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Quelles parties dois-je privilégier... et de combien ai-je besoin ? (2e partie)

Quelles parties dois-je privilégier... et de combien ai-je besoin ? (2e partie) 0001

Dans la première partie de cette série, nous avons examiné les variantes proposées et les types d'enchères. Si vous avez bien suivi, vous savez qu'il n'y a rien de tel que l'Omaha no limit mais que c'est le Hold'em no limit qui est à la mode. Dans cette deuxième et dernière partie, nous allons nous intéresser aux types de parties (Cash games, Tournois, Sit'n'go et Satellites) et combien de capital vous devez posséder selon la hauteur des enjeux ($1-$2, $10 plus rebuys, $100 No Limit, etc), sachant que votre but premier est de gagner sur le long terme avant de vous amuser (sinon, vous avez juste à fixer le montant que vous allez perdre dans la soirée).

Types des parties

1. Cash games

C'est la partie typique que l'on rencontre le plus souvent quand on voit des acteurs jouer au poker au cinéma. Les joueurs s'asseoient autour de la table avec des jetons qui valent du véritable argent et ils peuvent quitter la partie quand bon leur semble ou au contraire rester et racheter des jetons s'ils ont perdu les leurs. Il faut cependant se départir de l'image traditionnelle du joueur qui mise sa voiture/maison/copine pour suivre une relance énorme : depuis de nombreuses années les paris sur parole n'existent plus ! On joue « table stakes », c'est-à-dire que l'on ne met en jeu que les jetons que l'on a devant soi. Cela protège les joueurs qui, quel que soit le montant de la relance adverse, peuvent suivre à la hauteur de leur tapis même s'il est inférieur à la relance. Simplement, si ce joueur gagne, ses gains sont calculés à concurrence de ce qu'il a misé. Les cash games représentent la forme de poker qui procure les revenus les plus stables aux joueurs professionnels et où la chance a la place la plus réduite.

Contrainte de capital : pour le hold'em limit, on recommande un capital de 250 fois la grosse limite : 500 dollars si vous jouez à la table 1/2, 2.500 dollars si vous jouez à la table 5/10. Pour les hold'em pot-limit et no limit, on recommande entre 25 et 50 buy-ins : donc 500 dollars à la table à 10 dollars et 25.000 dollars à la table à 500. Le nombre exact dépend du type de partie dans laquelle vous avez l'habitude de jouer : les parties avec peu de joueurs (« short-handed ») et les parties « larges » (avec flambeurs et novices) connaissent des fluctuations plus importantes que les autres. Votre style de jeu est aussi à prendre en considération.

2. Tournois multi-tables

Les grilles télé du World Poker Tour et de la Late Night Poker incluent des tournois dans lesquels les joueurs entrent avec chacun le même nombre de jetons. Ils restent en jeu tant qu'ils ont des jetons devant eux, mais s'ils les perdent tous, il sont éliminés du tournoi. Pour mettre la pression sur les joueurs, les blinds augmentent de façon régulière. Dans un tournoi à recave (rebuy), les joueurs peuvent racheter des jetons pendant une période donnée (par exemple, pendant la première heure), ce qui leur permet de rester en jeu. Inversement, dans un tournoi freezeout, aucun rachat de jetons n'est possible : quand vous perdez tous vos jetons du départ vous êtes éliminé définitivement de la compétition.

Les tournois représentent une vraie compétition de type sportif, avec tout ce que cela entraîne d'émotion et de suspense. Les caves du tournoi sont redistribuées à la fin entre les joueurs survivants. Certains tournois sont ainsi dotés de petites fortunes. Par exemple, un tournoi du week-end à 200 dollars peut doter le gagnant de 80.000 dollars ! Mais gardez bien en tête que ces tournois rassemblent des joueurs doués, et aussi beaucoup de joueurs (le WSOP 2004 a réuni 2.576 participants !) et il devient du coup bien difficile de compter sur les tournois pour vivre du poker. Les pros qui sortent du circuit ruinés sont là pour le prouver. Heureusement, le sponsoring se répand de plus en plus : il consiste pour une marque à subventionner un joueur doué en lui payant ses frais de participation aux tournois. Mais gardons bien en tête que le tournoi est la forme de poker qui permet à ce jeu de représenter un intérêt pour le public dans la mesure où ce sont les tournois qui sont retransmis à la télévision, et non les cashgames. Une nouvelle étape a été franchie dernièrement avec la création du PPT (Professional Poker Tour), où des joueurs présélectionnés s'affrontent pour se partager un prix financé par des sponsors.

Contrainte de capital : à cause des différents buy-in, le nombre de participants fluctuant ainsi que leur nature de jeu, il ne faut pas a priori compter sur les tournois pour obtenir des revenus réguliers. Les gros tournois offrent des prix qui sont de nature à changer une vie et ne sont donc pas comparables à une vie de professionnel du jeu. Mais les tournois sont toujours des aventures palpitantes et on ne peut pas regretter d'y participer car ils restent la porte ouverte à des gains importants. Pour y réussir, il faut savoir être sélectif et entrer dans des tournois qui représentent un bon rapport qualité/prix. Certains font aussi gagner des voyages ou des voitures, ce qui n'est pas à négliger non plus (voir www.PokerInEurope.com ou www.PokerPages.com.).

3. Les tournois sit'n'go

Les sit'n'go sont des tournois à une seule table comportant neuf ou dix joueurs qui paient les trois premiers suivant la clé 50/30/20. Ils peuvent aussi être à deux joueurs, ou encore à deux ou trois tables. Contrairement aux tournois multi-tables où vous devez survivre à des centaines de joueurs, le parcours ici est plus détendu et vos chances initiales sont améliorées car vous pourrez en retirer des revenus plus réguliers. Le spécialiste saura normalement en retirer des profits réguliers car ce tournoi nécessite non seulement de bien jouer dans l'ensemble, mais aussi de s'adapter à un nombre de joueurs qui se réduit de plus en plus. Cela se rapproche du jeu en table finale de tournoi multi-tables, sauf qu'ici on n'a pas à passer des heures de combat avant d'y arriver enfin !

Contrainte de capital : à peu près 20 à 30 fois le buy-in. Si vous jouez des sit and go à 20 dollars, comptez donc un capital de 400 à 600 dollars. Plus la structure est lente et moins vous avez besoin de capital. Plus les joueurs sont novices et moins vous avez besoin de capital aussi.

4. Satellites

Les satellites sont des tournois qualificatifs. Au lieu d'y gagner de l'argent, on y gagne des places à d'autres tournois. Il y a des satellites à une table et des satellites multi-tables. Avant de vous inscrire, faites bien attention au ratio des gagnants et évaluez la difficulté que vous allez avoir à vous qualifier. Les sit and go sont hautement volatils et les multi-tables sont davantage question de survie (même si, dans les tournois à une table, vous pouvez parfois négocier un partage). Souvenezvous aussi que pour chaque Moneymaker (champion du monde 2003, qualifié via un satellite à 40 dollars) qui gagne 2,5 millions de dollars, il y a des milliers de petits joueurs qui contribuent à financer l'ensemble de la compétition. Il y a donc beaucoup d'appelés mais très peu d'élus. Evitez de vos acharner en vain à essayer de décrocher une place dans un grand tournoi prestigieux car à la longue vous allez perdre beaucoup d'argent.

Contrainte de capital : c'est difficile à appliquer ici. Souvenezvous que même si c'est génial d'être le gagnant sur dix joueurs, il est peu probable que sur le long terme vous puissiez vous qualifier aux grands tournois pour moins que la moitié du prix du buy-in.

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