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Découverte: De l'athlé aux high-stakes, à la rencontre de Chris Brewer

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Matt Hansen
5 min à lire
Chris Brewer

Originaire d'Eugene dans l'Oregon, Chris Brewer a été bercé par les exploits des champions représentant Nike. La marque emblématique a son siège dans le coin et participe activement à la vie sportive dans l'Etat... ce qui explique probablement pourquoi le jeune Brewer se destinait à une carrière dans l'athlétisme.

Membre de l'équipe universitaire d'Oregon University, Chris Brewer n'a pas percé au plus haut niveau mais sa carrière d'athlète l'a préparée à la pression du monde du poker. Désormais installé en Californie et fort de 1,4 millions de gains cumulés en tournois, Brewer se félicite d'avoir bifurqué vers une vie professionnelle à l'emploi du temps plus flexible et à un grind plus gratifiant.

Avec trois podiums au Wynn en fin d'année 2020 et un succès sur un High Roller de la série WPT Online partypoker en mai, Brewer a prouvé qu'il pouvait exister aussi bien sur les tablés réelles que virtuelles. Vainqueur d'un ARIA High Roller en janvier dernier, il s'est confié à PokerNews.

Chris Brewer
Chris Brewer

PokerNews: Vous avez fait de l'athlétisme à haut niveau durant vos années de lycée et à la Fac, selon vous quels sont les atouts que cela vous a donné au poker?

Chris Brewer: J'ai toujours dit que courir c'était plus compliqué que de jouer au poker. C'est bien plus dur, il fut travailler de manière très intense. Mon sentiment c'est que malgré toutes les heures que vous investirez pour améliorer votre poker, cela restera plus facile que de se lever le matin pour courir 15 bornes. La pratique du poker c'est bien plus relax.

L'athlétisme dans l'Oregon, c'est à plein temps. Il y a toujours une compétition à préparer...

Exactement. Il faut surveiller ce que l'on mange en permanence, bien gérer son sommeil. Le poker ce n'est pas 24 heures sur 24, tous les jours de la semaine. A mon sens, prendre la bonne décision et faire le bon moove c'est plus facile, cela n'implique pas de faire des choix et de sacrifier de bons moments durant des années. La course ce sont des sacrifices, si je dois jeter une main ce n'est pas grave.

Je n'ai jamais eu d'anxiété en jouant au pokeralors que c'était très présent quand j'étais un coureur. J'ai toujours pensé que faire de la compétition en athlé était bien plus stressant que le poker. C'est un background qui rend tout plus facile.

La manière dont vous avez franchi les étapes dans votre carrière de joueur montre que vous vous êtes fixés des objectifs toujours plus haut. Quels sont vos buts dans le poker à ce point de votre carrière?

"Aujourd'hui ce qui m'importe c'est de me sentir en paix avec mes décisions autant que possible ou d'analyser un spot et de voir ce que je peux en tirer d'une manière plus globale."

C'est dur car il y a tellement une part de chance dans la réussite de ses objectifs. J'aimerais vraiment gagner un gros high-roller mais ce type d'objectif est réellement très dangereux car c'est hors de votre contrôle. Le fait de gagner ou pas peut totalement échapper à votre contrôle... donc pendant longtemps je me contentais de monter de limites. Le problème c'est que maintenant je n'ai plus vraiment de limite supérieure à aller chercher.

Aujourd'hui ce qui m'importe c'est de me sentir en paix avec mes décisions autant que possible ou d'analyser un spot et de voir ce que je peux en tirer d'une manière plus globale. Peut être que cela ne se verra pas dans les résultats bruts, peut être que cela se traduira par un énorme résultat, moi ce que je veux c'est parvenir à comprendre quelque chose de nouveau, quelque chose que je n'avais pas compris jusque là.

Vous avez longtemps joué en cash-game avant de faire la transition vers les tournois les plus onéreux. Quelles sont les implications en terme de préparation et de vie quotidienne?

Grinder le cash-game live c'est épuisant. Il n'y a jamais de pause. Vous pouvez choisir de ne pas jouer mais si la partie est exceptionnelle c'est votre métier d'aller jouer sur le champs. Sur les tournois vous avez plus de liberté pour organiser un emploi du temps, c'est ce qui me convient. Et puis c'est bien plus marrant. En cash-game il y a moins de fun, si vous gagnez une grosse somme d'argent vous allez quand même jouer le lendemain. L'aspect compétition comme le plaisir du jeu est bien plus présent sur les tournois.

Avant le COVID-19 vous étiez plus un joueur de cash-game high-stakes mais les tournois vous ont bien réussi durant la pandémie. Pensez-vous qu'une année de jeu online vous a préparé à bien joué en live?

Les parties se jouaient en ligne donc je me suis dit que j'allais me tester et voir ce qui arrivait. J'ai commencé à jouer pour m'évaluer mais je pensais que j'allais rendre vite les armes et qu'il n'y aurait pas autant d'action. Je n'avais pas la prétention d'y aller et de jouer les plus gros buy-ins, j'avais besoin de me tester.

L'an dernier j'ai vraiment franchi un palier, il y a définitivement eu un gros bond en avant au niveau de mes qualités de joueur. Et puis j'étais peut être aussi un des joueurs les plus en réussite, cela aide bien. J'ai eu énormément de chance l'an dernier, les pièces du puzzle se sont toutes mises en place de la bonne manière.

Avez-vous envie de transposer cette réussite online sur la grande scène de Las Vegas et des WSOP?

Je vais tout jouer à partir de 5.000$ l'entrée. Ca serait tellement fun de gagner un bracelet.

Vous pouvez suivre Chris Brewer sur son Twitter @Chris_D_Brewer.

*Images : PokerGO.

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Matt Hansen

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