Cryptomonnaies: Ronit Chamani dénonce Alex Foxen et entame une bataille judiciaire
Joueuse présente sur le circuit depuis plus de dix ans, Ronit Chamani a engrangé plus de 730 000$ sur le circuit live. La Sud-Africaine a notamment remporté deux tournois annexes du World Poker Tour ainsi que le Winter Poker Open du Seminole Hard Rock Hotel & Casino en Floride... elle vient de déposer une plainte contre le Quasar Mining Group, Inc.
Chamani attaque cette entité juridique spécialisée dans les cryptomonnaies, les directeurs Paul Tyree et Nicholas Gubitosi ainsi que le n°1 du classement GPI Alex Foxen ! La joueuse a investi un demi million de dollars dans la compagnie et cherche réparation, si Foxen n'est pas visé nommément par la plainte, il est considéré comme "partenaire fondateur" dans les papiers déposés à l'US District of Nevada en début d'année 2020.
Une injonction préliminaire datée de février révèle plus de détails sur l'affaire et le rôle supposé du champion de poker. Dans cette dernière, datée du 24 février, Chamani explique pourquoi le Quasar Mining Group est une "entreprise frauduleuse".
Chamani explique dans sa plainte que son investissement remonte à 2017 et qu'il repose sur "de fausses assurances". "Les directeurs de QMG se sont parjurés devant la SEC et ont reversé le capital aux directeurs sous la forme de salaires élevés, cela malgré leur incapacité à effectuer à être performant ou constant dans leur travail".
Le document auquel a eu accès PokerNews aborde le rôle de Foxen, le directeur de Quasar Mining Group qui a approché Chamani et d'autres membres de la communauté poker. Selon Chamani, elle a été "bernée et bercée par des mises à jours périodiques qui étaient enjolivées".
"La plaignante a été escroquée", selon Maurice VerStandig
Elle explique que le QMG assurait qu'il serait à l'équilibre tant que le Bitcoin restait au dessus de 2000$. "Après avoir reçu cette assurance de la part de William Alex Foxen, j'ai régulièrement et habituellement surveillé le prix du Bitcoin; à aucun moment il ne s'est approché de cette barre des 2 000$ et j'ai donc cru l'assurance de William Alex Foxen m'expliquant que mon investissement était sécurisé", écrit Chamani dans son affidavit.
La joueuse explique qu'elle a donc été totalement prise par surprise quand elle a reçu par email la notification de la volonté de liquidation du Quasar Mining Group. "La plaignante a été escroquée. Elle pensait investir dans un business légitime, au lieu de cela elle ne faisait que financer les salaires de deux directeurs de Quasar, pendant qu'un de ces deux directeurs mentait de manière répétitive à la SEC (La Securities and Exchange Commission, l'organisme fédéral américain de réglementation et de contrôle des marchés financiers, ndlr). [...] Quand l'argent a manqué, Quasar a choisi la liquidation", indique Maurice “Mac” VerStandig, le représentant légal de Chamani.
Chamani a déposé une injonction fin février pour que les fonds du Quasar Mining Group soient gelés jusqu'à la fin de la dispute judiciaire. Cette injonction suggère que Chamani devait récupérer de l'argent en cas de cessation d'activités du Quasar Mining Group.
Alors que l'entreprise a stoppé ses activités, Chamani indique qu'elle n'a pas été payée et parle d'un ultimatum au contrat de renonciation. "Le Quasar Mining Group cesse ses activités mais refuse de payer le prorata auquel Ronit Chamani a légalement droit... sauf si elle signe un document pardonnant les accusés et leurs exécutants pour la myriade d'actes frauduleux qui ont provoqué sa disparition prématurée et ont déclenché ce litige", peut-on lire dans la plainte.
Parmi ces actes délictueux, les directeurs sont donc accusés d'avoir utilisé les fonds des investisseurs pour payer leurs salaires, ce qu'ils ont déclaré ne pas faire à plusieurs reprises à la SEC. Chamani explique dans sa plainte qu'elle pense que les autres investisseurs ont été mis sous pression pour signer ce document de l'oubli.
Selon Chamani, l'argent qui devrait lui revenir va être utilisé par les accusés pour se défendre... à moins qu'elle ne signe ce papier où elle les absoudrait de tout comportement délictueux. Ronit Chamani et son conseil cherchent donc à geler les avoirs de cette compagnie.
Il n'y a pas encore de date pour une audience mais un premier jugement est attendu fin mars, début avril.