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Passer pro ou pas, telle est la question ?

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David Poulenard
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Passer pro ou pas, telle est la question ? 0001

Passer professionnel est le rêve de nombreux joueurs de poker, mais est-ce une décision à prendre à la légère ? La joueuse américaine Jessica Dawley explique quels sont les pièges et comment tenter l'expérience.

Il ne suffit pas d'être un gagnant régulier de sa partie hebdomadaire ou d'avoir de bons résultats dans les tournois organisés par son casino local pour pouvoir prétendre à devenir professionnel dans le poker et ne faire que ça.

Tout juste finaliste du Borgata Poker Open, la joueuse professionnelle et chroniqueuse Jessica Dawley explique que la vie de joueur pro peut sembler séduisante : plus d'horaires, plus de patron, plus de ragots à la machine à café, des vacances quand on le souhaite, et des tournois qui peuvent changer votre vie en cas de victoire... Avant de mettre en garde les éventuels candidats en rappelant les difficultés et les risques d'une telle aventure, expérience qu'elle a vécue.

Elle commence par ce qui est évidemment le nerf de la guerre, l'argent. En insistant sur la nécessité d'avoir une bankroll suffisamment fournie pour pouvoir supporter les inévitables périodes sans rentrées d'argent, voire même négatives. Elle rappelle qu'il faut être prêt à rester concentré de longues heures afin de prendre toujours la bonne décision et malgré tout être capable de supporter psychologiquement de terminer sa session en étant perdant. Une situation qui peut être facile à surmonter lorsque l'on joue occasionnellement pour son plaisir, mais moralement terrible quand il s'agit de sa seule source de revenus et que les parties perdantes s'enchaînent...

Car même les meilleurs joueurs de la planète connaissent des périodes de plusieurs jours, plusieurs semaines, parfois plusieurs mois sans gagner. Il est impératif d'avoir en tête que lorsque l'on devient strictement joueur de poker professionnel, sa bankroll fluctue en fonction des résultats mais aussi des inévitables dépenses quotidiennes ; en cas de périodes négatives, celle-ci fond très vite.

La jeune femme indique que le poker devient dès lors un travail à plein temps, avec une vraie discipline pour sélectionner les meilleures parties et variantes, qui ne seront pas forcément celles que vous préférez et que vous envisagiez (aimez) jouer. Elle rappelle aussi qu'il faut être prêt à passer de longues heures à travailler son jeu avec des livres et autres vidéos.

Jessica Dawley révèle aussi des contraintes moins évidentes liées à la vie de joueur professionnel, notamment le décalage entre les horaires d'un joueur professionnel - qui exerce principalement son activité la nuit et le week-end - et les gens "normaux". Maintenir une vie sociale devient difficile quand on ne peut se rendre disponible pour un mariage ou un coup de main sous prétexte que l'on est engagé dans un tournoi magnifique grâce à un satellite remporté de haute lutte...

Il convient d'ailleurs d'avoir un entourage compréhensif, capable de vous soutenir dans les périodes difficiles.

La joueuse conseille en conclusion à ceux qui veulent tenter l'aventure de le faire progressivement, par exemple en jouant chaque semaine du jeudi au samedi pendant un mois en tenant une comptabilité précise de ses résultats afin d'avoir une vision plus précise des revenus potentiels générés.

Après avoir rappelé l'importance d'une bankroll suffisante pour se lancer dans un tel challenge, Jessica Dawley recommande de garder la possibilité de faire machine-arrière vers son ancienne activité si les choses ne tournaient pas de la manière souhaitée. Ce sera peut-être difficile moralement mais moins que se retrouver sans solution de repli...

Pour illustrer les difficultés inhérentes à la vie de joueur professionnel, cet article sur les problèmes endurés par Rémi Marlair.

La chronique intégrale de Jessica Dawley.

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David Poulenard

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