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Poker en ligne : Un ancien champion EPT triche sur les high stakes ?

Un joueur de poker en ligne danois, dont l'identité n'a pas été dévoilée, est accusé de fraude en ligne par le Département du crime économique du Danemark.

Les autorités locales pensent que le joueur professionnel pourrait être impliqué dans plusieurs cas de triches sur les tables de hautes limites et aurait accumulé des millions de dollars gains illégaux. Il aurait pour cela utiliser des trojans (chevaux de Troie) afin d'avoir accès aux données de ses adversaires.

Des trojans dans l'élite du poker danois

Mardi 09 décembre 2014, le site danois PNN.dk rapporte que le commissaire de police de Copenhagen Torben Koldbrog a confirmé la tenue d'une enquête toujours en cours.

Selon les déclarations de Koldborg à la presse locale, "un joueur de 32 ans, qui fait parti de l'élite du poker danois" fait actuellement l'objet d'investigations et en a été informé en octobre. La police explique aussi qu'à ce jour, l'individu n'a pas été formellement accusé d'un crime.

Selon PNN, les enquêteurs croient que le joueur professionnel de hautes limites aurait triché en installant des trojans sur un certain nombre d'ordinateurs auxquels il aurait eu accès. Ces logiciels lui auraient permis de jouer au poker en ligne tout en voyant les cartes de ses adversaires.

Dans un article du 11 décembre, PNN cite Asser Gregersen, avocat de l'accusé dont l'identité est restée confidentielle : "Mon client rejette toutes les accusations. Mon opinion est qu'il n'y a eu ni pertes ni triches mais dans tous les cas, les accusations portant sur des dizaines ou centaines de millions sont absolument sans fondement".

Le champion EPT Varsovie 2007 cible de l'enquête ?

Les forums internationaux n'ont pas attendu pour s'enflammer et spéculer sur l'identité de l'accusé. Sur Two Plus Two, le membre 'sunino' a fait le lien entre le portrait donné par Koldborg et un fil de discussion datant d'août 2013 qui traitait d'une affaire de triche dont aurait été victime Viktor “Isildur1” Blom.

A cette époque, dans une série d'articles intitulée The Making of Viktor Blom (La Génèse de Viktor Bloom, aujourd'hui hors ligne) publié par le site HighStakesDB, Blom lançait de graves accusations contre le vainqueur de l'European Poker Tour Varsovie 2007 Peter 'Zupp' Jepsen et le suédois Robert 'Gulkines' Flink.

Selon Blom, Jepsen a prêté son compte à Flink, causant à Blom une perte de 800.000$ sur la salle Bet365 Poker.

"J'ai été contacté par Bet365" expliquait Jepsen à l'époque. "Ils sont venus me dire qu'ils avaient des preuves que quelqu'un d'autre avait utilisé mon compte sur la salle pour jouer contre Blom. J'ai reconnu les faits et expliqué que mon ami suédois avait perdu sa bankroll et se désespérait de pouvoir jouer".

Cette question a cependant été réglée sans qu'il y ait de grandes conséquences légales. Les joueurs incriminés ont remboursé Blom et le dossier fut clos.

"Bet365 est revenu vers moi avec une décision” explique Jepsen. “Ils ont dit que je devais payer à Blom la totalité des 800.000$. Mais dans l'intervalle, Gulkines avant continué à jouer sur le compte et perdu 300.000$".

"Il ne restait donc que 650.000$ sur le compte au lieu des 950.000$ immédiatement disponibles après le match contre Blom. Bet365 a insisté pour que je dépose les 150.000$ manquants afin de pouvoir faire un transfert à Blom. Si je n'acceptais pas, ils me menaçaient de me traîner devant un tribunal et faire en sorte que je ne puisse plus jamais jouer au poker … où que ce soit !"

L'épisode de 2013 n'est pas le seul où Jepsen est impliqué dans une histoire de triche. En 2009, le journaliste de PokerNews UK Matthew Pitt rapportait que le joueur pro avait été l'une des nombreuses victimes d'une triche organisée.

A ce moment, Jepsen expliquait que, sur les suggestions d'un ami, il s'était rendu sur la page web d'une salle de poker en ligne qui semblait légitime – où on lui a demandé d'installer une 'nouvelle' version de Flash.

Certain qu'il avait déjà la dernière version disponible d'installée, Jepsen a décider de mener son enquête et a demandé à un ami, policier du service informatique, de jeter un œil au site.

Après analyse de la page web, la police découvrait que le site était infecté par un cheval de Troie, qui devait probablement installer un key-logger (enregistreur de frappe) et permettait aux pirates de récupérer les données et les mots de passe des victimes.

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