Julien Martini : "Ne pas se level"
Un million de dollars de gains, de belles performances en pagaille, un bracelet WSOP et maintenant la finale du PokerStars Players Championship, un tournoi unique à 25 000$ l'entrée qui a rassemblé 1039 joueurs aux Bahamas... Julien Martini est entré dans une nouvelle dimension depuis quelques mois.
Le Français peut se hisser à la 7e place de la All Time Money List France en cas de victoire, il s'est confié à la presse tricolore à l'aube de sa finale, à suivre sur le coverage de PokerNews et en streaming jeudi à partir de 19 heures 40.
Le Coverage du PokerStars Players Championship
Expatrié à Taiwan où il joue la 125-250€ en casino "et plus cher en parties privées", le Français enchaînera les Bahamas avec les Aussie Millions dans l'hémisphère sud. Sûr de ses qualités, le Français se présentera avec 34 blindes soit le 3e tapis des 8 finalistes : "Par rapport au field je me sens en confiance s'il fallait jouer à stack égal avec de la profondeur, il faut de la réussite pour gagner des vies et jouer des tapis. C'est allé très vite aujourd'hui, la moyenne est trop basse... Il y a de la place pour l'aléatoire. Il faudra donc prendre les bonnes décisions, je n'ai pas envie de lancer une pièce en l'air".
Assuré d'un gain de 509 000$, Martini veut jouer sur ses qualités : "Dans mon esprit c'est juste un tournoi à gagner. Je n'arrive pas a réaliser que je vais jouer pour 5 millions de dollars. Ça ne me fait pas peur même si ça change la vie. C'est un objectif de gagner autant d'argent mais l'important c'est de prendre la bonne décision".
Pour cela, Julien compte sur l'aide de son ami et conseiller, le Taiwanais James Chen. "Il comprend ce qui se passe et me dit des choses très utiles. C'est une grande aide. Il passe sa journée a me faire des fiches, des profils", débute le tricolore avant d'avouer que lui et son pote "travaillent comme des porcs". Il n'y a pas de secret enchaîne-t-il en montrant du regard les joueurs en finale du 50.000$ qui se déroule juste à côté, "les meilleurs ne s'en cachent pas, ils bossent, ils font le nécessaire".
C'est quoi le nécessaire ? La réponse fuse, "c'est faire autre chose que jouer". "La base ce sont les solvers" racontera le tricolore avant d'avouer qu'il n'a "pas eu peur" durant le tournoi si ce n'est "à la bulle où un bulgare (lui) a roulé dessus".
Le Français a un plan pour la finale mais "là, (il) va juste dormir" car l'enjeu est de taille. "Je joue 85% de mon action", avoue le tricolore qui "espère éviter les balles et ne pas se level". Dans un deuxième temps, Julien Martini insiste sur la nécessité de se "concentrer" pour un tournoi qui lui tient à coeur.
"A argent égal, le bracelet reste au dessus du PSPC", confie-t-il en insistant sur la nécessité de "continuer à jouer post-flop" le plus longtemps possible. Un gros gain lui permettra alors de choisir l'étape suivante. Que cela soit dans le poker - "il y a une dimension extérieure (le très haut niveau, ndlr), elle est accessible, même aux Français" - ou en dehors des cartes : "Le poker est un jeu que j'adore mais il y a tellement de chose a faire et a découvrir".
Le champ du possible n'a jamais été autant sans limite pour Julien Martini !