Team 'Live The Dream" : Zoom sur les trois français d'Everest Poker (Interview PokerNews)
La France est le marché principal d'Everest Poker. Une prépondérance qui se retrouve dans les résultats de nos joueurs sur les gros tournois de la room et explique que plusieurs français aient fait partie du casting final lors du dernier concours 'Live The Dream'.
Nous avons donc rencontré les trois français membres de la nouvelle Team 'Live The Dream' 2010, sélectionnés en janvier dernier à Vienne. Ils font désormais partie des 10 joueurs qui épauleront l'équipe pro d'Everest sur les principaux tournois live mondiaux jusqu'à la fin de l'année. Interview croisée.
Les trois mousquetaires d'Everest Poker
Julien Claudepierre, alias 'garrincho54'. 24 ans et ingénieur de formation. Diplômé de l'Ecole Centrale de Nantes, Julien a découvert le poker pendant ses années préparatoires. Pour valider son diplôme, il a passé plusieurs mois aux Etats-Unis dans le cadre d'un stage pour l'école de poker en ligne 'deuces cracked'. Revenu au mois d'août 2009, cette expérience l'a non seulement convaincu de se lancer dans le poker à plein temps mais lui a aussi ouvert d'autres pistes professionnelles, qu'il activera peut-être afin de rester dans le milieu du poker le jour où il décidera de raccrocher les gants. Il habite à Malte depuis quelques mois.
Fabien Perrot, alias 'Schumyfab' est un ex-conseiller financier de 32 ans résolument polyglotte : après des études d'économie en savoie et en Angleterre, il a passé neuf mois en espagne, deux ans en Autriche et habite depuis maintenant cinq ans à Francfort. Il s'est lancé dans le poker à plein temps au début de l'année, suite à sa sélection à 'live the dream'.
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Leonard Truche enfin, alias 'leoledingo'. Cet ex-éducateur de 28 ans est le plus ancien 'pro' de la bande puisqu'il gagne sa vie au poker depuis maintenant deux ans, sans quitter son Besançon natal. Mais lui non plus n'exclue pas de s'expatrier un jour, si le besoin s'en faisait sentir. En attendant, il masque son style serré-agressif sous un pseudo exubérant et une coupe de cheveux à la Dragon Ball Z.
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Des spécialistes aux profils différents
Pour schématiser, on pourrait dire que Julien est le spécialiste ès-cash game de la bande, tandis que Leonard a privilégié dès le départ le poker de tournoi et que Fabien présente des trois le profil le plus équilibré. Une complémentarité voulue par Everest, qui a sélectionné des joueurs aux parcours différents afin de favoriser une émulation féconde au sein de l'équipe.
- Habitué des tables de NL1000 sur Everest, Julien Claudepierre domine cette limite de cash-game où la grosse blinde coûte 10$. Il ne s'y cantonne pas, cependant, préférant laisser la sélection de table dicter celle où il va s'asseoir, que ce soit en 3$/6$ ou, la cas échéant, en 10$/20$ : "La NLl000 est la limite à laquelle je me sens le plus à l'aise et je suis sûr d'y trouver de l'action à n'importe quelle heure du jour et de la nuit sur Everest. Mais je connais bien le 'player pool' de la room et, au final, ce sont les adversaires présents à un moment T qui détermineront le type de tables sur lesquelles je vais m'asseoir. Je privilégie les tables '6-max', où on trouve plus d'action qu'en full ring, où les vols de blindes sont plus importants, les décisions marginales plus fréquentes et où je pense avoir le plus d'edge sur mes adversaires." Gros joueur 'High Stakes' d'Everest, Julien impressionne également par sa capacité à multi-tabler entre 8 et 12 tables à la fois. "Avant tout pour optimiser mon gain horaire" précise-t-il. Ben voyons.
- Fabien Perrot aussi a démarré le poker aux tables de cash. Mais il se concentre désormais sur les tournois, et avec un succès certain : Entre autres faits d'armes, il a ainsi remporté le tournoi spécial 5ème anniversaire d'Everest en octobre 2009 (60.000$), le 50k$ du festival d'Hiver à la même époque (12.000$) et atteint plusieurs tables finales du 100k$ garantis du dimanche. Joueur le plus complet de la bande, il excelle autant en Omaha qu'en No-limt Hold'em et se réjouit à l'idée de participer à quelques 'mixed events' Omaha/Hold'em lors des prochains WSOP.
- Leonard Truche, quant à lui, est LE joueur de tournoi par excellence, que ce soit en Sit'n-gos ou en MTT. Il a d'ailleurs réussi l'exploit remarquable de remporter non pas un mais deux tickets pour le casting de 'live the dream' à Vienne. Lorsqu'on l'entend parler de ses exploits, cela ressemble un peu à un inventaire à la Prévert : "Avant 'live the dream', je m'étais déjà qualifié quatre fois en ligne pour le 'Montesino Grand Slam' et deux fois pour la la finale du Spanish Poker Tour aux Canaries. J'ai gagné plusieurs tournois à 30.000$ et 25.000$ Garantis. Je me suis aussi qualifié pour les WSOP, l'EPEC au Portugal et quatre tournois SPT au total. A Valence en 2009, je suis parvenu en table finale où j'ai finalement atteint la 8ème place. Cette année, j'ai déjà terminé 4ème du 250k$ garantis mensuel d'Everest (17.500$), 3ème d'un 100k$ garantis et gagné deux fois le 30k$ garantis (8.000$ à chaque fois). Au total, j'ai dû remporter uen dizaine de packages l'année dernière et j'en suis à cinq de plus cette année. Mais Fabien en est à cinq également et nous irons d'ailleurs de concert aux Baléares et en Autriche !"
Si les deux compères luttent à armes à peu près égales en tournois, disputant essentiellement les plus gros MTT d'Everest (à partir de 100$ de buy-in), Leonard avoue un petit retard en cash-game. Il découvre pour le moment la NL100 et la NL200 où, avoue-t-il, "la sélection de tables est loin d'être aussi importante qu'aux limites supérieures. Pour progresser encore, il va falloir que je me mette à sélectionner mes adversaires avec plus de soin !". Fabien est sur la même longueur d'ondes, lui dont l'objectif est de s'installer durablement en NL1000, le terrain de chasse favori de Julien Claudepierre.
Comment devenir un joueur de poker complet ?
A la question de savoir quelles sont les principales difficultés auxquelles ont est confronté lorsqu'on opère la transition entre cash et tournois ou entre online et live, les trois joueurs Everest jouent à peu près la même partition. Fabien estime ainsi que "quand on a atteint un certain niveau, on peut devenir bon dans plusieurs variantes sans s'emmêler les pinceaux." Ses collègues opinent également lorsqu'il explique que "la transition cash vers tournoi est plus facile que l'inverse. Il faut bien sûr travailler son jeu short-stack. En étudiant par exemple le modèle ICM. Mais les joueurs de cash-game sont par contre avantagés dans les secteurs du jeu deep-stack de début de tournoi." Quant à la transition online - live, elle lui pose d'autant moins de soucis qu'historiquement, il a commencé par jouer en live, dans des tournois locaux ou dans des parties de cash game entre amis. Concernant les tells, tous trois estiment que c'est un problème marginal. Fabien toujours : "Ils peuvent faire pencher la balance dans des situations tangentes mais ne doivent peser que pour 0,5% des décisions que l'on prend."
Si Julien aussi pense que la transition du cash-game vers le jeu de tournoi ne pose pas vraiment de problème et qu'un bon joueur peut exceller sans problème dans les deux domaines, lui estime que la transition online-live impose des ajustements "plus importants que ce que je pensais. Mais je raisonne plus en termes d'opportunités que de contraintes nouvelles. On a plus de moyens pour imposer une image à la table en live et il y a plein de joueurs qui laissent passer énormément de tells. Il convient donc d'en profiter." De son côté, Leonard se souvient de son premier gros tournoi live à l'EPEC en 2007 : "Ca m'a motivé mais j'étais vraiment en dedans. Si on est pas à l'aise à une table, on aura du mal à y transposer son jeu online. Les premières expériences live peuvent être assez déstabilisantes."
Leur programme Live The Dream
'Live The Dream' leur a octroyé à chacun 100.000$ pour représenter Everest en live. Un budget sur lequel ils ont pour le moment à peine mordu. Jusqu'à présent Fabien n'a participé qu'aux European Poker Tours de Deauville et de Berlin (où il a obtenu son premier cash) et on l'a vu il y a quelques semaines à l'Evian Poker Open. Leonard était présent aux mêmes épreuves du Circuit EPT (il a d'ailleurs été payé dans un 1.000 euros à Deauville). Julien, de son côté, a fait l'impasse sur la capitale allemande.
Concernant leur programme 'Live the Dream' des mois à venir, Fabien aimerait faire deux ou trois perfs' à Vegas cet été : "Comme mes camarades, je jouerai bien sûr le Main Event des WSOP et j'ai déjà remporté des packages pour les Events 49 et 54. Le reste est plus flou : peut-être le 2.500$ de NLHE '6-Max' et un 'mixed game' Omaha/Hold'em." Leonard, de son côté, disputera le WPT Paris avant de se rendre à Vegas pour un programme qui reste à déterminer. Une seule certitude : "Moi aussi je disputerai un short-handed. Je n'ai encore jamais eu l'occasion d'en faire un en live". Julien, enfin, reviendra aux WSOP en terrain connu puisqu'une course aux points Summit sur Everest lui avait déjà permis de participer au Main Event l'année dernière. Au programme de son été 2010, outre le tournoi principal à 10.000$ : "le short-handed 6-max à 5.000$, quelques '6-handed' et, pourquoi pas, un petit event en Omaha."
Mais la question qui les taraude le plus à l'heure actuelle n'est pas celle de leur programme de tournoi. Non, c'est sur leur futur hébergement américain que les trois amis hésitent le plus : plutôt hôtel ou plutôt colocation en villa ? Après quelques minutes de tergiversation, un consensus semble poindre. Ils passeront les premières semaines dans une villa à l'écart du Strip avant de se rapprocher du Rio Casino à l'heure du Main Event : "Nos copains d'Everest nous auront rejoint à ce moment-là et eux seront tous sur le Strip. Pas question de rater ça !" Une équipe soudée, où chacun apporte ses propres forces et profite des autres pour corriger ses lacunes, le tout dans une ambiance de franche camaraderie : tel était l'équilibre délicat qu'Everest voulait atteindre à l'issue de son casting. Concernant la partie française de la Team 'Live The Dream', la mission est en tout cas parfaitement accomplie.
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Tous les trois se sont progressivement montés une bankroll sur Everest Poker. Julien et Fabien aux tables de cash-game de la room et Leonard en 'grindant' les SNG de micro-limite. Si vous voulez suivre leur exemple, commencez par télécharger Everest Poker via Pokernews : Vous disposerez ainsi de freerolls réguliers durant l'année pour financer votre bankroll mais aussi d'un bonus exclusif de premier dépôt : avec le code PNEWS300, obtenez 1$ tous les 16.67 points jusqu'à 300$ de bonus. Avec le code PNEWS500, obtenez 6.000 points pour débloquer 500$ d'un coup.
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