Thomas Lamatsch : "France Poker Series, le poker sérieux"

Philippe Baret

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13 Nov 2013 4 min à lire Dernière mise à jour 14 Nov 2013

A quelques jours des France Poker Series Paris 2013 au cercle Cadet (16 au 23 novembre), le directeur de tournoi Thomas Lamatsch revient avec la rédaction Pokernews sur l'unification des décisions au sein des tournois Pokerstars Live et sur l'internationalisation des règles de tournoi.

>>Programme FPS Paris, 1000 joueurs attendus

Votre position chez Pokerstars ?

Thomas Lamatsch : "Avec Toby Stone et Teresa Nousiainen, je suis l'un des trois directeurs de tournois pour Pokerstars Europe. Je suis responsable des tournois European Poker Tour (EPT) à Deauville, Berlin et Monaco, des France Poker Series (FPS) et des tournois Eureka dans l'Est de l'Europe. A trois, on se partage l'Europe pour tous les tournois live de la salle Pokerstars. Il existe aussi chez nous un manager international pour le poker live, Neil Johnson."

Votre style dans la direction de tournoi ?

"Le plus important pour moi, c'est le poker sérieux, les tournois professionnels au regard des règles et de la sécurité des jeux. Nous voulons gagner la confiance des joueurs, c'est pourquoi tous les tournois Pokerstars proposent les mêmes règles et procédures. Lorsque tu joues un tournoi Pokerstars Live, il n'y a pas de différences, que ce soit pour un EPT ou un France Poker Series. Les FPS existent depuis trois ans, les réponses des joueurs sont très positives, c'est grâce à une stabilité des Series, on y retrouve toujours les mêmes croupiers, les mêmes floors et les même règles. C'est très organisé. Tout est très clair et très strict, ce n'est pas le bordel. J'adore travailler avec les FPS et tout le staff."

Comment gérer les législations locales ?

"Pour les joueurs cela ne change rien. Les règles locales sont minimes, le plus important concerne les décisions des floors. Tu dois avoir confiance dans un floor, cette confiance vient du fait que tu connais déjà le sens de ses décisions. Je suis depuis 20 ans dans le poker, les joueurs réclament que les mêmes décisions soient prises partout. Les différents directeurs de tournoi Pokerstars Europe se retrouvent trois fois dans l'année pour unifier les décisions, les procédures, la durée des inscriptions. Nous avons au final le même style, le même système de payout et la même direction."

Quelles discussions récentes ?

"Les règles importantes sont au showdown. Chez nous les décisions difficiles arrivent souvent lorsqu'il faut ouvrir ses cartes en premier, particulièrement lorsqu'il y a check check sur la river, pour nous c'est toujours le premier agresseur qui montre ses cartes en premier. Nous discutons aussi de la protection des joueurs face aux nouveaux appareils "électroniques", les caméras, les appareils photos, les calculateurs de cotes, ils ne sont pas dangeureux mais peuvent facilement conduire à des abus. Nous sommes très stricts avec "l'électronique" aux tables."

Quel est votre parcours en tant que pro sur les circuits de poker ?

"J'ai débuté à Vienne au Concord Card Casino. Il ya 15 ans, il n’existait que neuf grands tournois dans l'année à Londres, Paris, Vienne, Helsinki et Baden à côté de Vienne. Les cinq managers de casino se réunissaient une fois par an. Imagine maintenant, il y a peut être 500 tournois, un tournoi tous les jours en Europe. Les tournois sont plus professionnels. Avec la télévision, le poker online et les event managers, le poker a complètement changé. Ce n'est plus juste un tournoi de poker, c'est un event."

Une organisation internationale pour gérer ces 500 tournois ?

"Le Global Poker Tours, qui gère les tournois Pokerstars dans le monde, et notre responsable Neil Johnson se rapprochent du TDA ("Tournament Directors Association"), l'association responsable des règles sur les tournois World Poker Tour. Le Global Poker Tours discute des règles avec le TDA lors de réunions à Las Vegas. Cette année, le TDA et Pokerstars commencent à changer chacun quelques règles, nous espérons avoir dans le futur des règles uniques partout. Pokertars propose déjà des règles pour l'Europe. La difficulté se trouve surtout pour les règles maisons des casinos locaux."