur de beaux deep-runs sur l'EPT Barcelona.

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Julien Tissot

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