Une histoire du poker à Deauville
Alors que l'EPT de Deauville débutera officiellement demain avec le début des FPS (buy-in 1 100€, coverage sur Pokernews), suivi d'une multitude de tournois avec comme point d'orgue le Main Event à 5 300€ dont le coup d'envoi est programmé le dimanche 1er février, sans oublier le High Roller à 10 300€ le 5 février, il nous semblait indispensable de revenir sur l'étape française de l'EPT, présente dans le calendrier de l'European Poker Tour depuis la saison 1 en 2005.
Une présence seulement interrompue en 2007 et 2008 pour des raisons politico-judiciaires ayant touché le poker hexagonal à l'époque. C'est donc une date incontournable dans l'histoire de l'EPT qui se tient chaque année en Normandie, même si l'érosion progressive des affluences depuis plusieurs années et le manque d'attirance de certains professionnels pour Deauville (Daniel Negreanu par exemple, qui n'aime ni le climat, ni l’hôtellerie locale et ne devrait pas être présent) pourraient à terme menacer l'épreuve.
Il faut dire que la vision de la station balnéaire sous la neige en 2012, avait de quoi surprendre et éventuellement refroidir quelques joueurs...
Et pourtant c'est une épreuve phare du calendrier, en premier lieu évidemment pour la France qui a connu quelques très belles performances au cours de ces années.
Lucien Cohen
On se souviendra notamment de l'édition 2009 qui avait vu six tricolores en finale avec Arnaud Esquevin (2e) et Tristan Clemeçon (3e) devancés par l'inattendu Moritz Kranich. Cette année-là la délégation française avait même réussi l'exploit de placer treize de ses membres dans les 20 dernières places !
En 2010, ce sont Stéphane Albertini (6e), Michael Fratty (7e), Bertrand Grospellier (9e), Alexia Portal (10e) ou encore Bruno Fitoussi (14e) qui signaient des deep runs, laissant toutefois le Britannique Jake Cody décrocher sa première victoire d'envergure.
Impossible de ne pas revenir sur la victoire de Lucien Cohen en 2011. Avec un style imprévisible le dératiseur battait Martin Jacobson (le futur champion du monde) en heads-up pour s'adjuger les 880 000€ offerts au vainqueur de cette édition ayant attiré 891 participants, record de l'épreuve.
En 2012, le clan tricolore a longtemps cru qu'un doublé se profilait... Tout d'abord parce qu'ils étaient cinq Français sur les six derniers joueurs en finale et surtout car Paul Guichard s'est retrouvé à une carte de la victoire ! Vadim Kursevich, le Biélorusse, s'adjugeant les 875 000€ devant le malheureux Guichard et Vuong Trong, alors que 889 joueurs avaient pris par au tournoi.
Paul Guichard
Si 2013 a enregistré une baisse significative de la fréquentation avec seulement 782 inscrits, c'est évidemment la superbe victoire de Rémi Castaignon qui reste dans les mémoires. Le jeune Français signant une magnifique prestation pour remporter les 770 000€. Belle performance aussi de Franck Kalfon qui récoltait 165 000€ pour sa cinquième place.
La dernière étape normande ne restera pas dans les annales du poker hexagonal, avec un seul Français en finale (Anthony Lerust 8e) et une affluence en nette repli avec 671 joueurs.
Suite de l'aventure à Deauville dès demain...
