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Gaëtan Balleur : ''Gagner le King5 et aller aux WSOP, un kiff total''

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Gregoire Huvelin
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Gaëtan Balleur : ''Gagner le King5 et aller aux WSOP, un kiff total'' 0001

Membre de l'équipe ''Kings of Winamax'', championne en titre du King5 organisé par Winamax, Gaëtan ''Vulturnus'' Balleur revient pour PokerNews sur la victoire collective qui permet à son équipe de valider une participation au Main Event des World Series of Poker 2015.

Raconte-nous l'histoire de cette équipe ''Kings of Winamax''. Comment s'est-elle créée ?
Bastien V., Maxence D. et moi faisons le King 5 ensemble depuis maintenant trois ou quatre ans. On cherchait donc deux autres personnes. Alex (Reard, ndlr) avait déjà joué avec nous, du coup on était partant pour réitérer l'expérience. Concernant la cinquième personne, on a chauffé un peu Laurent (Polito, ndlr) qui a accepté de rejoindre l'équipe.

Peux-tu nous présenter tes coéquipiers ? Qu'est-ce qui t'a poussé à jouer avec eux ?
Avec Bastien et Maxence, on se connaît depuis fin 2011. Donc depuis le début quasiment. On discute tous les jours, c'était une obligation de le jouer ensemble pour nous. J'ai rencontré Alex il y a deux ans, à Las Vegas. On est également super proche et on débriefe régulièrement sur certaines sessions. Laurent, c'était aussi à Las Vegas. Comme les autres, on se parle beaucoup depuis maintenant un an. Voilà comment ça s'est fait.

De quelle manière s'est déroulée votre aventure, étape par étape ?
Pour le stade 1, on s'est qualifié au bout de la 5e chance (sur 6, ndlr). Maxence a notamment bien fait le boulot. Puis on est passé du premier coup au stade 2. Le stade 3 était vraiment mal embarqué. Il n'y avait que deux chances et seulement quarante équipes de qualifiées et dix de repêchées. Sauf qu'on a été trois de l'équipe à buster super tôt. Maxence a été éliminé vers le 30e place, il fallait donc que je fasse premier ou deuxième pour rallier le stade suivant. Je suis tombé à une demi-blinde à 40 left avant de finalement ship le tournoi !

Alors qu'il restait 50 équipes pour le stade 4, on commençait alors à y croire. On a tous deeprun avec un joli tir groupé : 15e, 15e, 8e, 5e et 2e il me semble, ce qui nous a emmené aux quarts de finale. Arrivé aux quarts, Laurent et Alex ont remporté leur heads-up assez rapidement avant que Bastien ne gagne le troisième. Du coup avec ce 3-0 c'était réglé.

Les demi-finales ont été un peu plus dures, plus longues. Mais Alex et Laurent sont encore sortis vainqueur de leur HU en premier. Cette fois-ci, c'est moi qui a amené le troisième point. On arrive alors en finale, où je win mon HU plutôt rapidement. Laurent marque le second point, nous rapprochant alors un peu plus du Main Event. Lorsqu'Alex a perdu le sien, on n'était pas vraiment en bonne posture puisque Maxence et Bastien possédaient moins de jetons que leurs adversaires. Finalement, Max est parvenu à remonter avant de s'imposer pour mettre le troisième point.

C'est toi qui a inscrit le premier succès de ta team en finale. La suite n'a pas trop été stressante ?
Si, carrément. Tu as fait le taff mais ne peux rien faire derrière. Tu es obligé de subir un peu, c'est plus stressant. Lorsque Maxence a apporté le troisième point, quelle libération !

Vos premières réactions à la suite de votre victoire ?
C'était la folie, le kiff total. Le travail d'équipe a porté ses fruits. Un sentiment de devoir accompli puisqu'on était favori. On avait posté des messages tout le long de quarts et des demi-finales sur Facebook. Nicolas Le Floch alias "choco" nous a affiché un peu en publiant les courbes sharkscope des mecs qui étaient en finale contre nous. Du coup on n'avait plus trop le choix (rires).

Allez-vous swap le Main Event ?
On va probablement swap quelques points même si on n'en a pas encore parlé.

Tu as participé à tous les Main Event de la franchise World Series Of Poker : Asia Pacific, Europe et Las Vegas. Quel est ton rapport avec les WSOP ?
Ça m'a toujours apporté des satisfactions. Mon premier Main Event à Las Vegas a été mon plus gros cash jusqu'à maintenant, lorsque j'ai atteint le Day 5 en 2011. A l'époque, je m'étais qualifié pour 5€ sur Barrière. Je me suis retrouvé à Vegas alors que je ne connaissais pas grand chose du poker, je débutais. Puis il y a eu l'Australie où j'ai été assez loin, en 2013 cette fois-ci. C'est donc toujours un plaisir de jouer les Main Event WSOP , c'est la Rolls Royce des tournois.

Déjà cinq voyages à Las Vegas ! Quels sont tes coups de coeur, tes meilleurs plans et tes conseils pour ceux qui débarquent ?
Le plus kiffant c'est lorsque tu arrives pour la première fois. Tu es ébloui. Au début, c'est un peu comme un parc d'attraction pour les adultes. Les hôtels sont fous et il y a toujours des choses à faire, comme des spectacles ou le grand Canyon que j'ai fait la première année. Tu peux trouver à manger n'importe où et à n'importe quelle heure. C'est également assez dingue au niveau des boîtes. Louer une voiture reste un très bon plan, ça change la vie. Ça évite de lâcher 30$ de taxi par jour et ça te permet d'aller où tu veux.

L'été, l'ambiance au Rio doit être assez magique. Comment te sens-tu dans ce casino ?
Au début, tu n'apprécies pas vraiment le Rio et ses 18 degrés. C'est un choc thermique quand tu passes de 45 à 18°. Il y a trois salles : le Pavillon Room, où l'on retrouve du poker à la chaîne avec des tournois partout, ainsi que des qualifs, des Sit & Go et du cash game. Ça fait très usine et il y a beaucoup de bruit, donc c'est difficile de bien kiffer. Ensuite il y a l'Amazon Room, où tu sens l'ambiance WSOP, avec une meilleure atmosphère. Tu es dans dans cette salle lorsque tu deeprun. En 2011, il y avait du monde partout au début du Main Event, au point où c'était complètement le bazar. Puis lorsque je suis arrivé au Day 5, il ne restait plus que 400 joueurs, il y a une pression qui s'installe. Et enfin la Brazilia, une petite salle ouverte il y a peu et qui se trouve sur le côté. Elle est assez fade.

Tu as été aux côtés d'Hugo Pingray lors de sa victoire en 2014. Est-ce bientôt ton tour ?
J'ai suivi Hugo à partir des 30 left. On était une cinquantaine de Français à le soutenir au moment du HU. C'était vraiment cool et du coup ça vend du rêve. On espère tous réaliser ce genre de deeprun un jour dans notre vie. C'est ce genre de performance qui nous fait vibrer.

Compte-tu investir dans d'autres événements du festival ?
On part tous plus ou moins vers le 20 juin mais pas avec la même bankroll. On va sûrement jouer plusieurs events. De mon côté, je vais essayer d'aller un peu partout. Il y a un 1000$ au Planet Hollywood avec un million de dollars garanti, plutôt sympa. Ainsi que le WPT Aria à 565$, puis plusieurs petits tournois. Enfin, je ferai un petit tour downtown pour jouer un event dans une ambiance ''old school''. Je ne vais sans doute pas trop jouer de tournois WSOP. Normalement je ne devais pas aller à Vegas cette année donc tous les tournois seront importants.

Le sponsoring t'a-t-il déjà traversé l'esprit ? Est-ce envisageable ?
Oui, carrément. C'est quelque chose qui peut t'apporter une aventure humaine avec d'autres personnes. Il faudrait être fou pour refuser un contrat de sponsoring par les temps qui courent. J'avais tenté le casting Barrière quand Steven Moreau avait remporté le contrat. C'est clair que ça aurait été sympa de le gagner, notamment pour participer à des tournois aux buy-in élevés et se perfectionner dans le jeu avec les meilleurs. J'aimerais représenter une room de poker. Je m'en semble capable aujourd'hui et si quelqu'un m'appelle je répondrai évidemment par un grand oui.

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Gregoire Huvelin

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