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Amaya (PokerStars) : Le CEO David Baazov se retire

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Matthieu Sustrac
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Amaya (PokerStars) : Le CEO David Baazov se retire 0001

Moins d'une semaine après les fortes accusations exprimées par l'Autorité des Marchés Financiers (AMF) du Québec envers de nombreux cadres d'Amaya, le groupe qui détient PokerStars a indiqué dans un communiqué que son président et directeur général, David Baazov, allait prendre indéfiniment ses distances avec l'entreprise.

Alors que l'enquête sur les délits d'initié se poursuit le CEO d'Amaya Inc. garde son salaire. Le communiqué insiste sur la décision "volontaire" de Baazov. Si ce dernier abandonne sa fonction opérationnelle ce serait d'abord "pour se concentrer et préparer une offre d'acquisition d'Amaya" et dans un deuxième temps "afin d'éviter une distraction pour la compagnie alors qu'il doit répondre de certaines allégations".

L'affaire est grave et l'iceberg n'a pas encore montré sa face cachée. Pour le Journal de Montréal, Baazov est dans la tourmente puisque "pendant plus de quatre ans, le PDG montréalais d’Amaya, leader mondial du poker en ligne, aurait fait fuir à plusieurs reprises de l’information privilégiée à son frère et ses complices".

Le communiqué d'Amaya publié ce mardi est la réponse officielle de l'entreprise pour diluer ces charges multiples. Il confirme que si Baazov reste membre du conseil d'administration, il est tout de même remplacé par un binôme à la tête du groupe. Directeur d'Amaya depuis 2010, Dave Gadhia devient le président par intérim alors que Rafi Ashkenazi, directeur général de Rational Group depuis fin 2015, prend lui la responsabilité opérationnelle.

"Comme toujours, je continue de prendre mes décisions dans l'intérêt d'Amaya et de ses actionnaires. Prendre du recul va je crois permettre à la compagnie et à son management d'éviter les distractions tandis que je continue à contester vigoureusement les allégations faites envers moi", indique Baazov dans ce même communiqué avant d'effectuer une déclaration d'intention qui ressemble à un chant du cygne.

"Je poursuis le processus d'acquisition de la société (Amaya)"

Dave Gadhia était jusque là en charge du comité spécial désigné par Amaya pour étudier toutes les propositions éventuelles de rachat formulées par David Baazov. Le communiqué permet à Amaya de marquer sa bonne volonté envers l'AMF qui semble détenir de nombreux éléments comme le suggère le communiqué : "Une décision du Bureau de Décision et de Révision, le tribunal administratif du Québec, a révélé des enquêtes supplémentaires sur la conduite supposées de Mr. Baazov et d'autres qui sont au delà des charges et de l'enquête interne qui ont été indiquées à Amaya le 23 mars. Bien qu'aucune de ces allégations n'aient été prouvées, le Board les prend au sérieux. Le mandat du comité spécial (normalement chargé d'étudier les éventuelles offres de rachat, ndlr) a été étendu pour examiner ces nouveaux éléments".

"Mr. Baazov a récemment fait savoir à Amaya qu'il continuait à vouloir faire une offre d'acquisition de la compagnie. [...] A cette date, Amaya n'a pas reçu d'offre de Mr. Baazov", ajoute le communiqué dans lequel Amaya sous entend qu'il pourrait y avoir d'autres acheteurs potentiels. "Avant le dévoilement des charges visant David Baazov, le Comité Spécial a mandaté Barclays Capital Canada Inc afin de contacter d'autres parties potentiellement intéressés par une transaction impliquant Amaya. Le CS est en pleine négociation d'accords (dont on ne précise pas la teneur, ndlr) avec certaines de ces parties", poursuit le communiqué.

"Le Comité Spécial n'a pas encore déterminé si la vente d'Amaya était la meilleure option pour l'entreprise à cette date", termine le document fourni par Amaya Inc qui est disponible en intégralité.

Il y a moins d'un mois, David Baazov avait annoncé son intention de racheter Amaya avec un groupe d'investisseurs... une annonce qui avait fait monter l'action de presque un tiers de sa valeur.

L'action valait 15,3$ avant d'être suspendue mercredi. Depuis, elle est de nouveau disponible mais ne vaut plus que 12$ après avoir plongé jusqu'à 10,3$.

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Matthieu Sustrac

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