[VIDEO] Les confidences de Bertrand 'Elky' Grospellier
La semaine dernière, Jaime Staples recevait Elky pour une longue interview en duplex. Le Français répondait à son coéquipier de l'équipe partypoker à l'occasion de son Weekly Poker Showdown, il s'est confié sur de nombreux sujets et notamment son retour au premier plan, matérialisé par un deuxième bracelet WSOP en fin d'année 2019.
"Ce deuxième bracelet était vraiment le plus fou. [...] Il y a tellement de joueurs que lorsque le tournoi commence tu ne penses même pas que tu peux le gagner", explique le vainqueur du Colossus WSOP Europe 2019 au micro.
Je ne joue pas dix fois mieux qu'il y a 6 mois
En forme sur un High Roller de l'EPT Prague puis encore runner-up du Mini Main Event MILLIONS UK, le n°1 de la All Time Money List France n'évite pas les questions pour 50 minutes de confidences.
Un Run assez fou
Souriant aux tables depuis le retour de la réussite, Elky avoue un "run assez fou". "Je l'apprécie beaucoup plus qu'avant car je sais comme il est compliqué d'avoir ce genre de succès. [...] Pour être honnête c'est de la variance. Je travaille mon jeu mais ce n'est pas comme si je faisais quelque chose de véritablement nouveau ou différent depuis 6 mois", explique le champion qui met en avant des valeurs de constance et de persévérance.
"La variance est incroyable sur les tournois Live et de nombreux joueurs n'ont pas la reconnaissance qu'ils méritent, il y a de très bons joueurs qui ne feront jamais un résultat... De mon côté, je ne joue pas 10 fois mieux qu'il à six mois quand j'ai briqué 10 tournois de suite", assure le tricolore en dévoilant sa recette.
"J'essaye de faire de mon mieux et de m'amuser, j'essaye que cela dure le plus longtemps possible", explique-t-il notamment lors de ce long entretien. Staples lui demande aussi bien évidemment comment il a géré sa traversée du désert et Grospellier ne se cache pas.
"C'est toujours difficile (de gérer les moments compliqués)... après il y a de l'expérience et le travail. Il faut savoir que c'est un jeu de variance et donc apprendre à se concentrer sur les choses où il y en a moins, se concentrer sur ce qu'on maîtrise", commence l'ancien n°1 du classement GPI.
Continuellement prendre la meilleure décision possible
"Garder la ligne, entretenir son physique, bien manger... cela te permet de faire des progrès et d'essayer de garder le cap. Il faut prêter attention à la 'big picture' même si c'est toujours plus facile à dire qu'à faire", poursuit le joueur de 38 ans.
"La chose la plus dure quand tu run bad c'est que tu as moins envie de jouer. Quand cela ne se passe pas bien, c'est plus compliqué de jouer son meilleur jeu, il faut faire de son mieux. Le mental est très important et c'est là que se font les grosses différences entre les joueurs. Quand les cartes vont dans ton sens tu as des décisions faciles, tu fais les nuts, tu es du bon côté des coolers... c'est quand cela devient moins évident que tes décisions vont faire de grosses différences, c'est là où tu vas pouvoir faire la séparation entre un bon joueur et les meilleurs du monde", analyse ElkY avant de glisser un conseil.
"Si tu joues ton meilleur poker quand tu es dans un bad-run tu peux t'en sortir. Il faut se concentrer sur ce que tu contrôles et éviter les mauvais spots, et ne pas laisser les mauvais coups précédents t'affecter. Continuellement prendre la meilleure décision possible", là est l'unique planche de salut d'un joueur qui évoque aussi bien d'autres sujets comme Twitch et le streaming ou encore quelques épisodes de sa longue carrière poker.
