Louis Linard : "J'ai envie de bien faire le boulot"
Après les départs d’Aurélie Quelain et Pierre Calamusa vers Winamax, Louis Linard alias LabriK vient d’intégrer les rangs de l’équipe pro de Poker & Associés. Il a accepté de nous parler de cette nouvelle aventure et d’évoquer sa vie de joueur. Rencontre.
Pourquoi as-tu accepté la proposition de Poker & Associés ?
J’ai accepté assez rapidement. Je connais bien Pierre Calamusa et il m’avait dit le plus grand bien de la plateforme. On m’a proposé un projet vraiment intéressant. C’est pour moi une belle opportunité de disputer plusieurs tournois. J’ai vraiment envie de briller et de faire du bon boulot sous mes nouvelles couleurs. Ce qui me plait aussi dans cette aventure, c’est le fait de pouvoir échanger avec les autres joueurs de la Team : Jonathan Therme, Jessy Marillaud et Alexandre Réard. Je suis extrêmement motivé.
Poker & Associés est devenu ces derniers mois un tremplin pour deux joueurs Aurélie Quelain et Pierre Calamusa d’intégrer le Team Winamax. Penses-tu pouvoir suivre le même chemin ?
Je n’intègre pas Poker & Associés dans cette optique ! Je suis là pour porter au mieux les couleurs de Poker & Associés. Pierre et Aurélie sont deux supers représentants pour Winamax. Ils étaient déjà dans la lumière. Si avec ce nouveau rôle, je peux faire rêver quelques personnes, j’aurais déjà accompli une partie de ma mission.
Revenons un peu en arrière, quel est ton parcours ? Comment as-tu découvert le poker ?
Je suis originaire de Lille et j’ai commencé le poker, il y a 8 ou 9 ans pendant « les années Patrick Bruel ». Je jouais des parties à 50 centimes dans la cour de récré. J’ai toujours été un passionné de jeux de stratégie. J’ai ensuite fait des études de kiné à Bruxelles que j’ai ensuite décidés d’arrêter pour me consacrer uniquement au poker.
Comment s’organise ta vie ? Quelle est ta journée type ?
Je me lève en général vers 11h, puis je déjeune. Dans le meilleur des cas, je vais courir un peu. Je fais une session de 14 à 19h. Je me remets à jouer de 21h à 2h du matin environ. J’essaye aussi de privilégier ma vie de couple avec ma copine. Je joue en général 5 jours sur 7. En ce moment, je joue les Winamax Series. Pour l’instant, ça ne donne rien...
En parlant de Winamax, tu es très attaché à cette room. Pourquoi ?
C’est vrai que c’est clairement ma room de cœur. Lorsque je suis sur Winamax, je joue à domicile ! L’univers de cette room est très ludique. La plateforme est très claire. Le lobby possède une belle ergonomie. De plus, l’offre est très variée.
Tu as aussi disputé la Top Shark Academy ces deux dernières années et tu as échoué près du but.
En 2014, ça c’est vraiment joué à très peu de choses. J’étais en dernière semaine. Sur le dernier tournoi qui m’aurait permis de gagner la compétition si je finissais premier, je me fais craquer les As et je termine 3eme. C’est Guillaume Diaz qui l’a emporté. Cette année, je n’ai pas réussi à accéder à la dernière semaine de la compétition. J’adore la Top Shark, c’est très prenant. Tu te donnes à fond. Les autres joueurs sont des rivaux mais ce sont aussi des potes. Ils vivent la même expérience que toi.
Que penses-tu des nouveaux formats turbo du genre « Expresso » ?
J’y joue de temps en temps. Le marché est là pour les rooms. Beaucoup de joueurs récréatifs s’orientent sur ces formats. C’est une bouffée d’oxygène pour les rooms qui arrivent à séduire de nouveaux joueurs qui peut-être s’orienteront vers les MTT après. Maintenant, sur ces formats, la stratégie est un peu mise de côté.
Il y a quelques semaines, la communauté poker a été très émue par l’histoire de Rémi Marlair (3e de l'Event #13 des WS pour 9000€ la nuit dernière), qui évoquait la dureté de la vie de jouer online. Qu’en penses-tu ? Es-tu épanoui ?
C’est vrai que c’est malheureux d’en arriver là. Le poker, c’est dur. Il existe des moments de stress. Je suis épaulé par ma copine et ma famille. J’échange beaucoup, ça permet d’évacuer le stress. J’ai beaucoup d’amis hors du poker, ça me permet de créer un équilibre. J’ai aussi un noyau dur d’amis comme Clément Thumy, Clément Giraudau, Abou Sy ou Benjamin Nicault.
Cet été, tu étais à Vegas, quel bilan tires-tu de ton séjour sur place ?
J’étais parti à Vegas avec un certain budget. J’ai joué une quinzaine de tournois sans faire aucun ITM. J’avais programmé mon retour pour le 27 juin mais le 23 juin, il ne me restait que 300 $. J’ai décidé de jouer un tournoi à 235 $ au Rio sur lequel j’ai fait ITM (31e pour 735$). J’ai donc décidé d’enchaîner sur le Main Event du Planet Hollywood à 1150$, j’ai terminé 34e pour presque 6000 $ et ensuite j’ai participé à un satellite pour me qualifier sur le Main Event des WSOP. J’ai sauté au Day 2 mais j’ai vécu deux journées magiques. Las Vegas c’est le rêve. Ta vie peut vraiment prendre un tournant en cas de grosse perf.
Lors de la Table finale d’Erwann Pécheux sur les WSOP, tu étais dans le rail. Il y a eu une petite polémique concernant quelques insultes lancées par un des supporteurs. Raconte-nous comment tu as vécu ça de l’intérieur.
L’ambiance dans le rail était extrêmement festive et bon enfant. Il n’y a pas eu de débordement à part cette insulte. A ce moment là, tout le clan français lui a demandé de se taire. La personne en question, sous l’effet de l’alcool, s’en est vraiment voulue après. Ce n’est pas dans ses habitudes. Ce que j’ai envie de dire, c’est que ce petit incident n’était pas du tout le reflet de la soirée. Il faut vraiment remettre les choses dans leur contexte.
Quel est ton programme pour les semaines et mois à venir ?
Je vais jouer tous les tournois des Winamax Series. Je vais jouer plusieurs tournois avec Poker & Associés comme l’Unibet Open de Cannes, le Winamax Poker Open de Dublin et le WPT National de Marrakech.
Comment imagines-tu l’avenir à plus long terme ?
Pour l’instant cette vie me convient même s’il est certain que je ne ferai sans doute pas ça toute ma vie. Je vis un peu au jour le jour. Je verrai bien les opportunités qui se présentent à moi.
Photo de Une Greg Ceran-Maillard / PMU