Les 'november nine' des WSOP 2009 : James Akenhead
Même s'il ne porte pas un nom très établi dans le monde du poker, cela n'a pas empêché les fans britanniques de serrer le poing lorsqu'ils ont appris que James Akenhead venait d'atteindre la [/B]Table Finale du Main Event des WSOP[/B]. Ce jeune homme de 26 ans avait été montré du doigt comme LE sujet de Sa Gracieuse Majesté à surveiller à Las Vegas cette année. Preuve supplémentaire des espoirs placés en lui, le Champion de l'Irish Open Neil Channing, connu et reconnu pour son flair légendaire, l'avait financé à hauteur de 25%.
Akenhead est un membre de l'équipe de joueurs pros londoniens The HitSquad, au même titre que le vainqueur de bracelet Praz Bansi, que le Champion du Grosvenor Poker Tour Sunny Chattha ou que Karl Mahrenholz. Cela fait des années qu'ils écument ensemble le circuit britannique, en particulier le Grosvenor tour, le circuit le plus connu d'Angleterre. Tous ensemble, ils ont gravi une à une les limites des poker rooms de la Perfide Albion, jusqu'à se retrouver aujourd'hui sous le feu des projecteurs des WSOP.
Même si Akenhead est considéré comme le membre de l'équipe doté du jeu le plus agressif et du poker le plus intuitif et même s'il mène également au classement des gains en tournois (2,2 millions de dollars à ce jour), c'est également celui qui court depuis le plus longtemps derrière une première victoire majeure. Au cours de sa courte carrière, il a déjà atteint un certain nombre de Tables Finales, sans jamais aller jusqu'au bout. Il a été par deux fois finalistes du GUKPT, est arrivé 4ème du 888 UK Open et second de l'Event 2 des WSOP 2008, un tournoi de No-Limit Hold'em à 1.500$.
C'est d'ailleurs ce tournoi qui lui a valu définitivement sa réputation de "joueur maudit", principalement à cause d'une main qui a dû rester gravé depuis dans sa mémoire. Arrivé jusqu'en tête-à-tête final, avec un stack équivalent à celui de son adversaire et As-Roi en main, il a rapidement payé un Grant Wrinkle frustré qui venait, en désespoir de cause, de le sur-relancer à tapis avec 10-4 dépareillé. Le flop a révélé non pas un mais deux Dix, suivis très lentement d'un troisième Dix au turn qui a permis à son adversaire de trouver un carré miraculeux et de remporter le bracelet. Statistiquement parlant, c'est loin d'être le pire bad-beat de l'histoire, mais le timing et la manière dont il est survenu ont longtemps valu à Akenhead le statut de victime malheureuse de "cette main-là" au Royaume-Uni. Ne plaignons pas trop ce garçon, cependant, qui est tout de même ressorti du-dit tournoi plus riche de 520.219$.
De toute manière, cette main malheureuse appartient aujourd'hui au passé et, quoi qu'il arrive au mois de novembre, l'avenir s'annonce radieux pour Akenhead. Peu de temps avant d'atteindre la Table Finale, il a conclu un contrat de sponsoring avec Full Tilt Poker, qu'il a honoré presque aussitôt en arrivant en table finale du plus gros tournoi du monde. Depuis lors, il est devenu l'ambassadeur le plus médiatique du poker en Grande-Bretagne et a atteint deux autres tables finales de haute volée. Tout d'abord en reproduisant l'exploit d'[/B]Ivan Demidov