Jean-Paul Pasqualini : "impatient d’avancer" (interview poker)
S'il y avait un Oscar de la révélation tardive au grand public du poker, le joueur pro Jean-Paul Pasqualini serait à coup sûr parmi les nominés. En remportant la finale du tournoi Partouche Poker Tour 2009, Pasqualini s'est projeté sur le devant de la scène du Texas Hold'em après avoir joué des années au poker fermé et a répondu aux questions de PokerNews avant le tournoi qui a lancé sa carrière en tournois live.
Joueur de poker depuis 30 ans, sponsorisé depuis 6 mois
Désormais sponsorisé par la salle de poker online Unibet Poker, Jean-Paul Pasqualini multiplie les apparitions dans les grands tournois live des circuits internationaux. Depuis sa victoire au PPT pour 1M€ qui l'a fait rentrer dans le cercle restreint des "millionnaires du poker", 'El Korsico' a décroché 15 places payées en tournois. Parmi ces dernières, une victoire dans un Side Event EPT Londres (106.024$), une 2e place dans la finale du Barrière Poker Tour (BPT) 2009 (85.700€) et une 3e place lors des Trophées Haussman (34.100€). Ces résultats faisant suite à son titre PPT et une 37ème place dans la grande finale EPT Monte Carlo 2009, le moins que l'on puisse dire c'est que les grands rendez-vous lui réussissent plutôt bien.
Un enchaînement de bons résultats qui place Pasqualini en deuxième position française des gains sur les 12 derniers mois et deuxième du classement joueur en termes de résultats. "Assez heureux d’être à ce niveau là" reconnaît-il. "Les 4-5 mois ayant suivi la victoire au Partouche, j’ai beaucoup subi, une vraie période de bad run. A force, je finis par croire ce qu’on dit (rires...) que je suis bon (rires..)".
2010 : premières WSOP, première perf à Vegas
Malgré son palmarès enviable, Jean-Paul Pasqualini n'a fait pourtant ses débuts aux World Series of Poker que cette année, terminant à une bonne 93ème place (67.422$) sur 7.319 participants sur un bad beat qui plus est. "Avec un peu de recul, je suis bien sur très content et satisfait de cette perf" reconnaît 'J-P P'. "Si on m’avait dit avant le tournoi, je pense que j’aurai signé immédiatement (rires). Je suis obligé d’être un peu décu aussi, puisque je saute sur un 3 outer pour mon adversaire. Au final, je suis assez content de la manière dont j’ai joué, je ne me suis quasiment jamais mis en danger. Mon seul regret vient des cartes, je n’ai pas eu de réel Run. Chaque belle main ou coup que je réussissais, j’enchainais derrière sur un ou deux mauvais coup ou je perdais les jetons acquis. Mais dans l’ensemble, pour une première, je suis quand même heureux".
Passé le choc de la découverte des grands tournois de Las Vegas, Pasqualini a suffisamment apprécié l'expérience pour penser déjà à son retour dans la capitale du jeu. "Je me projette déjà sur l’année prochaine, avec cette fois ci l’ambition de disputer un maximum d’events et pourquoi pas d’aller chercher une table finale", ambitionne le joueur corse, d'autant que son retour sur investissement est largement au rendez-vous :"J’ai constaté que mon ratio est d’environ 1 ITM tous les 3 tournois, puis d’1 TF tous les 2 ITM." Une réussite qu'il attribue aussi au fait que le niveau général soit moins élevé que sur d'autres circuits : "Le niveau sur place est d’ailleurs moins élevé que ce que l’on pense. Mis à part l’élite du poker, le haut niveau américain est finalement égal voir inférieur au haut niveau européen".
Pasqualini de retour en terre conquise
Mais avant de penser à Las Vegas, l'actualité de cette rentrée va ramener Jean-Paul Pasqualini sur les terres de son plus gros sacre lors du PPT 2010 qui se jouera prochainement à Cannes. Comment se sent-on quand on revient sur un grand tournoi avec une couronne à défendre? "Plutôt habité par un sentiment à part, une certaine excitation" nous répond le champion en titre,"un sentiment intérieur assez fort. C’est sur que ça restera un tournoi à part pour moi. Je vais être attendu, plus que dans les satellites où on venait me chercher déjà (rires…). Je vais essayer d’être ITM, ce qui serait déjà pas mal, et j’espère pouvoir jouer sans prendre d’horreur car on va essayer de m’en faire".
Unibet pas encore agréée ARJEL : "un retard minime"
Un des facteurs qui handicape légèrement le leader naturel de la Team Unibet France est le retard pris par son sponsor pour proposer une offre légale en France. "C’est un retard minime qui sera rapidement rattrapé" explique Pasqualini qui a rejoint cette poker room en février, un grand pas dans sa carrière qui avait été annoncé en exclusivité par PokerNews."La Team continue et marche plutôt bien d’ailleurs (sourire). Après, on est handicapé de ne pas pouvoir porter nos couleurs sur le circuit national, mais très confiant pour la suite et impatient d’avancer. Je serais donc avec Nicolas Dervaux au Partouche Poker Tour, pour porter haut les couleurs de l’équipe Pro Unibet".
Pasqualini encore au top en 2010
Avec près de 2 Millions $ de gains en moins de trois ans, Jean-Paul Pasqualini s'est propulsé à la septième place des plus grands gagnants du poker français en tournois live. Pour suivre sa porgression, plusieurs sites dédiés sont disponibles comme le site de la Team Pro Unibet (unibetambassadors.com) ainsi que sur le site fr.unibetopen.com. Se placer parmi les meilleurs joueurs de l'année, nombre de joueurs y sont parvenus après un succès probant, la difficulté étant de rester au top. "C’est un classement qui récompense la régularité. J’aimerai être dans le top 5 ou 3 d’ici à la fin de l’année. Objectivement, je suis en avance sur l’année dernière puisqu’à la même date, je devais être environ 3000ème avec 2 ITM".
Il reste 4 mois pour enchaîner une deuxième saison d'exception, confirmation de la première qui sanctionne un long parcours dans les cercles et parties qui ont précédé le boom du poker que Pasqualini a rejoint après de nombreux joueurs, notamment venus d'internet. "Disputer un maximum de tournoi dans l’espoir d’aller chercher une grosse perf. C’est maintenant la prochaine étape, de décrocher une TF et pourquoi pas une victoire sur un EPT/WPT… Cela passera donc pas les WSOP Europe, Marrakech, l’EPT Londres. Je serais bien plus présent sur le circuit.".
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