Mathieu Porri, dircom winamax veut "redonner de l'attractivité au secteur du poker"
Depuis 2012, Mathieu Porri est le directeur de la communication de Winamax. Cet homme de l'ombre qui s'exprime très peu, organise les grandes campagnes et noue les partenariats stratégiques de la room. Il a accepté de répondre aux questions de Pokernews. Entretien.
Il y a quelques jours, lors du lancement des Winamax Series, plusieurs bugs ont eu lieux. Comment gérez-vous ce genre d'incident ?
Il existe un processus d'alerte en interne. Dans ce genre de situation, nous essayons avant tout de faire remonter l'information, le plus vite possible, au niveau des services techniques pour arrêter les tournois. Il faut intervenir rapidement dans ce cas. C'est ensuite au support d'avertir tous les joueurs. Puis, une série des mails sont envoyés aux joueurs pour préciser les conditions commerciales. L'organisation est rodée. Ce genre d'incident est toujours délicat en termes d'image. C'est un problème lié au ecommerce en général.
Le Sismix va bientôt se dérouler à Marrakech, pouvez-vous nous parler des nouveautés ? Davidi Kitai sera-t-il présent ?
Nous avons souhaité faire un accompagnement un peu plus poussé des joueurs, au niveau de l'accueil et du confort. Cette année, la musique sera plus variée avec des soirées thématiques (Electro, RNB, Orientale). La nouveauté sur ce Sismix, c'est aussi le Social Club, le centre névralgique pour les joueurs durant la compétition. Niveau poker, la nouveauté vient des tournois Winamax comme le Totem qui auront lieux en Live. Quant à savoir si Davidi Kitai jouera le Sismix, je ne le sais pas encore à l'heure actuelle.
Diffusion en mai du Cash-game filmé à Clichy pendant le WiPT
Des projets sont-ils à venir concernant "Dans la tête d'un pro" ou un autre programme de vidéos ?
Avec des nos équipes, nous parlons en ce moment d'une nouvelle saison de "Dans la tête d'un pro". Cela doit se mettre en place. Rien n'est officiellement lancé. En revanche, au début du mois de mai, nous allons diffuser sur internet les Winamax Live Sessions qui ont été enregistrées en février dernier, au Cercle Clichy Montmartre en marge du Winamax Poker Tour. Parmi les joueurs présents à la table, on peut citer Patrick Bruel, Sylvain Loosli, Michel Abecassis et plusieurs WIP. Nous voulions montrer du Cash Game. La logique est différente de celle du tournoi. Nous avons eu à cœur de faire des efforts dans la mise en forme.
Vous communiquez sur le Cash Game car ce secteur est plutôt en déclin ?
Il est clair que le jeu en Cash Game nécessite d'avoir une bonne gestion de Bankroll. En CG, on peut à la fois gagner vite mais aussi perdre vite. Nous avions envie d'un petit dépoussiérage et d'une dédiabolisation du Cash Game.
Une émission télévisée, comme le fait votre concurrent PokerStars avec la Maison du Bluff, est-elle une hypothèse que vous envisagée ?
Pour le moment, ce n'est pas une priorité. Ce n'est pas un objectif en soit. La préoccupation de tous les opérateurs en ce moment doit être de redonner de l'attractivité au secteur du poker. Il existe en France une communauté assez importante de joueurs et il faut être capable de communiquer régulièrement. La télévision permet de toucher beaucoup de monde mais dans ce genre d’émission, il y a beaucoup de déperdition car une grande partie des spectateurs ne se sent pas concernée. La Maison du Bluff est avant tout une émission de téléréalité, qui donne une image particulière du poker.
Quel bilan faîtes-vous du Stade 2 dans lequel Patrick Bruel fut invité pour rendre compte des Global Poker Masters ?
C'est toujours intéressant de parler de poker dans un grand média. D'autant plus que Stade 2 est une émission patrimoniale de la télévision. C'est l'occasion de parler de poker à un moment de grande écoute. Quant à savoir si le poker est un sport, c'est un vaste débat. Je crois que concernant les joueurs pro, la préparation et la rigueur font vraiment penser à celles des sportifs.
Êtes-vous satisfait des retours concernant votre campagne de communication autour des paris sportifs ? Vos nouveaux Communuty Managers font le Buzz sur les réseaux sociaux. Content de ce recrutement ?
Cette activité se porte bien. Les retours sur la campagne sont positifs. Nous avons cherché à créer un état d'esprit communautaire autour des paris sportifs, comme dans le poker. Nous n'avons pas choisi un ambassadeur fort pour incarner cette campagne. Nous avons voulu jouer la carte de la proximité avec les supporteurs.
Nous sommes satisfaits des personnes qui ont été recrutées pour le pari sportif. Les Community Managers font un bon boulot, nous avons eu envie d'être dans le divertissement. Certains tweets sont vraiment mémorables. Il y a vraiment une approche satirique et humoristique.
Enfin, où en êtes-vous du partenariat avec l'AS Saint Etienne ?
Il y a une renégociation tous les ans. Il y a plusieurs informations qui circulent dans la presse actuellement, mais je n'ai pas envie de faire de commentaire.