Un rare pot à trois où Fabrice Touil relance à 25,000. Quinn Sivage suit au cut-off et Per Linde call en small blind.
Le flop sort checké face à Sivage qui mise 45,000. Linde suit et étonnamment, Touil décide de suivre aussi.
Tous trois checkent le sur la turn et un autre tombe river. Linde check à nouveau, Touil mise 70,000 très rapidement, Sivage call. Soudain Linde fait un très intéressant check-raise à 230,000. Touil bord de l'agonie choisi de passer, de même que Sivage.
Linde atteint le seuil du million, Touil tombe à 300,000 et Sivage est aux alentours de 480,000.
Après la main éliminant Patrick Bruel, Ilan Boujenah n'a probablement pas l'image de quelqu'un qui aime passer ses cartes. Il donne l'impression de pouvoir surgir à n'importe quel moment, ce qui peut lui profiter ou lui causer des problèmes. Plus tôt dans la journée, un joueur le sur-relance, il envoie alors all-in. Les deux autres joueurs passent, il retourne une paire de Deux en déclarant : "Ne me relancez jamais !"
Il a pris 50.000 à Mickael Guenni dans ce tour de table. Boujenah sur-relance préflop de 29.000 à 80.000 et prend le pot avec un continuation bet sur le flop .
La seule qu'il abandonne est face à Nourredine Aitaleb dans une bataille de blinds, où il a rapidement check-fold face à Aittaleb qui mise 45.000. Aittaleb montre pour le conforter dans sa décision.
Accrochez vos ceintures! Ou plutôt non, desserrez-les, mettez-vous à l'aise, choisissez votre paire de charentaises la plus confortable et préparez quelques litres de café, car cette partie du tournoi pourrait bien durer, durer et durer encore.
Évidemment il suffit d'une bonne rencontre d'un 'sick flop' ou du craquage psychologique d'un des joueurs pour que tout bascule. Mais pour le moment nous sommes entrés dans une phase small-ball-preflop-play où la gestion des stacks prend le pas sur à peu près tout le reste.
Le 10ème éliminé ne touchera pas plus que le 11ème, le "bubble boy" de la finale ramassera 11.600€ (et quelques poussières) de plus. En revanche, atteindre la finale signifie un gain minimum de 70.435€. De quoi réfléchir à deux fois avant de bluffer tout son tapis.
Pour la troisième depuis le début du tournoi, Fabrice Touil a dû jouer un coup à pile-ou-face pour rester dans le tournoi et l'a gagné.
Redescendu en-dessous des 400.000 jetons, l'habitué de l'ACF a trouvé une bonne occasion de doubler avec une paire de Dames servie en mains et un Theo Jorgensen disposé à payer son tapis pré-flop. Et pour cause : le scandinave retournait .
Le tableau n'apporte ni Roi ni As mais offre au contraire au français un full aux Six par les Dames qui lui permet de revenir dans la moyenne, à 750.000 jetons.
Les 10 joueurs encore actifs semblent vouloir faire une pause pour dîner et revenir ensuite achever le combat.
Il y a eu quelques décisions délicates, mais aucun gros pot pour le moment. Un exemple : Trois joueurs voient le flop . Mickael Guenni check, Antoine Amourette mise 40.000, assez pour faire passer Nourredine Aittaleb. Guenni prend plusieurs minutes à considérer la taille de son stack avant d'envoyer all-in. Comme si cela semblait une totale évidence, Amourette a passé tout de suite. Guenni a maintenant un demi- million de jetons.
Le joueur anglais Quinn Sivage semble être sorti de sa léthargie relative au grand désarroi de ses adversaires. Au bouton, Theo Jorgensen relance à 25.000 et Fabrice Touil 3-bet à 80.000 après avoir demandé le décompte du tapis du Danois. Prenant les deux au dépourvu, Sivage en grosse blind fait alors tapis et les deux joueurs jettent, Touil semblant particulièrement contrarié par l'agressivité du Britannique.
Quinn Sivage mise 40,000 sur le flop à la small blind contre Jimmy Ostensson. Ce dernier suit et le croupier tire le sur la turn. A présent Sivage check et Ostensson mise 55,000. Sivage call tranquillement puis check la river, Ostensson abandonne et check à son tour, jetant ses carte quand Sivage montre
Fabrice Touil commente : "Tu avais trois As et un tirage couleur et tu n'as pas relancé ?"
Voici les stacks juste avant la pause de 90 minutes. Le Reportage Live reprendra alors, jusqu'à ce que l'on atteigne la table finale du WPT Grand Prix de Paris 2010 !
A la dernière main avant la pause-dîner, Fabrice Touil vient de prendre une décision qui pourrait bien lui rester sur l'estomac. En premier de parole, Ostensson relance à 25.000 et Per Linde se contente de suivre. Prochain à parler, Touil envoie alors une puissante relance à 150.000.
Per Linde demande le compte à son adversaire. "Il n'est pas obligé de vous répondre" lui rappelle Nicolas Fraioli, le directeur du tournoi. "Four-hundred Seventy" s'exécute pourtant le régulier de l'ACF, dans la langue de Shakespeare.
Sans hésiter trop longtemps, Linde annonce "All in" et Touil a l'air d'un coup bien embêté. Tellement en fait que Linde finit par demander l'horloge. Le français joue son tournoi sur ce coup et utilise le temps qui lui est imparti jusqu'aux dernières secondes. Agonisant, il finit pourtant par s'avouer battu et couche sa main faces visibles : Il vient de lâcher une paire de Dames servie.
Linde rigole et lui rend la politesse : Il avait les Valets....