Triche: La plainte contre Mike Postle et le Stones Casino rejetée
Déposée en Californie, la plainte contre King's Casino (l'actionnaire majoritaire du Stones Gambling Hall), Justin Kuraitis et Mike Postle a été jugée non recevable par le juge William B. Shubb.
L'avocat Mac VerStanding qui porte ce dossier judiciaire a annoncé sa "déception" ainsi que sa volonté de "poursuivre le combat avec une plainte amendée". Il devrait donc y avoir un appel dans les prochaines semaines... Le juge ayant laissé la porte ouverte concernant une fraude du Stones et des déclarations inexactes faite par négligence pour l'établissement mais aussi la négligence de Justin Kuraitis, responsable de la salle de poker suspecté par les plaignants d'être complice du potentiel tricheur.
Disappointment is not a strong enough word, but we will continue the fight with an amended pleading. In the interim… https://t.co/2FmFlbvJhq
— Mac VerStandig (@mac_verstandig)
"Nous sommes actuellement en train d'étudier la décision du juge et ses arrêtés, il a clairement passé beaucoup de temps sur ce dossier et développé une large argumentation de ses décisions. Bien que je sois déçu que Mr Postle soit mis à l'écart et libéré de ce litige, ma déception n'est rien comparée à mon sentiment envers le Stones Gambling Hall qui a présenté les arguments qui ont permis à M. Postle de trouver une sortie dans ce dossier", a confié le conseil à PokerNews.
"En 1851, la Californie a établi un précédent en refusant de régler un litige lié à un jeu de cartes. C'est une politique à laquelle je n'adhère pas à l'âge d'un secteur du jeu régulé. Je suis aussi déçu qu'un établissement de jeu s'appuie là dessus. Je note aussi que la court a reconnu que notre volonté de récupérer le rake collecté par Stones tombe potentiellement en dehors des contours de cette politique", a indiqué VerStandig.
Aucune charge d'aucune sorte n'a été retenue contre Mike Postle, ni tricherie ni pour avoir supposément contrevenu à la loi lors de la procédure judiciaire. PokerNews a contacté Mike Postle pour un commentaire... ce dernier n'a pas répondu.
Cette annonce est le plus gros développement de l'affaire de triche supposée depuis sa révélation par un tweet de Veronica Brill et une enquête de Joey Ingram. Mike Postle aurait frauduleusement gagné près de 300 000$ lors de l'enregistrement du streaming du Stones, cela par des moyens perfides mais jamais prouvés.
Selon les documents obtenus par PokerNews, le juge a estimé que plusieurs réclamations de la plainte "n'étaient pas reconnaissables en vertu de la loi californienne car la politique publique californienne interdit toute intervention judiciaire dans les litiges liés au jeu, en partie parce que les dommages-intérêts invoqués sont intrinsèquement spéculatifs", selon la jurisprudence de l'affaire Kelly v. First Astri Corp.
Certaines demandes des plaignants sont rejetées de manières formelles et ne pourront être examinées qu'après un appel. C'est sur ces aspects que Mac VerStandig pourra poursuivre la plainte à 10 millions initiée en octobre 2019.
Une mauvaise nouvelle pour la lanceuse d'alerte, Veronica Brill. Cette dernière a participé au tournage aussi bien à la table que depuis la cabine des commentateurs, elle a bien évidemment partager son dégoût de la décision dans un Tweet.
Just letting the poker community know that if you decide to cheat on a live stream you are free to do so. There wil… https://t.co/rI3f990q0j
— Veronica BLM (@Angry_Polak)
Victoire provisoire pour le Stones et Justin Kuraitis
Le juge Shubb s'est largement appuyé sur une affaire de 1999 pour rejeter la plainte. "L'argent perdu face à Mr Postle" et "la perte d'opportunité de gagner de l'argent à travers une partie honnête de poker" sont des "pertes de jeu essentielles dont la récupération est interdite par la politique publique californienne", a-t-il statué.
"Aujourd'hui, la loi Californienne n'a pas créer de droit statutaire pour permettre à des individus de récupérer des dettes de jeu, cela au contraire d'autres états", a précisé le juge qui a aussi rejeté le fait que l'accusé viole la loi RICO (Racketeer Influenced Corrupt Organization).
Le juge a donc rejeté les plaintes contre l'établissement et son directeur des tournois qui était en charge de la production de la partie streamée. Selon le juge, les accusations n'étaient pas assez spécifiques.
Les plaignants "n'ont pas formé d'allégation sur le montant du rake de chaque partie, ni allgué de ce qu'ils ont contribué personnellement. Au lieu de cela, ils n'ont offert qu'une allégation générale indiquant que le montant du rake se chiffrait à des 'dizaines de milliers de dollars'", a-t-il ajouté.
Le juge a aussi expliqué que la plainte parlait de complicité mais ne mentionnait pas spécifiquement l'identité des acolytes supposés de Mike Postle. Les accusations de fraude et de négligence à l'encontre de Kuraitis ont donc été rejetés sur les mêmes bases.
Enfin, le juge a considéré que le Stones était dans son bon droit quand il a récusé la plainte de fraude à son encontre en expliquant qu'il n'avait pas d'obligation de défendre et protéger les gamblers. Cette absence de relation entre les joueurs et le casino (!) permet aussi l'abandon des charges de négligence à l'encontre du Stones. Cela intéressera probablement les joueurs qui souhaitent évoluer dans un environnement légal et sécurisé par un établissement et entendent le législateur parler avec enthousiasme et régularité de la protection des joueurs !
Les développements futurs de l'affaire sont à suivre sur PokerNews...