WSOP : Calvin Anderson Roi du Razz (309.220$), Julien Martini 3e
Calvin Anderson n'est pas qu'un joueur online. L'Américain de 30 ans détient désormais deux bracelets aux World Series Of Poker après son succès face à 118 adversaires sur l'Event #56: $10,000 Razz Championship. Déjà vainqueur d'un tournoi en Stud Hi-Lo en 2014, le joueur d'Oklahoma prouve une nouvelle fois sa versatilité, un roi des mixed-games.
Julien Martini signe lui une 7e place payée sur ce festival WSOP 2018 et un 2e podium après son succès sur la version à 1500$ du tournoi de Omaha Hi-Lo. Le Français a empoché près de 400 000$ de gains sur cette 49e édition des Championnats du Monde de Poker.
"L'important c'est de garder une attitude positive, à partir de là vous pouvez attirez des choses positives dans votre vie."
"Je passe beaucoup de temps à réfléchir sur les Lois de l'Attraction, les vérités universelles et spirituelles de différents peuples", a indiqué un vainqueur en mode introspectif. "Classiquement, l'important c'est de garder une attitude positive, à partir de là vous pouvez attirez des choses positives dans votre vie. En général de nombreuses personnes ont tendance à se victimiser toutes seules. Elles se plaignent à propos de tout et cela n'a aucun rapport avec le succès au jeu. Beaucoup de gens se plaisent dans la posture de la victime, je crois que maintenir son énergie est important. Quand vous vous plaignez, la frustration monte et vous perdez beaucoup d'énergie, vous la donnez à quelqu'un d'autre. Pas seulement dans le jeu mais à tous les niveaux. Des choses de ce genre arrivent tout le temps et la raison pour laquelle j'adore le poker c'est les similitudes qu'il y a avec la vie", déclare Anderson, amoureux de la simplicité apparente du Razz.
L'Américain a prouvé qu'il ne suffisait pas de jouer quelques cartes basses et espérer la réussite au tirage...
Le coverage de l'Event #56
La Finale
Place | Joueur | Pays | Prix (USD) |
---|---|---|---|
1 | Calvin Anderson | United States | $309,220 |
2 | Frank Kassela | United States | $191,111 |
3 | Julien Martini | France | $134,587 |
4 | Mike Leah | Canada | $96,744 |
5 | Jerry Wong | United States | $71,014 |
6 | Alex Balandin | United States | $53,253 |
7 | John Hennigan | United States | $40,817 |
8 | Dzmitry Urbanovich | Poland | $31,992 |
L'édition 2017 du 10,000$ Razz Championship avait attiré seulement 97 participants. Tenant du titre, James Obst a atteint l'argent une nouvelle fois, finalement 16e (15,256$) d'une édition qui a rassemblé un record de 119 participants.
Les 18 derniers survivants se sont partagés 1,1 million de dollars, Chris Ferguson étant l'ultime joueur à repartir les mains vides en fin de Jour 2. L'ultime journée a concerné 13 joueurs, Ted Forrest et Eric Rodawig disparaissant ensuite rapidement de la circulation.
Paul Volpe s'est heurté à Julien Martini pour finalement échouer à la 11e place alors qu'Ismael Bojang a sauté en 10e position contre Frank Kassela pour former la dernière table.
Bien installé aux commandes, Anderson a vu Allen Kessler se faire sortir par Dzmitry Urbanovich avant que le Polonais, runner-up de l'Event #50: $1,500 Razz, ne quitte lui aussi la scène.
John "World" Hennigan, Jerry Wong et Mike Leah vont ensuite perdre pied face à Martini, Kassela et Anderson, un dernier trio de survivants logique.
Julien Martini va doubler une fois avant de s'incliner contre Kassela qui prendra la tête de l'ultime duel à plusieurs reprises. Les joueurs vont alors être invités pour revenir pour un Day 4 imprévu. A ce moment là, Anderson avait un avantage de 3 contre 1 en jetons.
Pour finir le travail, Cal Anderson n'aura besoin que de 5 mains à la reprise. Les joueurs vont au showdown à la 4e main et Kassela plonge à deux antes avec son 9x8x, insuffisant face au 9x7x d'Anderson qui s'impose sans surprise dès la main suivante.
"Il n'y a pas eu de grosses rencontres. Il jouait un style très très passif et ne construisait aucun gros pot ce qui n'est pas une mauvaise stratégie dans beaucoup de situations. Il a réussi à ce que nous ne jouons jamais de gros pots. Il ne m'a jamais 3-bet ou relancé quand j'ai misé après qu'il ait complété. Il sous jouait ses mains donc il n'y a pas eu de gros pot ce qui explique le temps long du head's up. Je voulais finir en fin de Jour 3 car je sentais que j'étais dans la zone et concentré. Je pouvais jouer encore 10 ou 20 heures. [...] je me concentre mieux quand il est tard", jure celui qui reste conscient que gagner au poker ne veut pas tout dire.