Le Borgata réclame plus d'argent à Phil Ivey
Phil Ivey n'en a pas terminé de ses batailles juridiques avec le Casino Borgata. L'établissement d'Atlantic City n'a pas aimé que l'Américain l'Américain demande un délais pour payer les 10 millions qu'il doit et fait tout pour alourdir la note...
Le joueur US a été reconnu coupable d'"edge sorting" au punto banco, un dérivé du baccarat, et bien qu'il n'ait pas été accusé de tricherie, comme sa partenaire Cheung Yin "Kelly" Sun, la justice a tranché en sa défaveur et il doit rembourser. En 2017, Phil Ivey a perdu ses deux affaires contre le Borgata et le Crockfords Casino de Londres pour un total de 19 millions de dollars.
Ivey a profité d'un petit défaut sur les cartes produites par Gemaco Inc. pour plumer le casino et il doit maintenant retourner 10,1 millions au Borgata, une somme qu'il veut étaler dans le temps. Lui et son équipe légale ont ainsi officiellement demandé un sursis dans l'exécution du remboursement en août dernier en expliquant que le remboursement immédiat et intégral mettrait sa bankroll et son avenir de joueur professionnel en danger.
Le Borgata explique lui qu'Ivey a joué le WSOP 1 Million Big One for One Drop et remporté 2,4 millions sur le circuit en 2018... de quoi payer donc.
Le Borgata veut plus
La semaine dernière, CardPlayer a indiqué que le Borgata lançait une nouvelle procédure contre Ivey, devant la cour d'appel américaine du Troisième Circuit (une cour fédérale d'appel qui siège à Philadelphie devant laquelle sont interjetés les appels en provenance de 5 districts et de 3 Etats dont le New Jersey, ndlr). Le Borgata demande l'exécution de la décision originelle, une décision basée sur un cas où le Borgata parlait de fraude et demandait d'énormes réparations.
Exempté du label "tricheur", Ivey voit donc l'établissement d'Atlantic City passer à la vitesse supérieure. En déposant ce nouvel appel, le Borgata maintient la pression sur le joueur qui peut craindre un alourdissement de la facture.
Selon USPoker, Ivey pourrait voir la douloureuse s'étirer jusqu'à un chiffre énorme de 30 millions. En tant que plaignant victime d'un énorme préjudice, le casino avait invoqué les "treble damages", un argument qui permet de tripler les dommages et intérêts par rapport au montant réel.
De son côté VegasSlotsOnline explique que le Borgata veut reconstruire les sessions d'Ivey après avoir détruit les cartes défectueuses, ndlr) dans le but de toucher la somme attendue quand un joueur pratique le baccarat. Le casino expliquait que son avantage mathématique sur les 1800 mains disputées par Ivey se chiffrait à 5,4 millions, une somme qui pourrait s'ajouter aux 10,1 millions à retourner par le champion.
La tentative de stalling de Phil Ivey a mis l'équipe légale du Borgata en marche. L'Américain va-t-il continuer la bataille légale ou bien succomber à la pression et payer les 10,1 millions le plus rapidement possible afin d'en finir ?
PokerNews vous tiendra bien évidemment au courant de la suite de ce marathon judiciaire commencé en 2012 !