C'est le dernier break pour les joueurs du Main Event Jour 1C. 20 minutes pour se dégourdir les pattes, se plaindre des mauvais coups, avaler une red bull et se préparer à tout risquer, ou a ne rien jouer, selon l'humeur et le tapis de chacun.
Sur un tableau à la table télévisée de la Zone Rouge, Carlos Mortensen est le relanceur, soutirant prudemment 3.500 jetons de son impressionnante sculpture dont il a régalé les observateurs à chaque fois qu'il a monté un stack. Son adversaire monte l'enchère à 15.200 et Mortensen semble surpris par ce 'move'. Il réfléchit un bon moment puis demande : "si je me couche tu montres?"
"Non," répond son adversaire mais Mortensen jette quand même, montrant un (couleur max) qui plonge le reste de la table dans la perplexité.
Le tapis de Tom Dwan aura fait le yoyo toute la journée et plus particulièrement ces deux dernières heures. Le voici à nouveau au ras des pâquerettes après un coup contre Lee Markholt. Dwan ouvre préflop à 1.050 et Markholt suit en position tout comme la grosse blind. Dwan en remet une couche pour 2.275 sur un flop . Seul Markholt suit.
Les deux joueurs check le tournant . A la rivière, un troisième trèfle tombe : . Dwan tente une mise de 4.850, Markholt réfléchit une bonne minute et suit finalement avec , Dwan n'ayant que ce qui ne lui laisse que 6.000 jetons.
"Tapis payé", cette phrase résonne aux quatre coins des deux salles de jeu du Rio alors que les short-stacks tentent désespérément de doubler tandis que les gros stacks sont plus qu'heureux de devenir encore plus gros.
Mais peu de ces confrontations sourient aux francophones, et nous venons de perdre consécutivement Isabelle Mercier, très déçue, Lucille Cailly et Marc Inizan.
Cette fois c'est sûr Tom Dwan ne remportera pas de bracelet WSOP cette année, ni les millions de dollars pariés avec de nombreux autres joueurs...
Battu avec double-paire au flop contre un tirage quinte par le ventre (qui rentre à la rivière), Dwan s'est levé de la table et a rageusement arraché son badge avec une image de Peter Jetten étreignant un koala, le jetant sur sa chaise avant de se diriger vers la sortie.