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Fusion en route pour Full Tilt Poker et PokerStars

Mo Nuwwarah
Mo Nuwwarah
Donnie Peters
Donnie Peters
3 min à lire

La fusion entre PokerStars et Full Tilt ne constitue pas une véritable surprise, il s'agit même d'une évolution attendue depuis le rachat du second par le premier. Les deux opérateurs vont donc réunir leurs liquidités joueurs sur la même plateforme, tout en gardant leurs spécificités propres : interface, apparence ou encore programmes de fidélité.

La date de la fusion n'a pas encore été dévoilée, mais d'après les informations circulant, elle devrait intervenir au cours du printemps à venir.

Acquis par PokerStars en 2012, Full Tilt a depuis continué à exercer son activité de manière totalement indépendante. Une option stratégique qui s'est révélée décevante, l'ancien numéro 2 mondial perdant de façon constante des parts de marché pour sortir du top dix recensé par PokerScout. Le recul de FullTilt s'est même accéléré les mois derniers rendant un changement d'orientation indispensable.

Si certains estiment que le rachat avait dès l'origine été orchestré dans ce but, les choses semblent moins évidentes. En presque quatre années, Amaya aurait eu la possibilité de le faire plus tôt si cette stratégie avait été envisagée comme la numéro un ; il semble plutôt que si cette option constituait sans nul doute une solution de repli, permettre un renouveau de Full Tilt et le retour de l'opérateur à la 2e place mondiale aurait conforté la suprématie du groupe au sommet de la hiérarchie.

Il semble que la décision de mettre en commun les liquidités joueurs soit principalement due à l'effondrement de Full Tilt comme l'indique Chris Grove de Online Poker Report.

"Je ne sais pas si c'était inévitable, mais c'était une solution de repli sur la table" explique Grove. "Dans un monde où Full Tilt aurait trouvé une niche rentable ou dans un monde où le poker aurait continué son expansion, je pense que l'on aurait certainement vu les deux sites continuer à exister séparément. Mais dès l'instant où Full Tilt n'a pas trouvé son positionnement, la fusion est devenue la seule option."

S'il est encore prématuré de considérer que le rachat constitue un échec, il semble acquis que ce soit une décision couteuse pour un résultat médiocre. D'autant plus que rien n'indique que cette mise en commun des liquidités joueurs permettra à Full Tilt d'enrayer son déclin.

Le communiqué de presse annonçant la prochaine fusion se montre néanmoins optimiste, insistant sur les bénéfices espérés pour les joueurs.

"Les joueurs de Full Tilt vont continuer d'apprécier la marque qu'ils aiment, avec le maintien des avatars, des caractéristiques des récompenses innovantes du site tel que le Deal. Les joueurs bénéficieront désormais de jeux plus nombreux, de tournois plus fréquents et de buy-ins variés, de prizepools plus larges et de services d'une qualité encore supérieure. Dans le même temps,les joueurs de PokerStars profiteront d'une augmentation des liquidités, et d'une équipe élargie pour développer encore le software."

Malgré cet optimisme de façade les jours de Full Tilt pourrait bien être comptés. En effet les joueurs de Full Tilt pourront toujours s'enregistrer par le biais de Full Tilt, mais ils devront le faire en utilisant leur pseudo PokerStars. Les joueurs possédant des comptes sur les deux sites devront utiliser celui sur l'opérateur au pique rouge, quant à ceux n'en ayant pas encore ils devront en créer un sur PokerStars.

Même si le dossier de presse précise que le groupe est investi dans une stratégie assurant l'existence des deux marques, l'avenir de Full Tilt reste pour le moins incertain. Grove estime ainsi que PokerStars pourrait par exemple - une fois les joueurs récupérés - vendre l'excellent et populaire software à un concurrent, soit pour récupérer une partie de l'argent investi soit pour obéir aux impératifs d'une toujours possible législation sur le poker en ligne aux États-Unis.

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Mo Nuwwarah
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