Les 7 conseils de Patrik Antonius pour devenir un pro du poker
Patrik Antonius a fait sa réputation sur les plus grosses parties de cash-game de la planète mais sa place de leader à la All Time Money List Finlande prouve bien son talent. Redoutable sur tous les formats, Antonius est un professionnel complet, une des icones du poker mondial.
Seulement battu par Phil Ivey lors de l'ultime duel du WPT HU Poker Championship, Patrik Antonius défie le temps et les joueurs qui passent. Dans un nouveau documentaire, il raconte son exil doré à Monaco et sa conquête de la planète poker à partir d'un dépôt de 200$.
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Dans cette vidéo de près d'une demi-heure, Antonius délivre de nombreux conseils stratégiques et joue les mentors. Shuffle up and deal !
Commencer petit
Le rêve c'est de monter une bankroll en partant de presque rien et c'est ce qu'à fait Patrik Antonius. "J'ai commencé à jouer pour des centimes avec les amis à 10 ou 11 ans", raconte le Finlandais qui a débuté sur le format Stud.
"Les bons jours je devais gagner 90 centimes d'euros... c'est là que tout a commencé", explique-t-il avant de raconter son dépôt à 200$ et la chance dont il a bénéficié pour passer le cap...
Choisir la bonne partie
C'est Juha Helppi qui a aidé Antonius à effectuer son premier dépôt. Antonius a ensuite transformé 200€ en 30 000€ en deux mois! Antonius explique qu'il a roulé sur la table avec une stratégie consistant à miser en permanence en Pot Limit Omaha aux blindes 1-2$.
"Je regardais le lobby en me demandant comment des parties de cash-game si énormes pouvaient exister!"
"La plus grosse table c'était du Fixed Limit en 30-60$, je ne comprenais rien à ce jeu [...]mais j'ai commencé à grinder et je me suis très vite amélioré. Soudainement c'était devenu mon format de prédilection et je jouais contre les meilleurs joueurs du monde", explique Antonius dans ce documentaire Last Call.
Antonius a ensuite bifurqué vers le No Limit et les tables avec une grosse blinde à 100 ou même 200$... "Je regardais le lobby en me demandant comment des parties de cash-game si énormes pouvaient exister!" débute-t-il tout en évoquant ses premiers shots aux blindes 200-400$. "En cas de défaite, je n'avais aucun problème à redescendre au niveau des enjeux. Jouer contre des adversaires plus forts c'est comme cela que tu progresses véritablement", ajoute-t-il.
Côtoyer les meilleurs
Antonius évoque les relations avec ses compatriotes, des joueurs comme Juha Helppi, Aki Pyysing, Jani Vilmunen ou Jani Soimtula. "Avec eux et quelques autres j'ai fait mes premiers déplacements poker, c'était vraiment un esprit de compétition entre nous", lâche Antonius en avouant que parfois la jalousie a pu ralentir la progression globale. "Mais au final, je n'ai que des superbes souvenirs de ces aventures", pondère le champion qui balaye donc les avantages et les inconvénients de l'émulation nécessaire pour progresser...
Mettre son Ego au vestiaire
Il faut connaître ses forces mais pour Antonius, l'honnêteté envers soi-même est presque plus importante. "La clé c'est la connaissance que vous avez de vous-même, il faut connaître ses faiblesses et ses qualités. [...] Avoir un trop gros égo est vraiment un point faible et les gens perdent beaucoup d'argent aux tables quand ils ont une trop bonne opinion de leurs forces", assure le Finlandais.
Les décisions à la rivière sont cruciales
Prendre la bonne décision au bon moment c'est la clé du poker. Pour Antonius, la rivière est le moment le plus important, là où se font des fortunes et ou se dilapident des empires. "Savoir payer ou bluffer, trouver la bonne taille de mise cela a son importance au tournant mais c'est encore plus vrai à la rivière", analyse-t-il en ajoutant que c'est à la river qu'il a fait la différence "sur de nombreuses décisions".
C'est le skill principal qui l'a conduit là où il en est aujourd'hui...
Savoir dévier du GTO
En 2017, Antonius avait regretté le manque de fun dans le poker, notamment sur le circuit high-roller, un état de fait qu'il rapprochait de la robotisation des joueurs et de la standardisation du niveau de jeu. Il confirme aujourd'hui que l'aspect mathématique n'est jamais le seul à entrer en compte dans ses décisions.
"Tant que je ne dévie pas trop de la solution mathématique, cela me va. [...]Le GTO c'est très important mais cela peut aussi faire dérailler votre jeu", explique Antonius. En clair, le Finlandais vous donne le feu vert pour pondérer tous les facteurs lors de votre prise de décision...
Observer ses adversaires
Toujours essayer de glaner des informations supplémentaires, cela pourrait être le mojo du Finlandais. Alors que la plupart des joueurs sont scotchés à leur tablette et à leur mobile, ils manquent une tonne d'actions de leurs opposants. Et le Finlandais y voit la raison qui vous fera prendre une mauvaise décision... Comment voulez-vous vous ajuster à la perfection sans rien connaître du joueur en face?
Le Finlandais tente de monter un profil grâce à un style, un sujet de discussion ou un coup observé... Antonius raconte donc qu'il aimait observer un adversaire jouant la main qu'il ne dispute pas pour glaner quelques éléments qui pourraient faire la différence un peu plus tard.