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David Baazov ne reviendra pas, bons résultats financiers pour Amaya

Jason Glatzer
Jason Glatzer
3 min à lire
Amaya

Le propriétaire de PokerStars, le n°1 mondial du poker en ligne, a annoncé ses résultats pour le premier trimestre 2016. Tous les marqueurs financiers d'Amaya Inc. sont en hausse.

Les revenus du groupe sont en hausse de 6% par rapport au premier trimestre de 2015 (289 millions de dollars contre 272 millions). Cette augmentation est d'ailleurs ralentie à cause des taux de change.

Les revenus d'Amaya sont principalement tirés du poker online mais les chiffres montrent que d'autres secteurs sont porteurs. Durant le premier quart de l'année 2016 21% des revenus sont venus des activités de casino et des paris sportifs, ce n'était que 6% des revenus sur la même période de 2015. Par conséquent, les revenus liés au poker sont passés de 89% pour le premier trimestre 2015 à 75% pour 2016.

Le chiffre qui intéresse tous les actionnaires, le fameux EBITDA (Earnings before interest, taxes, depreciation, and amortization en anglais, le bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement en Français, ndlr) est en hausse de 8,7%. Il est passé de 113,5 millions de dollars à 123,4 millions de dollars entre le premier trimestre 2015 et celui de 2016.

Les dettes astronomiques d'Amaya, notamment contractées lors du rachat du Rational Group qui détenait PokerStars, obligent le groupe à dégager un revenu net important afin de maintenir la confiance des investisseurs. De ce côté là pas de problème, Amaya a augmenté son revenu net de 138,5% entre le premier trimestre 2015 et le premier trimestre 2016 ! De 23,3 millions de dollars, le revenu net est passé à 55,5 millions de dollars ! L'augmentation du revenu net ajusté n'est elle "que" de 26%.

Ces bons chiffres ont permis à Amaya de réduire sa dette à 2,57 milliards de dollars ! La compagnie payant 5,1% d'intérêts sur sa dette...

David Baazov ne reviendra pas

Le CEO par intérim Rafi Ashkenazi a évidemment annoncé que la compagnie restait concentrée sur sa croissance malgré des "changements dans le management". Ashkenazi fait bien évidemment référence au "départ volontaire" de David Baazov en mars. L'ancien PDG fait l'objet d'une enquête de l'Autorité des marchés financiers du Québec.

Délit d'initié à répétition et des soupçons de grosses magouilles financières empêcheront probablement Baazov de mener à bien sa tentative de rachat. Ashkenazi, appointé à la tête de l'entreprise en remplacement de Baazov en duo avec Divyesh (Dave) Gadhia insiste d'ailleurs sur le fait qu'Amaya "reste concentré [...] pour exécuter son plan de croissance en dépit de challenges inattendus".

C'est en effet dans un coin du rapport qu'il est indiqué que Baazov et le chef du département financier Daniel Sebag ne chercheront pas à revenir au conseil d'administration d'Amaya lors de la prochaine assemblée générale. L'entreprise semble être passée à autre chose puisque le rapport financier fait même état de "recherches actives" pour compléter son board.

Le comité spécial mis en place à la chute de Baazov va lui poursuivre son mandat qui consiste à analyser les allégations de l'autorité de régulation du Québec tout en continuant à rechercher des alternatives stratégiques d'investissement. Barclays Capital Canada Inc. est ainsi mentionné comme un partenaire financier "pouvant être intéressé par une transaction impliquant Amaya".

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Jason Glatzer
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