Aux blindes 4.000/8.000 (antes 1.000), il reste 88.000 jetons à l'italien, qui doit rapidement doubler ou mourir.
Pré-flop, il relance à 22.000, payé par Arnaud Esquevin au big blind.
Flop : . Check. Check.
Turn : . Esquevin mise 27.000 et Isaia fait rapidement tapis pour 63.000.
Après trois bonne minutes de réflexion, Esquevin se couche et offre un sursis à l'italien, sous les exclamations bruyantes du fameux fan-club transalpin.
Sa réputation de bluffeur héritée des tables de cash game de Vegas n'a apparemment pas traversé l'atlantique. Heureusement pour lui?
Bruno Haddad mise au hijack après que toute la table ait passé. Dave Ulliott le relance à tapis pour les 120.000 jetons qui lu restent.
Haddad insta-call et retourne une paire d'As, largement en tête face à DevilFish, qui dévoile As 9. Le flop donne
Dave Ulliott, après avoir martyrisé sa table en début de tournoi, notamment en trouvant deux paires d'As lui-même, tire sa révérence et rejoint le rail sous les yeux de Rémy Biéchel qui était dans le public.
Bruno Haddad était un des joueurs les plus respectés de la place de Paris avant de disparaître un peu mystérieusement des gros tournois de poker où il avait ses habitudes depuis presque 5 ans.
Ce chef d'entreprise accompli et joueur respecté fait un retour fracassant depuis quelques mois. Parmi ses résultats notables en tournoi, il a récemment remporté le Barrière Poker Tour de Deauville pour un gain de 62.640€.
Les tables ont cassé et les sièges sont réassignés aux 24 joueurs encore en course.
Tristan Clémençon, sponsorisé par Poker770, qui vient de faire deux tables finales et une place payée aux EFOP, se retrouve désormais à la tête de 500.000 jetons.
Aux EFOP il a fait 16e du 500€ Bronze Championship pour 1.380€, 9e du Gold Championship pour 5.135€, enfin il s'est placé 3e du pour 1000€ Double Chance NLHE pour 11.850€.
Il est désormais aussi assuré de remporter au minimum 15.500€ dans ce Main Event EPT Deauville 2009. Quel rush pour le Bordelais !
Ludovic Harran, alias lud69, qualifié via le championnat online PokerNews/Winamax, se fait sortir sur un coup qui peut lui donner des regrets même s'il réalise une superbe performance.
Un gros tapis relance à 20.000 en début de parole, Harran re-raise à 80.000 et le gros tapis le paie avec... 5 7 dépareillé. Ludovic se voit assez beau avec mais un 5 tombe au tournant sur le tableau 2 3 4 5 2.
Michel Abecassis, assis table #31, vient de se lever battu par Arnaud Vicente, le joueur qui a fait exploser la bulle et qui fait aussi souvent exploser les tables Parisiennes en Omaha.
Avec As Valet, Abecassis est devant sur le flop J 8 9, toujours devant au tournant qui est un 7, mais avec Roi 10 en main Arnaud Vicente touche son Roi à la rivière et sort l'un des meilleurs français, sinon le meilleur en tournoi, qui était toujours dans la course pour ce titre tant convoité.
La dernière femme en lice dans cet European poker Tour ne s'avoue pas vaincue, bien au contraire. Avec 150.000 jetons, elle tient toujours tête à Dave Ulliott et ses autres adversaires à la table.
Cette joueuse, qui depuis 20 ans s'adonne à tous les jeux de cartes, a dignement fêté ses 40 ans en se qualifiant pour l'EPT Deauville au Cercle Gaillon à Paris.
Un investissement qui pourrait s'avérer extrêmement rentable pour la chef d'entreprise qui dirige une filiale de GruppoCordenons, une entreprise italienne spécialisée dans le papier de luxe.
Les supporters du joueur aux cheveux roses, Alessio Iasaia, commencent à donner de la voix. L'ambiance devient assez chaude, les interjections pleuvent en italien et 'Devilfish' observe tout ça avec une distance un peu narquoise.
Son seul commentaire :
- "La semaine dernière à l'ACF (NdR : où il a remporté le tournoi des EFOP à 5.000 euros), j'avais dû battre tous les français. Cette fois-ci, j'ai bien envie de battre tous les italiens."
Huée dans les rangs transalpins, la température est encore montée d'un cran.
Pour un garçon qui vient de se faire craquer une paire de Rois, Sébastien Règue, le qualifié PokerNews éliminé en 37ème position, n'a pas trop l'air d'accuser le coup :
- "J'ai rempli mon objectif. L'essentiel était de ne pas cultiver de regrets, de ne pas se dire plus tard que j'avais fait n'importe quoi, que j'avais joué en 'scared money'. Au contraire, j'ai réussi à attaquer la bulle de manière assez agressive, exactement comme je l'aurais fait sur Internet et je suis content de mon niveau de jeu général. Je perds avec les Rois, ce qui n'est pas déshonorant. Non, vraiment, rien à regretter."