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Rapport trimestriel de l'ARJEL : Le Cash Game touche le fond, belle vitalité des tournois

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Julien Tissot
4 min à lire
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Le dernier rapport de l'ARJEL, l'autorité de régulation, vient de tomber. Pour ce deuxième trimestre 2015, l'activité cash game recule encore avec une nouvelle baisse de 10 % des mises. Le Produit Brut des Jeux (PBJ) des opérateurs résiste malgré tout, avec un léger repli de 2 % grâce à l'engouement des tournois turbos comme l'Expresso.

C'est un document aride de 40 pages mais qui contient une somme d'informations toujours intéressantes pour mesurer la santé du secteur. Le rapport de l'ARJEL vient donc d'être mis en ligne pour rendre compte des évolutions de l'industrie du jeu pour ce second trimestre. Alors quels enseignements en tirer ?

D'abord,la tendance observée au premier trimestre continue . L'ARJEL indique que "le poker poursuit sa chute" tandis que les paris sportifs se portent bien et l'activité hippique est en légère baisse.

Les paris sportifs connaissent donc un beau dynamisme. Les mises augmentent de 18 % à hauteur de 338 millions d'euros. Une forte hausse qui est liée en grande partie à la popularité du football et du tennis, disciplines qui à elles seules enregistrent 82 % des mises. Nous avions d'ailleurs parlé ici même des résultats encourageants de Betclic récemment.Le rapport de l'ARJEL consacre d'ailleurs une place de plus en plus importante à la question des paris sportifs. Les données y sont de plus en plus détaillées au fil du temps.

Le Cash Game fait grise mine / Les tournois à la fête

En France, on peut noter une diminution de 5 % du nombre moyen de comptes joueurs actifs hebdomadaires (225 000 unités contre 238 000 il y a un an). Le Cash Game se porte toujours mal : baisse de 10 % des mises par rapport à la même période l'an passé à 938 millions d'euros.

En revanche, l'ARJEL note le rythme de croissance "inégalé depuis 2012" des droits d'entrée en tournois : + 16 % à 421 millions d'euros ! Cette forte progression compense d'ailleurs presque totalement la chute du Cash Game, si bien que le Produit Brut des Jeux global des opérateurs résiste bien et ne perd que 2 % sur la période.

Au deuxième trimestre 2015, les Sit and Go ont représenté 73% du montant total des droits d'entrée de tournois, alors que les MTTs (les Tournois Multi-Tables) n'ont représenté que 27% ! La façon de jouer au poker est en train de changer. On assiste à une mutation. Les "Expresso" et "Spin & Go" connaissent un grand succès. Beaucoup de joueurs n'ont plus envie de passer des heures aux tables. Ils veulent assouvir une envie. D'ailleurs, les supports pour jouer évoluent aussi.

Hausse de la mobilité

On constate au deuxième trimestre 2015 une hausse de 9 points de la part représentée par le mobile et les tablettes pour le poker par rapport au même trimestre en 2014. Cette hausse de l'usage du mobile montre que la part des joueurs récréatifs affectionnent particulièrement cette pratique. Les tournois du type Expresso s'y prêtent particulièrement bien.

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Baisse du nombre de joueuses

Le nombre de comptes joueuses chute de 17 % au deuxième trimestre, contre 8 % pour les hommes. Au final, la parte des femme ne compose donc plus aujourd'hui que 11,5 % du nombre de joueurs de poker.

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Les gros joueurs désertent

La fuite des « gros comptes » se poursuit. Le nombre de joueurs misant plus de 100 000€ en Cash Game par trimestre atteint son niveau le plus bas depuis 2010. D’après l’ARJEL une partie jouerait sur des sites non agréés, tandis que certains auraient rallié les tables de tournois. La tranche comprise entre 10 000 et 50 000 € de mises mensuelles a par exemple accueilli 38 % de joueurs en plus sur la période pour ce segment.

Vieillissement des joueurs

Autre enseignement à tirer, la population de joueurs vieillit : " le désintérêt des joueurs les plus jeunes dont le nombre de CJA diminue de 18% chez les 18-24 ans et 15% chez les 25-34 ans. Dans le même temps, leur représentation dans la population des comptes joueurs baisse respectivement de 2 et 1 points " indique le rapport. Il s'agit d'une évolution inquiétante pour l'industrie. En effet, les opérateurs cherchent sans cesse à renouveler leurs clients. Les jeunes joueurs sont l'avenir de cette industrie. Les rooms mettent d'ailleurs en œuvre une stratégie marketing tournée vers cette classe d'âge comme avec La Maison du Bluff qui surfe sur ce créneau en utilisant les outils de la téléréalité.

Le rapport dans son intégralité

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