Facebook poker : Justin Grant, le tournoi de trop
Justin Grant, un australien de 21 ans qui s'était échappé de la prison de Townsville dans le Queensland à la faveur d'une visite médicale à l'hôpital local, a été repris par la police australienne vendredi 23 juillet, une semaine après son évasion. Durant ses quelques heures de liberté, il avait plusieurs fois nargué les autorités sur sa page Facebook, allant même jusqu'à donner rendez-vous à ses amis afin de disputer un tournoi de poker en ligne sur le site. Autant de bravades qui ont peut-être facilité le travail des enquêteurs.
Une évasion spectaculaire
Justin Grant, condamné à cinq ans de prison pour trafic de stupéfiants et plusieurs autres chefs d'inculpation, avait échappé à la surveillance de son escorte policière le 15 juillet dernier, alors qu'il consultait à l'hôpital de Townsville pour une blessure à la main. Une fuite d'autant plus spectaculaire qu'au moment des faits le condamné était menotté, pieds nus, et portait une tenue de la prison au dos de laquelle était inscrit 'administration pénitentiaire'.
Fin de cavale pour Justin Grant
Depuis lors, le jeune homme avait nargué à plusieurs reprises la police, tapant sur Facebook des messages du genre "Ah ah. Pour qu'ils m'attrapent, il va falloir que je me rende". Son périple s'est finalement arrêté vendredi après-midi, sur le parking d'un Mc Donald's de Townsville, où il s'est effectivement rendu aux policiers qui le cernaient.
Une partie de poker sous surveillance
Interrogé par le quotidien australien CourrierMail, l'expert en technologie Markus Buchhorn a estimé que les fanfaronnades pokéristiques de Grant sur la toile ont peut-être aidé la police à lui mettre la main dessus : "Aujourd'hui, la technologie permet de localiser une personne quelques secondes après qu'elle se soit connectée sur Facebook. La difficulté consiste seulement à obtenir la coopération de tous les intermédiaires concernés." La police a en effet besoin que Facebook leur fournisse le nom du fournisseur d'accès internet utilisé pour se connecter au site, lequel leur permet théoriquement de remonter jusqu'à l'opérateur Télécom concerné et aux véritables coordonnées de l'utilisateur.
L'art de se cacher sur Internet
Dan ce cas de figure, la police est donc dépendante de la bonne volonté de trois intermédiaires différents, sans parler du fait qu'un fugitif un tant soit peu compétent en informatique peut facilement faire disparaître ses traces en utilisant une adresse IP fictive, située à l'autre bout du monde. Une méthode qui permet déjà à certains joueurs de poker français ou italiens de contourner le blocage Internet mis en place dans leur pays respectif afin de continuer à accéder à des sites de jeux d'argent en ligne à l'étranger. De retour en cellule, Justin Grant aura tout le temps de perfectionner ses connaissances informatiques. Durant sa semaine de cavale, elles semblent lui avoir fait quelque peu défaut.
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