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WSOP 2008 Table Finale : Ylon Schwartz

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Suivez la table finale WSOP 2008 en direct live sur Pokernews

Connu désormais pour être l'un des membres du « November nine », les finalistes du Main Event des WSOP 2008, Ylon Schwartz est un joueur américain âgé de 38 ans. Il nous vient de Brooklyn, New York. Sa biographie montre que c'est un homme qui aime les jeux : Ylon Schwartz est aussi classé comme joueur d'échecs et comme ancien joueur de backgammon. Voici son portrait suivi de son interview.

A l'instar de Dan Harrington, ancien vainqueur du Main Event et Maitre aux échecs, ou encore d'autres anciens professionnels du backgammon comme Erik Seidel et Gus Hansen, Schwartz trouve que son succès dans les autres types de jeu lui a permis de devenir un meilleur joueur de poker. "Vous prenez l'habitude de la compétition" a-t-il dit plus tôt cette année au New York Post. "Vous êtes constamment en train d'analyser des problèmes dans ces autres jeux" ajoute-t-il.

En tant que finaliste de ce tournoi principal des WSOP 2008 qui aura réuni plusieurs milliers de joueurs pour un buy-in de 10.000$, Schwartz jouera pour le plus gros gain de sa carrière et le plus titre le plus imposant auquel peut prétendre un joueur de poker.

Ylon Schwartz, les échecs et le backgammon

Ylon Schwartz a commencé à jouer aux échecs dès l'age de 13 ans, jouant pour de l'argent dans les célèbres rues de Washington Square Park à Manhattan, gagnant jusqu'à 100 dollars par jour. En trois ans il avait réussi à vivre des échecs et du backgammon en jouant à East Village à New York. Il alla au lycée municipal de Borough à Manhattan mais abandonna après un an pour se consacrer aux échecs et au backgammon. A l'age de 23 ans, il devint un Maitre aux échecs. Il se mit aussi à jouer au billard, au golf et aux fléchettes pour compléter son répertoire de jeux.

Au début des années 90, Ylon tourna son attention vers le poker. Son premier résultat majeur dans un grand tournoi survint lorsqu'il atteignit la 3ème place aux championnats de poker américain en 1998, et en 2000 il put se mettre à ne vivre que du poker. Il commença à jouer dans les tournois live sur la côte Est des USA, principalement à Foxwoods et dans différents casinos d'Atlantic City. En 2004 il était régulièrement dans les places payées de grands tournois.

Ylon Schwartz, les WSOP

Schwartz a atteint douze fois les places payées dans des tournois WSOP, avec comme plus gros gain une 17ème place dans le tournoi n°13 en 2006, un No-limit Hold'em à 2.500$ où il encaissa 28.187$.

Il a fini une fois dans les places payées cette année avant le Main Event, une 15ème place dans un tournoi de Hold'em en Limit à 2000$ pour 10046$.

Il a aussi fini 7 fois dans l'argent dans des tournois du World Poker Tour (WPT), dont une 3ème place en 2005 aux World Poker Finals pour 49.960$. Au total, dans sa carrière de joueur de poker, il a donc fini 30 fois à des places payées pour plus de 300.000 dollars de gains cumulés.

Ylon Schwartz, le poker en ligne

En plus de son expérience en tournoi live, Ylon est aussi un joueur de poker online chevronné, spécialiste du multi-tables, qui joue sous le pseudo « Tenthplanet » sur FullTilt et PokerStars.

Internet lui réussit bien puisqu'il a réussi dans plusieurs grands tournois online, en gagnant par exemple sur PokerStars, le Sunday Second Chance en avril 2007 pour 50.654$.

Pour se préparer à la table finale du Main Event, il a joué dans plusieurs grands tournois dont le WPT Borgata Open et le World Championship Of Online Poker (WCOOP).

Schwartz, son parcours aux WSOP 2008

Ylon Schwartz n'a pas eu un parcours facile pour atteindre la table finale. Il a fini le Jour 1B dans la 2ème moitié des survivants avec 41.500 jetons et il connut un Jour 2A avec des hauts et des bas (il a floppé un brelan de 6 supérieur à la double top paire de son adversaire, mais a ensuite redonné tous les jetons gagnés quand il fut battu par le kicker de Chris Reslock alors qu'ils avaient tout les deux la top paire) finissant la journée avec un assez dérisoire tapis de 91.000 jetons. Le Jour 3 fut autrement meilleur, puisqu'il finira la journée avec 554.000 jetons.

Lors du Jour 4, il dépassera le million de jetons lorsque sa paire de 7 battra la paire de 8 d'Edward Roger, mais il perdra presque un quart de ses jetons juste avant la fin de la journée.

Le Jour 5 sera encore un jour très difficile pour Schwartz. Démarrant avec 870.000 jetons, il descendra jusqu'à 240.000 à la pause diner pour finalement retrouver un stack très proche de celui avec lequel il avait démarré la journée, 816.000 jetons. Schwartz démarrera le Jour 6 avec un des plus petits tapis, mais il quadruplera son stack en même que sur sa route, il éliminera plusieurs adversaires pour finir avec 3.655.000 jetons.

Mais lors du Jour 7, son stack vit plus que sa part de variations. Quand la journée commença, il faisait partie des derniers en jetons, étant 19ème sur les 27 joueurs restants et paraissait en mauvaise posture pour faire partie des heureux élus qui obtiendraient un des 9 tickets tant convoités, pour la table finale du 9 novembre.

Une main cruciale eut lieu rapidement, durant laquelle Schwartz gagna un pot de 3 millions contre Paul Snead avec As-Roi contre As-Valet, sur un board K-J-J-K-7. Il remporta aussi d'autres pots contre Tiffany Michelle et Scott Montgomery, les deux sans avoir à montrer ses cartes. Il gagna même encore plus de jetons lorsqu'il élimina Gert Andersen, sa main As-Roi dépareillée tenant contre le As-Valet assorti d'Andersen et, enfin, il prit un peu plus de 2 millions à Craig Marquis lors d'un affrontement preflop.

Malheureusement pour Schwartz, il perdit un gros pot lui aussi. Juste avant l'élimination de Dean Hamrick en 10ème position, Schwartz dut concéder un peu de plus 4 millions de jetons lors d'un affrontement avec Peter Eastgate qui avait une paire d'As en main. Pourtant, il démarrera quand même la table finale en 5ème position, avec presque autant de jetons que Darus suharto, environ 12,5 millions, un peu moins de la moitié des jetons du chipleader, Dennis Phillips.

Et vous pouvez compter sur cet amoureux des jeux. Schwartz pratique le yoga Bikram plus connu sous le nom de « Yoga chaud » (puisqu'on le pratique dans des salles chauffées), pour développer sa capacité à contrôler son esprit en toute situation. Il utilise cette force d'esprit depuis qu'il est adolescent pour l'aider à jouer à des jeux d'adresse.

L'expression favorite d'Ylon sur le poker est : « ramène le fromage », le fromage étant le terme courant employé dans la rue pour parler de l'argent. Il espère avoir l'occasion d'avoir souvent l'opportunité en novembre de dire sa phrase préférée.

Interview Ylon Schwartz

Pokernews fait le point avec Ylon sur sa présence en table finale et sur son parcours

Pokernews: Ylon, vous venez du monde des échecs, vous avez suivi la même voie que le joueur australien et Maitre aux échecs Ivo Donev. Quelle est selon vous, la chose la plus importante que les échecs vous ont enseigné et que vous avez appliqué au poker?

Ylon Schwartz: "La patience est probablement la première chose, vous devez vous assoir pour de très longues heures, rester très concentré et prendre des décisions. C'est un point crucial et il faut aussi être capable de retenir ce que vous voyez. C'est ce que les joueurs font, la mémoire est très importante, mémoriser des statistiques et des coups, c'est comme mémoriser des ouvertures aux échecs ou des célèbres parties du passé."

PN: "Alors que plusieurs des joueurs du November 9 ont aiguisés leurs armes sur le net, vous devez certainement être celui avec le plus d'expérience online des tous les joueurs de la finale. Est-ce que vous multi-tablez fréquemment quand vous jouez, comme les fameux exploits de Hevad « RaiNKhaN » Khan? Et si vous jouez plusieurs tables à la fois, à partir de quel stade commencez vous à atteindre de moins bons résultats?"

Schwartz: "J'ai multi-tablé des tonnes de tables. J'ai essayé 20 tables à la fois mais c'était vraiment trop fou. Je ne peux pas très bien jouer dans ces circonstances mais ce fut très drôle d'essayer. Je jouais en règle générale, au bon vieux temps, 8 tables à la fois, et c'est tout."

PN: "Tandis que plusieurs des joueurs du November 9 faisaient partie très tôt des chipleaders, il semble que vous ayez dû vous battre pour survivre lors des deux premiers jours avant d'apparaitre dans le peloton de tête. Quand avez vous senti que vous aviez une vraie chance de pouvoir atteindre la table finale?"

Schwartz: "J'ai toujours eu des jetons durant le tournoi, je n'ai juste jamais eu un très gros stack. Je me suis retrouvé dans des situations complexes, comme lors du Jour 6 où j'étais parmi les short-stacks. Ensuite, j'ai gagné des all-in cruciaux, et je n'ai jamais été sur à 100% que je pourrais atteindre la table finale, mais je me suis bien senti bien durant le Jour 6 à partir du moment où j'ai doublé mon tapis. J'ai déjà joué beaucoup de super satellites dans ma vie et lorsque nous n'étions plus que 100 joueurs, je me suis senti vraiment bien et j'ai cru en mes chances car j'ai beaucoup d'expérience pour réussir à faire partie des 10 derniers pour cent.

Quand ils ont dit qu'il ne restait que 90 joueurs à battre pour faire partie de la table finale, je me suis dit qu'il ne me restait qu'à me faire une place au milieu des joueurs restants, gagner quelques pots par ci, par là et que ce serait bon. Je me sentais donc très bien quand nous avons atteint la fin du Jour 6."

PN: "Comment votre vie a-t-elle changé depuis que vous faites partie des « November 9 »?"

Schwartz: "Les médias, bien sûr, se sont introduits dans mon cercle privé. (rires) Ce fut assez étrange d'être engagé par PokerStars, c'est une très bonne chose. Beaucoup de mes amis sont très heureux à propos de ce contrat. Je me sens très heureux de faire la table finale d'un tournoi majeur. Je pense que c'est comme une justification pour moi, et ça me confirme que mon savoir et mes croyances n'étaient pas des mensonges après tout."

PN: "Le concept de coach par rapport à la table finale du Main Event a été souvent discuté. Quelles sont vos réflexions sur le fait de retenir un coach pour se préparer?"

Schwartz: "Je pense que c'est assez faux. Je n'aime pas l'idée qui consiste à dire que le break offre la chance aux joueurs de progresser sur leurs connaissances.

Je pense que la coupure de 3 mois ne peut qu'entrainer une perte de sa pureté. C'est un peu comme courir un marathon et s'arrêter quelque part après 30 kilomètres, pour partir à un endroit sympa, se décontracter et enfin se remettre à courir un sprint trois mois après. Ça porte atteinte à l'esprit du marathon, basé sur sa longévité, sur toutes les qualités dont vous avez besoin et sur votre état psychologique pour que vous ne deveniez pas fou.

C'est une part de ce que les World Series sont supposées être, mais je suppose que cette coupure rendra la table finale beaucoup plus attractive, tout le monde arrivant avec de nouvelles connaissances."

PN: "Si vous deviez gagner, qu'est ce que vous aimeriez faire?"

Schwartz: "A coup sûr, je me paierai une bonne caisse de bouteilles de Pomerol, et peut être que j'irais en France pour gouter du Pomerol sur place, je me relaxerais et je me baladerais un peu partout dans une superbe voiture. Avec de l'argent, j'emmènerais plusieurs amis sortir avec moi. Rien d'exceptionnel.

Le plus important repose sur le fait que cela pourrait m'offrir une certaine liberté, mais je n'ai absolument pas besoin d'un gros yacht ou autre chose. Je veux juste profiter du moment, de la liberté. J'aime jouer au poker pour de très petits enjeux et profiter du temps qui passe avec des amis, plus que la compétition, car il y a déjà très longtemps que je suis dans ce milieu. Je préférerais tellement pouvoir juste me promener un peu partout dans le pays, aller dans des casinos, jouer au limit hold'em à des blinds 2 et 4 dollars et boire des verres avec des gens agréables."

PN: Et à propos de votre relation avec « Habitat for Humanity »? (NDT: association caritative pour les SDF aux USA)

Schwartz: "Je viens de New York. Il y a beaucoup de gens sans domiciles fixes. Quand j'étais un petit garçon, je ne pouvais pas faire deux pas sans croiser un SDF dans la rue. J'ai grandi dans une rue de Strauss Park (dans Manhattan), et là-bas, il y avait au moins cinquante SDF qui y dormaient tout les jours, c'est assez déconcertant.

Il y a aussi une autre association « Ian's Friends Foundation » pour les enfants qui ont des tumeurs au cerveau, et j'essaye de sensibiliser les gens pour qu'on s'occupe enfin d'eux. A titre personnel, je suis aussi impliqué dans la Fondation contre le Cancer du sein, qui travaille surtout dans le domaine de la recherche. C'est très important pour moi, car ma mère est morte d'un cancer après s'être battue pendant pendant 12 ans.

Je suis très content que PokerStars ait mis en place le tournoi « Million Dollar Men », car tous les bénéfices iront à des œuvres de charité."

NDR : Bonus jusqu'à 2.000$ de dépôt sur la salle en 3D PKR et le code bonus FRPNEWS

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